Formulons cela autrement : l'art peut-il tout se permettre ? Oui, en théorie car l'artiste revendique le droit de tout faire, de tout dire. Non, en pratique, car, compte tenu des rapports de forces dans une société donnée, intervient une espèce d'auto-limitation de l'artiste.
Dans sa phrase « Chaque homme est un artiste », il révèle que chaque homme a des capacités créatives et qui peut, dans tous les actes de sa vie quotidienne, réaliser de l'art et être artiste.
Tout homme, en tant qu'il a une pensée et des organes naturellement habiles (les mains, notamment), peut recevoir un enseignement technique. Or, un art est une forme de technique. Tout le monde semble donc pouvoir devenir artiste.
L'artiste nous propose sa propre perception du monde, en fonction de son histoire personnelle, ses expériences, sa culture, son époque et son état d'esprit. Il ne nous l'impose pas, mais nous invite à observer la réalité autrement. En modifiant notre rapport au réel, une création artistique modifie notre regard.
Tout d'abord on peut partir du sens direct de la question, l'art a pour but de représenter la réalité. En effet certains domaines de l'art sont des imitations de la réalité. Par exemple l'autoportrait, qui est une représentation imagée d'une personne par elle-même, essaye de décrire au mieux le physique d'une personne.
L'art existe réellement, à la fois comme activité humaine et comme œuvres résultant de cette activité. 25L'essentiel de l'art tient à une manière de produire, faire que quelque chose soit dans le monde.
Il permet à chacun de décorer son environnement, de le personnifier. Il a également pour fonction de fasciner, de créer des passions. C'est un instrument d'éducation et de diffusion du savoir, mais, également un outil de propagande et d'endoctrinement. On lui reconnaît des capacités d'introspection.
L'art non seulement est incapable de changer le monde, mais avec Théophile Gautier, on peut dire qu'il ne le doit pas – au risque d'être jugé par des critères autres qu'esthétiques et utilisé à des fins idéologiques. Cependant, l'art n'est pas aussi coupé du monde qu'il le voudrait, car malgré tout, il a un public.
L'art nous détourne de la vérité.
Il nous divertit, nous délasse, entraîne nos passions, excite nos désirs, nous fait réfléchir mais, en elle-même, une oeuvre ne présente pas de thèse à propos de la nature de la réalité. Contrairement aux sciences. Mieux, l'art nous détourne de la réalité, donc de la vérité.
Les neurosciences nous enseignent que l'art stimule des émotions intimes et profondes mais aussi que leur pratique développe les capacités cérébrales des enfants. Au delà, il satisfait d'abord un besoin esthétique en procurant une satisfaction désintéressée, le contraire des besoins primaires.
Aretha Franklin, la reine de la soul
Aretha Franklin a marqué l'Histoire en tant qu'artiste mais aussi en tant que femme Afro-américaine.
Une œuvre d'art doit avoir un rythme, une dynamique qui donne sens. Quel que soit le sujet, l'artiste a pour rôle d'amener le spectateur à s'éveiller et à prendre conscience de choses nouvelles, car l'art est un moyen de connaissance, d'approche du monde.
Taylor Swift !
C'est désormais chose faite. Elle détrône ainsi Bad Bunny, l'artiste le plus écouté sur Spotify au cours des trois dernières années.
L'art agit sur les deux : il sert à élargir notre état d'esprit, à nous apprendre de nouvelles choses, il agit sur la plasticité cérébrale et donc sculpte notre cerveau, mais aussi agit sur nos émotions, il caresse notre cerveau et stimule les hormones responsables du plaisir et de l'attachement : la dopamine, la ...
Depuis la fin des années 1950, Ben Vautier (*1935) est pour ainsi dire omniprésent : en tant qu'artiste, performeur, organisateur, inventeur de langage et nouveau penseur de l'art.
Une œuvre d'art est considérée comme inutile, car elle est une fin en soi. Elle a pour but fondamental de susciter des émotions grâce à sa dimension esthétique, ce qui n'est pas le cas de l'objet technique, bien que cela arrive. Le design, quant à lui, cherche à créer des objets à la fois techniques et artistiques.
L'art nous éloigne de la réalité ou nous en rapproche selon le but qu'on lui fixe. Mais même enfermé dans le modèle de l'imitation, on a vu qu'on pouvait soutenir, avec Platon, qu'il nous éloigne de la vraie réalité.
L'art est le moyen qui permet à l'esprit de se mirer pour ainsi dire dans le réel : et c'est pour cela que le réel devient pour lui intelligible, non pas seulement d'une intelligibilité abstraite comme celle de la science qui nous permet de le dominer par une loi, mais de cette intelligibilité sensible par laquelle il ...
Se complaisant aux plus frelatées des apparences, l'art chez Platon est comme la sophistique : une virtuosité de l'illusion et une entreprise de perversion. C'est à l'art cependant que la cité platonicienne confie l'éducation des enfants, l'organisation des cérémonies, la composition des danses et des chants.
Le but de l'art n'est pas d'apporter une connaissance. Il nous divertit, nous délasse, entraîne nos passions, excite nos désirs. Certes, il nous fait aussi réfléchir mais, en elle-même, une œuvre ne livre pas, contrairement aux sciences, de thèse à propos de la nature de la réalité ou des événements.
L'art se donne souvent comme mission de refléter l'esprit de son temps, d'être le témoin vivant d'une société. Ce faisant, il acquiert le pouvoir d'influencer les mentalités, et donc d'infléchir l'évolution de la société qu'il représente. Enfin, de façon beaucoup plus pragmatique, l'art crée un marché économique.
L'art comme expression de l'idée
Bien souvent, les artistes se libèrent des contraintes de la société, pour pouvoir laisser libre-court à leurs émotions, leurs ressentis et leurs idées. L'art est donc perçu comme un moyen puissant d'exprimer des idées peu communes, ou de dénoncer certains maux de la société.
L'art n'est pas une jouissance, un plaisir, ni un amusement : l'art est une grande chose. C'est un organe vital de l'humanité, qui transporte dans le domaine du sentiment les conceptions de la raison.
L'art regroupe les œuvres humaines destinées à toucher les sens et les émotions du public. Il peut s'agir aussi bien de peinture que de sculpture, vidéo, photo, dessin, littérature, musique, danse…
L'art, sous toutes ses formes, peut donc être le support d'une dénonciation de la guerre et de ses atrocités. Il permet de dire l'indicible et de participer au devoir de mémoire. L'artiste tient alors le rôle de guide et aide le spectateur ou le lecteur à éprouver les émotions qu'il doit ressentir face à ces horreurs.