Le mot "femme" vient du latin "femina". En ancien français, il pouvait s'écrire "feme", "fame", "femme", "fenme" ou encore "famme" et se prononçait [fãm]. L'évolution de la langue a amené le son [ã] à s'ouvrir et à se transformer en [a] alors que la graphie avec le doublement de consonne s'est, elle, conservée.
Le m se double après a, e et o quand la syllabe est brève, comme dans grammaire, ammoniac, femme, homme, somme, excepté le mot flamme, où la voyelle a est longue, quoique suivie de deux m. Il en est de même à l'égard du n : bannir, canne, méridienne, colonne.
Pourquoi deux "m" ? Il y a doublement du "m" lorsque l'adjectif que l'on veut transformer en adverbe se termine par –ant ou –ent. À son radical, on ajoute le suffixe –ment.
La règle veut que l'on double la consonne 's' entre deux voyelles pour donner le son [s]. Exemple : ressortir, ressaisir, ressembler, etc.
L'orthographe. m devant m, b et p. Devant les lettres m, b et p, le n devient un m. L'exception la plus amusante reste la double exception de embonpoint qui change le n en m dans la première syllabe mais pas la deuxième.
Contrairement à la majorité des mots qui forment la langue française, bonbon n'a pas de racine latine. Il vient de la répétition d'un adjectif (bon).
Or il se trouve que cette règle est l'héritage d'un temps où, justement, l'orthographe était la suivante fidèle de la prononciation. Ces trois lettres, m, b et p, sont des labiales, c'est-à-dire qu'elles sont articulées au niveau des lèvres, tandis que n, une dentale, l'est au niveau des dents.
Richelet simplifie l'orthographe de la voyelle et il réserve le digramme eu aux voyelles [œ] et [ø]. En 1740, l'Académie écrit piqûre et maintient un accent pour montrer le caractère exceptionnel de cette graphie, l'accent sert à noter le u diacritique du digramme qu et le u du suffixe -ure.
On écrit ph
Vous savez sans doute déjà qu'il provient du grec, de la lettre grecque phi en l'occurrence. On le trouve donc dans de nombreux mots composés à l'aide d'éléments d'origine grecque, comme phon, phil, phob ou photo, par exemple dans orthophonie, francophile, agoraphobe ou photocopie.
Comme l'écrit Bruno Dewaele (voir bibliographie), « le f est la consonne que les Français adorent doubler à tort : la gifle leur apparaît plus cinglante avec un f supplémentaire, la gaufre plus consistante, la pantoufle plus fourrée ».
baccalauréat, raccroc, saccharose, succès, succinct, etc., mais bâcler, bactérie, raconter, sacoche, sucre, etc.
Les adverbes en [a]mment
- lorsque l'adverbe est dérivé d'un adjectif terminé par -ent, il s'écrit -emment --> précédent, précédemment - violent, violemment... - lorsque l'adverbe est dérivé d'un adjectif terminé par -ant, il s'écrit -amment --> brillant, brillamment, élégant, élégamment...
On ne garde qu'un seul t à toutes les formes (infinitif, présent, futur, imparfait ...). Seuls conservent les deux t, les verbes attachés à des noms qui comportent eux aussi un double t.
On écrit ainsi avec deux p : apprendre, apprécier, apporter, applaudir, approfondir, apparaitre, et cetera. Le plus souvent, cette double consonne provient de l'ancien préfixe latin ad, qui s'est changé en ap devant un radical commençant également par p.
Selon les personnes, on conjugue le verbe avec une lettre simple ou une lettre double. Si on entend le son [e], il faut un 1 l ou 1 t. Si on entend le son [è], il faut 2 l ou 2 t.
? L'hiatus est la succession de deux voyelles prononcées dans deux syllabes différentes, soit à l'intérieur d'un mot (oasis, déhanché, coordination...), soit à la limite de deux mots, c'est-à-dire à la fin d'un mot et au début du suivant.
Ainsi, le « ph » de « pharmacie » sera remplacé par un « f » pour donner « farmacie » . La pharmacie au nom prédestinée a su garder son ph mais el amal à la tête rien qu'à l'idée de voir qu'on veut l'en priver! La langue française avec les "ph" en sursis et avec la lecture inclusive à venir, el amal...
Pourquoi écrit-on « -eau » ? À cause de l'évolution phonétique : la première forme du suffixe en français était « -el ». La consonne « l » s'est vocalisée, donnant naissance à une diphtongue « au ». Puis cette diphtongue s'est réduite au son « o » et « eau » est resté, comme témoin de l'histoire.
Ce mot, qui a une origine germanique, est apparenté au mot anglais waffle , à l'allemand Waffel et au néerlandais wafel . À l'origine, il désignait le gâteau de miel confectionné dans la ruche par les abeilles. C'est par analogie de forme qu'il a ensuite désigné le gâteau mince cuit dans un moule… alvéolé.
L'orthographe du français est complexe : on le voit dès le premier mot de ce texte. Pourquoi th et ph dans le mot orthographe ? Dans le premier cas, th, la lettre h ne se prononce pas. Elle a pour fonction de rappeler que, dans la racine grecque ortho, le t prononcé n'est pas un t (tau) mais un q (têta).
On compte le e lorsqu'il est placé devant une consonne et on ne le compte pas lorsqu'il est placé devant une voyelle, ou bien lorsqu'il est en fin de vers.
Lire la lettre « e » (sans accent)
Lorsqu'elle est placée entre deux consonnes, la lettre « e » se lit [ə].
Orthographe. Le mot « bonbon » est constitué d'une répétition de « bon », et ne s'écrit donc pas selon la règle générale, c'est-à-dire avec un « m » devant le « b ».
RÈGLE : Devant m, b, p, il faut écrire m au lieu de n, sauf dans boNbon, boNbonne, boNbonnière,emboNpoint et néaNmoins.
La règle orthographique veut que l'on écrive "m" devant les lettres "m", "b", "p" pour former le son "en".