Le contrat de travail d'un salarié protégé peut être rompu par rupture conventionnelle (6). Comme pour tous les salariés, la rupture conventionnelle doit être mise en place après un ou plusieurs entretiens entre le salarié concerné et l'employeur (7).
L'employeur doit ensuite demander à l'inspecteur du travail l'autorisation de licencier le salarié protégé. Cette demande lui est adressée dans les 15 jours suivant la délibération du CSE : CSE : Comité social et économique par voie électronique ou par lettre recommandée avec avis de réception en 2 exemplaires.
Le salarié protégé peut refuser de réintégrer l'entreprise. Il a droit dans ce cas comme tout autre salarié au versement d'une indemnité de rupture de contrat de travail. En plus de cette indemnité, le salarié protégé a également droit à une indemnité réparant le préjudice.
Le licenciement d'un délégué syndical ne peut intervenir qu'après autorisation de l'inspecteur du travail. Cette autorisation est également requise pour le licenciement de l'ancien délégué syndical, durant les douze mois suivant la date de cessation de ses fonctions, s'il a exercé ces dernières pendant au moins un an.
Cette protection vise toutes les ruptures de contrat de travail à l'initiative de l'employeur ou d'un commun accord quelque soit le motif. Tous les représentants du personnel sont considérés comme des salariés protégés qu'ils soient titulaires ou suppléants.
Lors d'une procédure de licenciement d'un salarié protégé, le Comité Social et Économique doit obligatoirement être consulté préalablement par l'employeur, afin de rendre un avis sur le projet de rupture. Il doit le faire lors d'un vote à bulletin secret, ainsi que précisé dans l'article R2421-9 du code du travail.
Dans le cadre d'un licenciement économique le salarié peut bénéficier par exemple du maintien de son salaire pendant 12 mois à 75% alors qu'avec la rupture conventionnelle, l'aide au retour à l'emploi est calculée sur la base de 57% du salaire de référence.
L'indemnité spécifique de rupture conventionnelle ne peut pas être inférieure à l'indemnité légale de licenciement, qui est égale à 1/4 de mois de salaire par année d'ancienneté jusqu'à 10 ans d'ancienneté, auxquels s'ajoutent 1/3 de mois de salaire pour les années à partir de 10 ans d'ancienneté (C. trav., art. R.
L'indemnité spécifique de rupture conventionnelle est exonérée à hauteur du montant prévu par la convention collective, soit 70 000 €. Ce montant est supérieur à 50 % de l'indemnité perçue (120 000 €/2 = 60 000 €) mais inférieur au double de la rémunération brute annuelle, égal à 80 000 € (40 000 € x 2).
Délégués syndicaux, délégués du personnel, conseillers prud'homaux… Certains salariés bénéficient d'une protection particulière contre le licenciement.
Effectivement, en tant que délégué du personnel, vous obtenez un statut de salarié protégé. 🗳️ Vous obtenez ce statut dès lors que vous êtes candidat à un tel mandat. Dans ce cas, vous pouvez bénéficier de la protection du salarié protégé pendant une durée de 6 mois à compter de la publication de votre candidature.
Le milieu protégé de travail (MPT) concerne les personnes handicapées ne peuvent pas travailler en milieu ordinaire. Dans ce cas, des établissements et services d'aide par le travail (ESAT) leur permettent d'exercer une activité professionnelle adaptée à leurs possibilités.
L'indemnité légale est calculée à partir des salaires bruts précédant le licenciement. L'indemnité est au moins égale aux montants suivants : 1/4 de mois de salaire par année d'ancienneté jusqu'à 10 ans. 1/3 de mois de salaire par année d'ancienneté après 10 ans.
L'indemnité de rupture conventionnelle est-elle soumise à une contribution patronale spécifique ? L'indemnité de rupture conventionnelle est soumise à une contribution patronale spécifique de 30 % sur la part de l'indemnité exonérée de cotisations sociales.
Pour l'employeur, le principal inconvénient réside dans la possibilité dont dispose le salarié de contester la rupture après l'homologation, le plongeant ainsi dans une situation d'insécurité juridique (article L1237-14 du Code du travail).
Pour être effective, la rupture conventionnelle doit être homologuée par le directeur régional de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (Dreets). Le salarié dont le contrat fait l'objet d'une rupture conventionnelle remplit la condition pour ouvrir droit à l'allocation chômage (ARE).
Côté employeur, les motifs de refus sont divers. Il peut se montrer réticent à voir partir un bon élément de l'entreprise. Il peut aussi être peu enclin à verser l'indemnité de rupture. Il préférera dans ce cas que le salarié démissionne.
Rupture conventionnelle pour raison personnelle
Parmi les motifs personnels, on peut citer le désir de changement, comme une réorientation de carrière, la création d'une entreprise, le souhait de prendre un congé sabbatique ou un besoin d'aménagement du temps de travail pour raisons familiales.
Licenciement pour faute simple (absences injustifiées, retards répétés, refus d'effectuer certaines tâches, etc.) Le licenciement pour faute grave (insubordination, violence au travail, injures, harcèlement, vol, etc.) Et le licenciement pour faute lourde (ensemble des fautes graves, réalisés avec l'intention de nuire)
Le délit d'entrave CSE est donc le fait pour un employeur d'empêcher, de gêner ou de faire obstacle à la désignation ou l'action des représentants du personnel dans l'entreprise.
Lorsque le salarié fait l'objet d'un licenciement pour inaptitude professionnelle, le montant de son indemnité de rupture est égal au minimum au double du montant de l'indemnité légale de licenciement. L'employeur doit également procéder au versement de l'indemnité compensatrice de préavis.
Pour certains salariés protégés, l'employeur a l'obligation d'informer et de consulter le CSE, préalablement à la signature de la rupture conventionnelle, afin d'obtenir son avis.