Les chercheurs considèrent d'ailleurs que l'assiette de demain se composera d'uniquement 94 grammes de viande par jour, contre 185 aujourd'hui. Les protéines végétales constitueront les deux tiers de nos apports en protéines, et nous consommeront beaucoup plus de fruits, de légumes et de graines.
Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, notre système alimentaire devra se transformer. Des chercheurs ont élaboré plusieurs scénarios, allant d'un mode de consommation «frugal» à un monde où l'hyperconsommation continue de dominer, mais est compensée par des «technologies vertes».
L'idée est de partir d'un espace proche d'un marché où les producteurs locaux pourraient venir s'installer pour vendre leurs produits, ingrédients qui seront utilisés dans la cuisine adjacente. Les espaces seront intégrés à un projet végétal qui valorise l'agriculture urbaine.
Dans la pratique, les régimes alimentaires suivent les envies des consommateurs. On observe ainsi une baisse de 24% de la consommation de la viande, en 10 ans, et dans le même temps une hausse des fruits et légumes frais, en particulier des graines et légumineuses telles que les lentilles.
Un menu type de 2030 : hareng et betterave en jus d'hibiscus
Moins de viande, moins de poisson, et plus de végétal : voilà comment on devrait manger au quotidien d'ici quinze ans. Parmi les chefs invités à participer aux ateliers de cuisine de ce week-end, Geoffrey Rembert, chef du restaurant La Table du Flow, à Paris.
Les chercheurs considèrent d'ailleurs que l'assiette de demain se composera d'uniquement 94 grammes de viande par jour, contre 185 aujourd'hui. Les protéines végétales constitueront les deux tiers de nos apports en protéines, et nous consommeront beaucoup plus de fruits, de légumes et de graines.
En 2100, nous mangerons des scarabées et des vers de terre. On pourra même manger des gâteaux de fourmis. En 2100, nous nous déplacerons en voiture volante, en avion supersoniques, avec des vaisseaux spatiaux pour aller sur n' importe quelle planète et avec des fusées qui iront a la vitesse de la lumière.
Viande rouge, riz et pain
L'année 2023 ne fera pas exception. Ces prochains mois, les Français vont peut-être devoir se passer de viande rouge. Les conditions météorologiques de 2022 ont mis à mal le secteur agricole. En France comme dans d'autres pays, les producteurs de viande rouge ont souffert des sécheresses.
"Les gains les plus importants au niveau de l'espérance de vie pourraient être réalisés en mangeant plus de légumineuses, de céréales complètes et de fruits à coque, ainsi qu'en mangeant moins de viande rouge et de viande transformée", écrivent les chercheurs.
Selon Farrimond, cette population abandonnera l'industrie de la viande à forte intensité de carbone et optera pour des mélanges en poudre de viande à haute teneur en protéines et à faible impact : les insectes.
Nourriture de l'âme : le cœur mange aussi
Il ne s'agit pas seulement de choisir des aliments et d'attendre qu'ils nous rendent heureux. Être heureux est aussi une décision.
La planète sera de plus en plus surpeuplée et ses habitants se concentreront dans les villes. Les technologies produiront davantage de richesses, mais il faudra tenir compte des inégalités et de la durabilité. La population mondiale atteindra 9,8 milliards de personnes en 2050 et se concentrera dans les villes[1].
Ce sera le cas du sud de l'Asie, du golfe Persique (Iran, Oman, Koweït), et des pays bordant la mer Rouge (Égypte, Arabie saoudite, Soudan, Éthiopie, Somalie, Yémen) dès 2050. L'est de la Chine, une partie de l'Asie du Sud et du Brésil devraient également dépasser régulièrement un indice wet bulb de 35 °C d'ici 2070.
4,2 MILLIARDS D'AFRICAINS EN 2100
Selon le rapport, intitulé "Perspectives démographiques mondiales, révision de 2012", c'est l'Afrique qui assurera plus de la moitié de la croissance de la population mondiale, passant de 1,1 milliard d'habitants à 2,4 milliards en 2050 et 4,2 milliards en 2100.
Il faut 1,5 litre d'eau pour produire un kilo de céréales et 15 000 pour produire un kilo de viande. Un régime plus sain permettrait de réduire la pression exercée sur nos ressources naturelles et de répondre au problème de l'obésité, qui est une préoccupation grandissante dans le monde.
Une e-alimentation sur mesure
Un angle connecté pour être précis. Contrairement aux milléniaux, elle n'est pas rêveuse, mais créatrice. Elle se tourne pleinement vers l'innovation et la technologie. Tout comme nos entreprises alimentaires d'ailleurs, qui évoluent vers des environnements high-tech.
Vivre ensemble en 2030
Selon eux, dans moins de 10 ans : on aura majoritairement adopté la mobilité douce en ville comme la marche, le vélo, la trottinette ; les villes laisseront plus de place à la nature ; la consommation sera plus durable privilégiant les produits locaux et les circuits courts.
La FAO, dans un rapport publié fin septembre, estime qu'il faudra augmenter de 70 % la production agricole de la planète pour répondre, en 2050, aux besoins alimentaires de tous ses habitants. Cela sans tenir compte de l'essor des agrocarburants, qui entraînera des besoins encore plus importants.
> Existe-t-il une limite biologique à la durée de vie humaine ? Les principaux facteurs de mortalité prématurée en 2040 seront l'obésité, l'hyperglycémie, le tabac, l'alcool et la pollution atmosphérique. En France, la maladie d'Alzheimer devrait remplacer la cardiopathie ischémique en tant que première cause de décès.