Un approfondissement du concept d'insight, plus particulièrement dans le trouble bipolaire, est proposé dans une partie de notre travail. Notre expérience clinique nous montre que la conscience de la maladie, chez les patients présentant un trouble bipolaire est fluctuante dans le temps, selon la phase thymique.
Les symptômes varient en fonction des épisodes maniaques, hypomaniaques, mixtes et dépressifs. Les personnes souffrant de troubles bipolaires n'ont pas conscience de leur état et perçoivent comme normales les deux premières phases liées à cette maladie.
Un épisode maniaque du trouble bipolaire survient chez une personne jusque-là sans problèmes psychiques, mais il est souvent précédé de symptômes annonciateurs : une impression agréable d'énergie décuplée, de créativité ; une facilité dans les échanges sociaux ; un sentiment d'euphorie, d'exaltation.
Favorisez l'autonomie de la personne en respectant son rythme. Ne tentez pas de prendre le contrôle, sauf si vous sentez que la personne est en danger. Une personne atteinte de cette affection doit apprendre à mieux faire face au stress. Ainsi, encouragez-la par exemple à régler ses problèmes au fur et à mesure.
Les regrets de mes périodes maniaques sont accompagnés d'angoisse et de gêne. Parfois, ces regrets me font frémir. Contrairement aux regrets de la dépression qui me font regretter de ne pas avoir fait quelque chose, les regrets de la manie concernent les actes. Parfois je n'arrive pas à croire ce que j'ai fait.
Une personne en phase maniaque est anormalement euphorique, énergique, hyperactive ou agressive. Elle est exaltée et conçoit une confiance déraisonnable en elle-même. Elle n'a plus d'inhibition, fait ou dit ce qui lui passe par la tête, sans se soucier des conséquences de ses actes et de ses propos.
Vivre avec un bipolaire
La vie de famille suit les ressacs de l'humeur du patient. Les patients ont souvent conscience qu'ils font souffrir leur entourage : pendant les phases dépressives les proches se sentent démunis, impuissants voire même culpabilisés face à cette grande souffrance qui semble impossible à soulager.
Les relations amoureuses des bipolaires ont souvent certaines particularités dues aux cycles de la bipolarité. Par exemple, lors d'une phase maniaque, tu peux te sentir incroyablement amoureux, passionné et motivé à faire des gestes grandioses d'affection.
Vivre avec une personne bipolaire : les conséquences sur la famille. Les accès aigus de la personne malade peuvent créer de nombreux conflits, des tensions et des affrontements avec les membres de la famille. En effet, entre les accès, la famille peut vivre dans l'anticipation et la crainte des rechutes.
De façon générale, avec le vieillissement, les personnes âgées bipolaires présentent un risque accru de trouble neurocognitif majeur. Les conséquences sur le fonctionnement psycho-social sont alors plus importantes dans cette population.
Le trouble bipolaire peut également être héréditaire, c'est-à-dire se transmettre par les gènes. Cependant, la maladie n'est habituellement pas transmise aux enfants. Un enfant sur dix environ, dont le père ou la mère est atteint du trouble bipolaire, développera également la maladie.
Le bipolaire a alors un rythme de vie décalé et accumule la fatigue causée par les nombreuses insomnies ou hypersomnie (somnolence diurne et sommeil non reposant). Ces troubles du sommeil apparaissent en phase de manie ou d'hypomanie.
Le trouble bipolaire débute le plus souvent précocément, parfois à l'adolescence mais le plus souvent au début de la vie adulte (début entre 15 et 25 ans le plus souvent).
La surveillance médicale est indispensable pour bien traiter le trouble bipolaire et prévenir les épisodes maniaques et/ou dépressifs. Pour éviter les récidives et les complications, il faut privilégier une hygiène de vie saine. Des associations de patients peuvent aussi améliorer la qualité de vie du malade.
Aussi, cette personne peut ressentir de l'empathie tout comme moins d'empathie dans certaines situations (dire de manière virulente le fond de ses pensées sans mesurer les conséquences, agit comme bon lui semble et se foutre carrément de ce que pensent les autres, etc.).
Une personne bipolaire non traitée aurait en moyenne une espérance de vie inférieure de 20 ans à l'espérance de vie dans la population générale, liée à différents risques.
Vous pouvez toujours retravailler, mais l'addition de la pension et du nouveau salaire ne doit pas dépasser le montant du salaire de référence.
Durant les phases maniaques, la personne voit son conjoint comme un obstacle à ses accès d'excitation. Difficile de suivre la cadence car la personne vit sous le coup de l'impulsivité : achat, familiarité, provocation, adultère… Par peur d'aggraver les conflits, le conjoint supporte plus ou moins ces comportements.
Il faut pour lui accepter que la réalité des autres soit juste". Lorsque cela est possible, il est primordial d'impliquer au maximum les proches de la personne bipolaire dans la prise en charge, ajoute le psychiatre. "Il faut faire accepter au patient d'avoir des observations de son-sa conjoint.
En cas de soin libre, plusieurs structures peuvent accueillir les patients : L'hôpital de secteur. Les services de psychiatrie générale des centres hospitaliers généraux et hospitalo-universitaires qui ne dépendent pas des secteurs.
Il existe également des troubles bipolaires à cycles rapides, avec plus de 4 épisodes par an. C'est l'une des formes de bipolarité les plus difficiles à soigner. Plus un individu connaît d'épisodes, plus il a le risque d'en connaître d'autres.
L'accès maniaque typique est une urgence psychiatrique, de même que l'accès mixte. L'hospitalisation est indispensable du fait de la fréquence des troubles du comportement et de la non reconnaissance habituelle du trouble par la personne.
Le plus répandu est le lithium, mais il existe aussi la carbamazépine, la lamotrigine, l'olanzapine et la valpromide. Le divalproate de sodium peut être prescrit pour les troubles bipolaires mais il doit être évité chez la femme en âge de procréer.