La parole est un outil incroyable. Elle permet d'exprimer nos pensées, de nous connecter aux autres et parfois même de changer le monde. Sidonie Bonnec s'intéresse à ses super-pouvoirs en compagnie d'un avocat et professeur d'art oratoire.
La parole possède de nombreux pouvoirs : elle peut séduire, manipuler, enchanter, guérir mais aussi blesser ou humilier. Son importance fondamentale est mise en valeur par l'aspect divin qu'elle revêt dans la pensée judéo-chrétienne.
La parole est le propre de l'homme, elle permet de communiquer, d'échanger. En ce sens, elle est au fondement de la civilisation humaine et de la politique. Toutefois, tous les hommes ne maîtrisent pas la parole de la même façon. On parle ainsi d'art de la parole, ou encore de rhétorique ou d'éloquence.
Dans une situation de dialogue, nous constatons que la parole exerce une influence en transmettant du sens d'une personne à une autre, en fournissant des informations sur telle chose à telle personne, ou en posant une question, en lançant un appel à quelqu'un, en donnant un ordre ou en présentant des excuses.
La parole est le langage incarné de l'Homme. La parole est singulière et opère un acte de langage qui s'adresse à un interlocuteur, éventuellement soi-même, mentalement, ou à un support par l'écrit par exemple. La parole permet d'exprimer des besoins, pensées, sentiments, souffrances, aspirations, du locuteur.
Elle peut faire peur et conduire à des réactions violentes. Elle peut être vécue comme une mise en danger par certains membres du groupe. Cette parole peut se retourner, ou plus exactement, être retournée contre celui qui l'a confiée au groupe de parole.
La parole ne peut donc pas tout dire et heureusement, car cela n'est ni nécessaire ni souhaitable. Les limites de la parole sont en réalité fécondes car elles représentent un défi perpétuel, une frontière fluide à repousser toujours plus loin, le gage de la perfectibilité du langage humain.
Ainsi, on peut en déduire que la parole est bien une sorte d'arme sociale qui autorise l'ascension sociale. Son manque de maîtrise peut inversement se révéler être un handicap engendrant inégalités et discriminations.
La parole est intense; elle est comme une grande force qu'on doit apprendre à maitriser. Apprendre à parler signifie qu'on peut maitre de notre parole. Quand on sait parler, on peut comprendre les sens cachés derrière les mots énonces. Comme la parole est caractérisée comme un art le même se passe avec la littérature.
Qu'ils soient lus ou entendus, les mots s'impriment dans notre cerveau, y suscitent des images et des représentations multiples, y laissent des empreintes parfois durables. Ils peuvent nous blesser, mais aussi nous aider. Tout cela parce qu'ils ne transmettent pas seulement des informations, mais aussi des émotions.
Dans leur définition "physiologie", les sens sont des systèmes de perception. Donc par définition, la parole n'est pas un sens car ne permet pas la perception de quoi que ce soit.
Une parole qui ne vise pas seulement à convaincre, mais aussi à persuader fait appel aux sentiments de l'interlocuteur en plus de s'adresser à sa raison. L'objectif est d'agir sur sa sensibilité afin qu'il adhère entièrement à la thèse soutenue.
Définition philosophique de la parole
La parole, c'est la mise en pratique du langage, elle peut être orale ou écrite. Il ne faut pas considérer la parole comme quelque chose d'uniquement oral : la parole peut être aussi écrite, retranscrite, même si le verbe « parler » renvoie plus spécifiquement à la pratique orale.
Le pouvoir de séduction de la parole peut être utilisé pour flatter, tromper ou pousser quelqu'un à agir contre son propre bien. Il peut également être utilisé pour convaincre un auditoire, par exemple en politique ou en droit, car les êtres humains sont tout autant mus par leur raison que par leurs émotions.
Pour qu'il y ait autorité de la parole, il faut qu'un orateur s'impose devant une personne ou une assemblée. L'autorité de la parole apparaît légitime depuis que les hommes se sont réunis en cités.
Mais la pure connaissance technique de la pratique dont on parle, sans une maîtrise et sans un charisme de la parole, ne permettra pas d'être convaincant, de « faire passer le message ». Conclusion : Pour s'imposer par la parole, il faut non seulement savoir parler, mais aussi savoir de quoi l'on parle.
Elle permet même de développer son propre leadership, et voici pourquoi. Privé de parole, l'individu reste enfermé en lui-même.
Que désigne l'éloquence, exactement ? C'est le don de la parole, la facilité de bien s'exprimer. Et comme l'éloquence vient souvent servir une demande, un but, une cause, c'est aussi l'art de toucher et de persuader par le discours.
Aristote relève deux éléments inhérents aux mots : tout d'abord, leur fonction : ce sont des symboles expressifs de l'état de notre âme ; ensuite leur efficacité (pour ne pas dire la magie de leur efficacité) : avec des combinaisons de mots, je peux dire quelque chose de vrai ou quelque chose de faux.
I. La parole sacrée. Selon la Tradition, définie au Concile de Trente, la parole divine trouve son «petit véhicule » dans l'inspiration qui alimente les Écritures : le texte divin, anté¬ rieur au langage mais nourricier des futures paroles de dévotion et de liturgie, incarne la présence de Dieu.
L'art de la parole est une forme d'expression artistique visant à cultiver l'expression orale dans le domaine des arts, de la pédagogie et de la thérapie. Cette discipline fut développée par Rudolf Steiner en collaboration avec Marie Steiner dans les années 1920.
Cet art de bien parler qu'on appelle « la rhétorique » était enseigné à Athènes par les Sophistes. C'est que, s'il est vrai que l'homme empirique « est la mesure de toutes choses » la caverne est un horizon indépassable.
Depuis que le langage existe, nous savons que la parole est libératrice : elle nous aide à préciser notre pensée, à faire le point sur nos sentiments profonds et à exprimer tout cela à ceux que nous aimons.
La parole permet de séduire. En effet, maîtriser un discours, c'est être capable de convaincre et de persuader les autres. Dès l'Antiquité, les grands philosophes et les poètes parviennent à séduire l'auditoire par l'efficacité de leurs discours ou par l'utilisation de procédés qui touchent et savent émouvoir.
Tout d'abord, nous pouvons dire que le pouvoir de la parole peut être redouté car les mots sont parfois très puissants et peuvent se révéler aussi efficaces que les armes dans des cas précis.