Julien Sorel est souvent considéré comme un héros romantique par excellence. Cela se ressent notamment dans les adaptations cinématographiques du roman.
Julien Sorel apparait dans le Rouge et le noir comme l'incarnation de ces personnages romantiques hantés par un idéal révolu. Son amour de la gloire napoléonienne le tire vers le haut, tout au long du roman, Il lit régulièrement Le Mémorial de Sainte Hélène, qui se présente comme un guide spirituel.
Julien Sorel est décrit comme un héros ayant pour modèle Napoléon Ier, rêvant de faire une carrière militaire, et contraint d'y renoncer.
Il s'éprend pour la femme du maire, Mme de Rênal, avec qui il vit une idylle amoureuse. Alors que les soupçons s'éveillent sur cette relation, Julien se voit contraint par le maire de quitter les lieux.
« C'était un petit jeune homme de dix-huit à dix-neuf ans, faible en apparence, avec des traits irréguliers, mais délicats, et un nez aquilin. De grands yeux noirs, qui, dans les moments tranquilles, annonçaient de la réflexion et du feu, étaient animés en cet instant de l'expression de la haine la plus féroce.
Le héros romantique est un archétype littéraire faisant référence à un personnage qui rejette les normes et les conventions établies, a été rejeté par la société et s'est lui-même (ou elle-même) comme le centre de sa propre existence.
Julien aurait aimé faire partie de ces élus. Le modèle napoléonien a fondé ses valeurs : il s'agit d'être héroïque, courageux, de poursuivre gloire et conquêtes et de relever d'ambitieux défis.
Isolement, souffrance, exaltation, emportement, engagement et idéalisme pourraient conduire à dire de Julien Sorel qu'il est romantique. « Jamais il ne fera ni un bon prêtre, ni un grand administrateur. Les âmes qui s'émeuvent ainsi sont bonnes tout au plus à produire un artiste. » II.
Julien Sorel, un héros romantique
D'abord, Julien Sorel est un personnage qui ne craint pas d'exprimer ses sentiments. D'ailleurs, il apparaît souvent comme un personnage exalté, passionné. Il pleure à plusieurs reprises, il a du mal à maîtriser ses sentiments.
En effet, il est issu du peuple et ancré dans le réel du fait de ses origines littéraires inspiré de fait divers et de la vie même de l'auteur. Ce réalisme est cependant subjectif.
Stendhal et le romantisme : Stendhal avait certains traits du caractère romantique notamment par son goût pour l'analyse des émotions. C'était un homme observateur, d'interrogation et de jugement, en quête du bonheur.
Il résulte de ce qui précède que Julien n'est pas hypocrite par nature, mais par choix. C'est la seule « arme » dont il dispose pour s'élever socialement. L'armée qui aurait pu être une voie héroïque lui est fermée depuis la chute de Napoléon (livre 2, chapitre 29).
Musset en fait une lecture plus littéraire : le rouge représenterait l'amour et la passion, le noir la violence et la mort. Le noir peut également être associé à la couleur de l'habit religieux que Julien endosse pour parvenir à une reconnaissance sociale.
Aujourd'hui, « l'affaire Berthet », du nom de ce jeune homme condamné à mort en 1827 pour avoir tiré sur son ancienne amante dans l'église de Brangues, dans l'Isère, comme Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir.
Julien a aussi des défauts car il vit dans un monde souvent hostile. Il doit affronter ce monde avec ses propres armes, et il est difficile de le trouver détestable. - Julien est mal entouré, il subit une maltraitance sans pitié pendant son enfance. - Il est à nouveau harcelé et battu au séminaire.
Le pauvre Julien se morfond et désespère au fond de son séminaire triste à pleurer par l'ampleur de la bêtise et de l'ignorance qui y règnent, jusqu'à ce que le supérieur, l'abbé Pirard, janséniste très mal vu par sa hiérarchie, soit envoyé à Paris puis lui propose de devenir le secrétaire du Marquis de la Mole.
Le héros du roman réaliste se contente la plupart du temps de vivre, sans autre ambition que de trouver l'amour, gagner un peu d'argent, et avancer dans le temps.
Julien Sorel : héros du roman. Fils d'un charpentier de Verrières, il est anobli à la fin du roman. Un temps précepteur chez Monsieur de Rênal où il est l'amant de Mme de Rênal, il vit ensuite dans un séminaire avant de devenir secrétaire chez le Marquis de la Mole.
Il a une particularité en tant que roman d'amour car il y a deux héroïnes. « Car ce roman en a deux contre toutes les règles suivies jusqu'ici. » (Stendhal). Deux héroïnes d'importance égale dans le roman et dans la vie du personnage.
Un personnage romanesque est souvent héroïque, il n'est jamais un héros. Ce dernier accomplit avec une constance exemplaire un destin décidé par les dieux ou un dessein dicté par le devoir.
Évolutions. Si le roman comporte de nombreux personnages, Julien Sorel est bien le « héros » du récit, pour reprendre un terme utilisé à de nombreuses reprises par le narrateur.
Lorenzo réunit les principaux traits des héros romantiques. Le vice dont il est souillé est indélébile et lui colle littéralement à la peau à l'image de la robe de Déjanire. Il ne peut plus revenir en arrière, il ne peut qu'atteindre son but, la mort du Duc, même s'il doute de l'utilité de son geste.
L'amour entre les jeunes gens est un jeu d'orgueil et de mépris, et Julien finit par triompher de Mathilde, qui se retrouve enceinte. La situation semble désespérée, mais M. de la Mole, furieux, finit par obtenir pour Julien un titre de noblesse, qui lui permette de prétendre à Mathilde.
Au début du roman, Julien est engagé en tant que précepteur pour les enfants de Monsieur de Rênal, maire de Verrières, petite ville de Franche-Comté. Lors de sa rencontre avec Madame de Rênal, femme du maire, le jeune homme tombe sous le charme.
Julien Sorel est caractérisé, depuis le début du roman, comme un homme de caractère ayant beaucoup d'ambition. Il se résigne à se séparer de sa famille modeste dont le père est charpentier pour pouvoir se lancer dans une vie bien plus « intellectuelle » et se consacre aux études et à la littérature.