En bref, selon Maslow, il est possible de vivre seul et heureux, puisque ce ne sont que les deux premiers niveaux qui sont essentiels à la vie, du moins, le premier.
Il convient alors de se demander, parmi ces visions contradictoires du bonheur, si l'on peut vraiment être heureux, comme Rousseau, sans autrui. En effet, il peut sembler difficile de parvenir à être heureux parmi d'autres êtres quand leurs désirs s'opposent continuellement aux miens.
Le bonheur dépend de notre état d'esprit. Mais le résultat de nos actions ne dépend pas toujours de notre bonne volonté. Pour les stoïciens, seuls nos jugements dépendent absolument de nous. Il faut donc être maître de ses jugements, de ses désirs pour être heureux.
Le bonheur est une fin légitime en tant que but ultime de l'existence. Tout d'abord, il est légitime de rechercher son bonheur, car le bonheur est avant tout le but ultime de la vie humaine. En effet, la recherche du bonheur constitue le moteur de notre survie. Chaque individu veut vivre dans le but d'être heureux.
Par exemple, une enquête sérieuse a démontré que les personnes en couple vivaient plus longtemps et en meilleur santé. Quand cela se passe bien, évidemment ! Le bon équilibre serait de ne pas attendre tout de l'autre, comme il ne faut pas se sentir obligé de tout faire pour l'autre.
Un moyen efficace de retrouver son indépendance et d'être en phase avec ses aspirations et ses envies. Aussi paradoxale que ce soit, la solitude est un moyen de mieux vivre avec les autres. En effet, pour lier des amitiés ou des relations de qualités avec les autres, il faut être en lien avec soi-même.
Mais une chose est certaine : on ne peut vivre sans amour, sans se sentir aimé. On sait que les très jeunes enfants privés totalement d'affection et de contacts affectifs tombent dans une profonde dépression, et peuvent aller jusqu'à se laisser mourir.
En effet, vivre seul(e) booste la confiance en soi. Car lorsqu'on est avec quelqu'un et qu'un problème (qui nous semble insurmontable) se dresse face à nous, on a tendance à se reposer sur l'autre personne, sans chercher de solution par soi-même. Lorsque l'on vit en solo, nous n'avons pas vraiment le choix.
Les vrais solitaires sont des personnes qui embrassent le temps passé seul. Ceux qui deviennent violents sont généralement des personnes seules contre leur volonté : ils veulent s'intégrer , ils veulent être aimés et être l'objet de désir. Mais ils ont au contraire été exclus et rejetés.
L'homme ne peut exister sans les autres, mais la coexistence a souvent pour effet l'exploitation des uns par les autres. C'est le constat de Marx et de Rousseau.
L'isolement peut survenir dans notre vie à tout moment. Ce sentiment de solitude se déclenche pour diverses causes : une période de chômage, des problèmes familiaux, une addiction aux réseaux sociaux, une rupture amoureuse, une maladie... Les raisons sont multiples et ne se ressemblent pas.
L'isolement social et la solitude peuvent augmenter les risques de maladie du cœur, d'AVC et de décès précoce. Une étude a révélé que le fait d'être isolé socialement était associé à une augmentation de 60 à 70 % du risque de décès sur une période de sept ans.
Un comportement apathique peut être provoqué par de nombreuses causes. Les premières sont les troubles psychologiques : "L'apathie peut faire partie d'un tableau clinique", explique Dina Karoubi-Pecon. La bipolarité, la schizophrénie ou encore la dépression peuvent entraîner de l'apathie.
Être seul permet à notre cerveau de se recharger
Nos cerveaux ont besoin d'équilibre. Alors que les interactions sociales sont cruciales pour certains domaines de l'activité cérébrale, le temps seul est nécessaire pour que notre cerveau se détende et se recharge.
Tu fais plus attention à toi. Là encore c'est tout à fait logique. Le célibat nous force à nous connaître mieux et donc à savoir aussi mieux ce qui nous convient. C'est ainsi qu'une étude a montré que les femmes célibataires posaient moins d'arrêts maladies que les femmes mariées.
Les raisons sont à chercher au coeur de nos histoires personnelles. Ainsi, beaucoup de personnes ayant profondément souffert dans une ancienne relation n'osent plus se lancer de peur de souffrir à nouveau, d'autres qui ont été blessées ou trahies ne veulent pas accorder leur confiance de peur d'être trahies à nouveau.
Quand nous sommes heureux, nous sommes toujours bons ; mais quand nous sommes bons, nous ne sommes pas toujours heureux.
En un sens, vouloir ne pas être heureux (ou refuser d'être heureux) est impossible. Selon lui, la nature a fait de la vie heureuse le but de toute existence humaine – c'est ce que la philosophie classique appelle l'eudémonisme.