La hausse du coût du travail au niveau du SMIC va entrainer des destructions d'emplois pour les salariés du 1 er décile mais en créer au-delà en raison de la baisse du coût du travail pour les salaires compris entre le 2 e et 5 e décile.
Cette forte hausse du nombre de personnes payées au SMIC traduit une faible mobilité salariale des travailleurs français. Elle s'explique d'abord par un effet mécanique : la formule de revalorisation du SMIC donne une place importante à la prise en compte de l'inflation, très forte depuis 2021.
Selon ces théories macro-économiques, un salaire minimum plus élevé fait augmenter les coûts de main-d'œuvre pour les employeurs, mais stimule aussi la consommation des travailleurs faiblement rémunérés et de leur famille.
Si l'Etat impose un salaire minimum supérieur au salaire d'équilibre (w*) cela crée du chômage. En effet, dans ce cas, il peut apparaître des chômeurs involontaires : des individus (q2) sont disposés à travailler pour ce salaire minimum, mais les entreprises sont moins nombreuses (q1) à vouloir embaucher.
«Quand les prix augmentent, le salaire minimum peut augmenter, explique l'économiste. Tu ne veux pas l'augmenter quand la demande de main-d'œuvre baisse […] ça entraine des pertes d'emplois, moins d'heures ou une combinaison des deux.»
Si votre rémunération correspond au SMIC, une augmentation de celui-ci aura pour conséquence de rendre votre rémunération inférieure au minimum légal. Dans ce cas, votre salaire devra être revu à la hausse afin de respecter la nouvelle norme imposée par le SMIC revalorisé.
Les salaires minima sont considérés comme ayant un effet de distorsion sur le marché du travail. Ils ont entraîné l'augmentation des taux de chômage, la hausse des coûts de la main-d'œuvre pour les entreprises et,dans certains pays, une hausse de l'emploi dans l'économie informelle.
Le SMIC assure aux salariés dont les salaires sont les plus faibles la garantie de leur pouvoir d'achat et une participation au développement économique du pays. Au premier janvier 2017, le SMIC horaire brut est fixé à 9,76€, soit 1480,27€ bruts mensuels sur la bas de la durée légale de 35 heures.
L'augmentation du SMIC contribue également à réduire les inégalités salariales en garantissant un niveau de rémunération minimum pour les travailleurs. Cela peut aider à réduire l'écart entre les revenus les plus bas et les revenus plus élevés.
C'est une nécessité pour enrayer la baisse de la productivité, combler les besoins et atteindre le plein-emploi. Depuis plus de quarante ans, le pouvoir d'achat des salaires est en berne. Entre 1978 et 2022, le salaire net moyen dans le secteur privé a augmenté en termes réels (inflation déduite) d'à peine 16 %.
Le smic bénéficie chaque année d'une hausse mécanique, calculée selon deux critères : l'inflation constatée pour les 20 % de ménages aux plus faibles revenus et la moitié du gain de pouvoir d'achat du salaire horaire de base des ouvriers et des employés (SHBOE).
Les salaires sont rigides s'ils varient « moins qu'ils ne devraient », parce que des méca- nismes économiques, des attitudes psychologiques ou des contraintes institutionnelles font obstacle à leur ajustement, en particulier à la baisse.
Les entreprises, qui sont censées rémunérer les salariés à hauteur de leur productivité, sont pénalisées si elles engagent un travailleur qui leur rapporte moins que ce que coûte le salaire minimum. Au-delà d'un certain seuil critique, le salaire minimum favorise, dans ce cadre de pensée, le chômage.
Au 1er janvier 2024, le montant du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) augmente de 1,13 %. Il s'élève ainsi à 1 766,92 € bruts par mois pour 35 heures hebdomadaires (décret n° 2023-1216 du 20 décembre 2023). Voici les nouveaux montants à partir du 1er janvier 2024 : Smic net : 1 398,69 €
Selon les dernières données publiées par l'Insee, le salaire brut en équivalent temps plein dans le secteur privé en France était, en 2022, en moyenne de 3 466 euros par mois, soit 2 630 euros de salaire net (après déduction des cotisations sociales salariales, de la CSG et de la CRDS).
17,3 % des salariés français étaient payés au Smic début 2023, un record. La publication du chiffre a entraîné de nombreuses réactions catastrophistes alors qu'il s'explique essentiellement par un mécanisme conjoncturel et temporaire. Jamais, depuis 30 ans, le nombre de smicards n'avait été aussi élevé en France.
Le principal inconvénient de payer un salarié au SMIC est qu'il est difficile de le garder longtemps dans l'entreprise. Il cherchera à évoluer ailleurs, où il sera mieux payé. Il faut donc trouver d'autres leviers de motivation autour : Des avantages en nature.
Avec la loi du 2 janvier 1970, le SMIG est remplacé par le SMIC : le salaire minimum interprofessionnel de croissance. Il est désormais revalorisé sur la base de la hausse des prix et la hausse du salaire moyen. L'objectif est de rapprocher la progression du salaire minimum du salaire moyen des salariés.
En 1952, à la demande des syndicats, le gouvernement de René Pleven qui a succédé à Georges Bidault, adopte une « échelle mobile des salaires » qui indexe le Smig sur la hausse des prix. Dès lors à chaque fois que l'évolution des prix dépassera 5% Le Smig sera ajusté.
C'est par la loi du 11 janvier 1970, prise sous l'impulsion du ministre du Travail Joseph Fontanet, que le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) remplace le SMIG. Comme son nom l'indique, il est indexé sur la croissance, c'est-à-dire sur la hausse de la production et du salaire moyen.
Contrairement aux idées reçues, l'augmentation du SMIC n'entraîne pas forcément l'augmentation des salaires. Si votre rémunération est égale au salaire minimum, alors le relèvement du SMIC a pour effet de rendre votre rémunération inférieure au minimum légal.
Augmentation Smic janvier 2024. Le Smic en France a connu une augmentation de 1,13 % au 1er janvier 2024. Il passera ainsi à 1 398,69 euros net par mois. En ce début d'année 2024, les interrogations autour de l'augmentation du Smic occupent une place centrale dans les discussions.
La progression des budgets d'augmentation sera ramenée en 2024 à 3,6 % pour les non-cadres et 3,4 % pour les cadres, selon les accords salariaux d'entreprise analysés par le Groupe Alpha. Avec un coup de frein sur les augmentations générales, qui ne sera pas compensé par les augmentations individuelles.
La synthèse de ces travaux réalisée par le Conseil d'analyse économique (CAE) confirme que l'emploi est très sensible au coût du travail lorsque ses hausses ont lieu au voisinage du smic. Une forte hausse du salaire minimum contribuerait donc à augmenter le chômage.