Carogne, à tous les diables ! Est-il possible qu'on laisse comme cela un pauvre malade tout seul ? Drelin drelin, drelin. Voilà qui est pitoyable !
La maladie, et plus précisément la maladie imaginaire, est au centre de la pièce. Argan est un hypocondriaque, c'est-à-dire une personne toujours préoccupée par sa santé qui craint perpétuellement d'être malade. Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque.
Béralde, plus mûr qu'Argan, joue bien le rôle du père fraternel. Opposé au médecin, qui dicte et qui aliène, il en appelle à la raison sans rien imposer.
Monsieur Purgon, médecin d'Argan. Thomas Diafoirus, fils de Diafoirus et choisi par Argan pour se marier avec Angélique. Monsieur Bonnefoy, notaire. Monsieur Fleurant, apothicaire.
Toinette est la servante de la maison d'Argan où elle est plus particulièrement responsable du malade; mais il est évident dès le début qu'elle n'en est pas pour autant son esclave et il n'y a aucun doute quant à ses allégeances: elle n'a d'affection que pour Angélique.
Les personnages de médecins (Monsieur Purgon et les deux Diafoirus), comme celui de l'apothicaire, sont ridiculisés par les faux médecins (Toinette déguisée ou même Argan à qui, à la fin de la pièce, on remet l'habit de docteur). Dans l'ensemble, la médecine semble pouvoir certes soulager mais non guérir.
Problématique :le Malade imaginaire a tout d'une comédie légère : déguisements farcesques, plaisanteries scatologiques, intermèdes musicaux... Mais le rire possède surtout un pouvoir satirique non négligeable : Molière prétend ainsi « jouer le ridicule de la médecine » (Béralde, III,3).
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !
Purgon réprimandait un enfant. L'autorité qu'affecte le personnage contraste de manière comique avec le ridicule de son nom. L'onomastique participe en effet à la satire de la médecine, puisque « Purgon » fait songer à la purgation que le médecin voulait mener grâce à un lavement.
Étymologie. (1673) Selon Jean-Claude Rolland, Diafoirus serait un mot-valise à la fois lettré et scatologique associant le grec ancien διάφορος, diaphoros (« supérieur à, qui excelle ») et foireux (« qui a la colique »).
Dénouement : Argan se relève, ravi des marques d'amour de sa fille. Il accepte le mariage d'Angélique avec Cléante à une condition : qu'il se fasse médecin. Béralde propose alors à son frère de devenir lui-même médecin. La résolution des conflits passe par le triomphe de la contrefaçon.
La pièce raconte l'histoire d'Argan, un hypocondriaque qui accumule les traitements. Même si tout le monde lui répète que son médecin se sert de lui en lui vendant des médicaments inutiles, il continue. Par ailleurs, Angélique, la fille aînée d'Argan, confie à la servante Toinette qu'elle aime le beau Cléante.
Molière fait passer deux messages à travers son œuvre, tout d'abord la question du mariage, et ensuite celui de la médecine: – Le mariage forcé : La plaidoirie d'Angélique évoque le problème du mariage à l'époque de Molière.
Dès l'apparition d'Argan sur scène, on découvre un personnage comique, parce qu'il est dans l'excès : il parle tout seul, prend plaisir à énumérer ses médicaments, ses clystères, c'est à dire, les mélanges injectés lors de ses lavements.
C'est une scène déterminante sur le plan dramatique et qui comporte une étape du dénouement : le méchant est démasqué aux yeux de tous et le héros prend conscience de son erreur .
Il veut défendre les intérêts de sa nièce. Toinette se déguise en médecin pour essayer de dégoûter son maître de la médecine. Argan se fait passer pour mort et découvre la cupidité de sa femme (qu'il chasse) et la bonté de sa fille et de Cléante dont il accepte finalement le mariage.
Argan reste un malade imaginaire mais pour adoucir sa folie il est consacré médecin pouvant ainsi se soigner lui-même. Il accepte que Cléante épouse sa fille à la condition qu'il devienne médecin.
[Scène 12] Béline arrive, et Toinette lui annonce que son mari Argan est mort. Béline est en fait heureuse de la mort d'Argan ("Me voilà délivrée d'un grand fardeau"), et révèle tout le mal qu'elle pensait de son mari.
Les grimaces ne sont point nécessaires dans notre siècle; et, quand un mariage nous plaît, nous savons fort bien y aller, sans qu'on nous y traîne. Donnez-vous patience; si vous m'aimez, monsieur, vous devez vouloir tout ce que je veux.
« Molière a écrit cette pièce satirique en 1673. Elle résonne pourtant encore très fort aujourd'hui et garde son caractère intemporel, estime-t-il.
Pourquoi ne voulez-vous pas, mon frère, qu'un homme en puisse guérir un autre? Par la raison, mon frère, que les ressorts de notre machine sont des mystères, jusques ici, où les hommes ne voient goutte; et que la nature nous a mis au-devant des yeux des voiles trop épais pour y connaître quelque chose.
La première source de comique est le caractère d'Argan . Il nous fait rire avec sa peur de la maladie et sa dépendance des médecines et des lavements , avec son marchandage pour économiser et ne pas être dupe de M. Fleurant , son apothicaire .
Le Malade imaginaire de Molière est une comédie particulière en ce qu'elle reprend certes tous les artifices en la matière, mais pour les combiner avec un sujet original, le faux malade, qui devient le thème principal de la pièce, qui n'est donc pas une simple farce, mais une pièce riche d'enseignement.
Argan : Il est le malade imaginaire et c'est le père d'Angélique. Il veut la marier avec Thomas Diafoirus qui est un futur médecin. Il est têtu, bête, jamais content, très grincheux, de mauvaise foi, pessimiste, et radin.Il sonne la cloche pour appeler sa servante Toinette.