Un travail analytique peut être un moyen de réduire les exigences surmoïques et d'atténuer cette culpabilité latente (non, avoir des pensées délictueuses n'est pas un délit !). Concrètement, le psychanalyste prend la place du Surmoi : lorsque le professionnel intervient, c'est comme si votre petite voix intervenait.
Cependant, un Surmoi trop fort peut se transformer en bourreau qui fait souffrir. Il devient alors générateur d'un fort sentiment de culpabilité et de dépréciation de soi. Le travail de la cure psychanalytique, par la mise en mots et la compréhension de soi-même, peut alors permettre d'en adoucir les contours.
Le surmoi, lui, est l'héritier de l'autorité parentale. Il se forme en intériorisant les critiques et les jugements parentaux. Ce surmoi, issu des apprentissages au cours des années d'enfance, se construit au contact des interdits. Et notamment, le principal qui structure la vie humaine : l'interdit de l'inceste.
Le Ça, le siège des désirs et des pulsions refoulées, est guidé par le principe du plaisir. Le Moi, qui est le médiateur entre les deux autres instances, est guidé par le principe de Réalité. Le Surmoi, qui représente la conscience morale et l'intériorisation des interdits de l'enfance, agit comme le juge censeur.
La psychanalyse freudienne est un moyen d'évoluer sur nos ressentis, nos émotions, notre monde intérieur, et de comprendre nos différents blocages face aux situations ou face aux autres. Il fut une époque où l'on pensait qu'il était nécessaire d'être malade pour entamer une cure psychanalytique.
Selon Erich Fromm« Ce qu'entendait Freud par « complexe d'Œdipe » est simple : le petit garçon, à cause de l'éveil de ses pulsions sexuelles à un âge précoce, disons quatre ou cinq ans, développe un désir et un attachement sexuels intenses vis-à-vis de sa mère. Il la veut pour lui seul, et le père devient son rival.
En 1964, les concepts fondamentaux sont : l'inconscient, la répétition, le transfert et la pulsion.
Il peut devenir tyrannique
Car en effet, un Surmoi trop présent peut devenir un poison. Parce qu'on craint de céder aux pulsions du Ça, on s'impose de manière inconsciente une série d'interdits. Mauvais calcul. Car plus on se soumet, plus il en demande.
Le surmoi représente la Loi intérieure. Il censure et veille au maintien des refoulements des pulsions dans le ça, en tant que garant d'une bonne socialisation. Il entretient les jugements sur soi-même, et la volonté de bien faire, de bien agir.
Le ça se situe dans l'inconscient. Le moi et le surmoi se trouvent à la fois dans le conscient et dans l'inconscient. Le surmoi est le siège de la censure morale. Il porte la trace de l'autorité des parents et dicte la manière dont le désir doit se satisfaire.
Le « surmoi » représente l'intériorisation inconsciente des interdits sociaux. Il incarne la loi, l'autorité du père, la morale. Il joue un rôle de censeur à l'égard du « moi » – mais aussi celui d'idéal – l'idéal correspond en partie à l'image du père, de l'autorité.
Le surmoi ne représente pas la disparition du désir mais la renonciation absolue à la réalisation de son désir et donc à la jouissance interdite. Cette défense incarne donc la barrière indispensable contre le danger redoutable de l'inceste. Il est le garant de l'intégrité du Moi.
« Le moi n'est pas maître dans sa propre maison » est une citation de Freud. Il met en doute dans cette phrase le pouvoir du moi (la conscience). A ses yeux, le psychisme humain n'est pas tout conscient. La conscience n'aurait pas une emprise totale sur l'ensemble de son psychisme.
Définition "superego"
n.m. Élément du psychisme qui contrôle et censure les pulsions et qui se développe dès l'enfance à travers l'éducation reçue.
Le psychisme ne se réduit pas au conscient, la pensée ne se borne pas à la pensée consciente, ce qui revient à dire que le moi n'est plus maître dans sa propre maison, qu'il n'en occupe qu'une seule partie et que le sujet n'est plus transparent à lui-même et n'est plus souverain.
Le Moi est une “pauvre créature, devant servir trois maîtres». En effet, le moi doit supporter la menace provenant du monde extérieur, du ça et du surmoi. Le ça est le «lieu» d'où proviennent les pulsions, il répond principalement au domaine de l'instinctif et de l'inconscient.
Idéal du Moi et Moi idéal
Le Moi idéal est le lieu du fantasme héroïque, lieu dans lequel le sujet se voit accomplissant maintes merveilles. L'idéal du moi contient les traits des futurs choix objectaux.
Le Surmoi est une sorte de barrière bâtie par notre conscience morale, qui censure certains désirs qu'elle ne juge pas convenables. Le Moi de l'individu est le résultat de l'équilibre entre ces deux forces.
« Souvent, prendre les choses trop personnellement est le signe d'une estime de soi défaillante. Lorsque c'est le cas, le fait de se dire que tout est notre faute peut nous donner l'impression de reprendre le pouvoir sur la situation.
Le surmoi (en allemand Über-Ich) est un concept psychanalytique élaboré par Freud. Il est, avec le Ça et le moi, l'une des trois instances de la seconde topique freudienne. En tant qu'héritier du complexe d'Œdipe, il représente plutôt une instance morale.
Conçue par Sigmund FREUD, la topique est l'étude de la structure mentale, dans une théorie des lieux. C'est la différenciation des parties de l'appareil psychique, en systèmes doués de caractère et de fonction différents, et disposés dans un certain ordre.
Classiquement, les points de vue sont au nombre de quatre : topique, dynamique, économique et génétique.
Le but de la psychanalyse est, selon Freud, de rendre l'inconscient conscient, de pouvoir aimer et de travailler. On peut dire aussi de conquérir un plus grand degré de liberté par rapport aux déterminismes inconscients dans les relations avec soi-même et avec les autres.
Pour devenir psychanalyste, il faut suivre une formation pratique dans un institut spécialisé, comme celui de la société psychanalytique de Paris(3) (France) ou l'institut psychanalytique de Montréal(4) (Québec).