«En gros, pour que le sommeil arrive, la lumière doit partir. Le sommeil est induit par la mélatonine, et le cerveau la sécrète en réponse à la noirceur. Les écrans vont donc retarder l'endormissement et, par le fait même, la quantité de sommeil», résume la neuropsychologue.
ÉCRANS ET LUMIÈRE BLEUE, CE QU'IL FAUT SAVOIR
L'exposition à la lumière bleue des écrans stimule fortement les récepteurs de la rétine, envoyant de fait à l'horloge biologique un signal « de jour » qui retarde l'endormissement et induit un retard de phase.
Un mauvais usage des écrans peut contribuer à une baisse de l'estime de soi, puis à l'augmentation du stress, de l'anxiété et de la déprime. Certaines études révèlent que la surutilisation des écrans chez les jeunes est liée à une diminution de la concentration, de la mémoire et de l'attention.
Les écrans deviennent centraux dans leur vie au détriment de tout le reste. Le premier risque lié à une pratique excessive des écrans est donc un risque de désocialisation qui contribue à augmenter les risques dépressifs, et peut compromettre une carrière ou des études.
Passer trop de temps devant un écran augmente également le risque de troubles cognitifs, notamment des problèmes de concentration et une perturbation du sommeil.
Troubles du sommeil et de l'alimentation. Baisse des capacités d'attention et de concentration. Troubles de la mémoire. Tendance à l'isolement et au repli sur soi.
Enfants de moins de 3 ans: aucun écran ou seulement quelques minutes. Enfants entre 3 et 5 ans: 30 minutes par jour au maximum. Enfants entre 6 et 9 ans: 1 heure par jour au maximum. À partir de 10 ans, les enfants peuvent rester plus longtemps devant les écrans.
Un usage des écrans en pleine nuit, même bref, est associé à une augmentation de risque de tous les troubles du sommeil. Dès 30 minutes d'utilisations des écrans en cours de nuit, les risques de privation de sommeil, d'insomnie, de restriction de sommeil, de sommeil non reposant sont multipliés par deux.
Mettre la télé dans sa chambre c'est aussi l'exposer à des contenus non adaptés à son âge et perdre le contrôle sur la limite de temps qu'il passe devant l'écran. L'enfant sera tenté par des images violentes ou des contenus réservés aux adultes. Les spécialistes mettent en garde contre le risque d'addiction.
Une exposition précoce alors que les autorités de santé déconseillent son usage, comme celui de tous les écrans, avant l'âge de 3 ans. Car son recours, et c'est maintenant prouvé, retarde l'acquisition du langage, rend l'enfant passif et peut perturber sa motricité.
De façon générale, on recommande aux adolescents et aux adultes un maximum de 2 heures par jour de temps d'écran de loisir (télévision, jeux vidéo, jeux et réseaux sociaux sur les téléphones intelligents, etc.).
Pour remplacer les écrans après le repas du soir: proposer de mettre en place le rituel du jeu en famille. Dans une étagère, mettez en place quelques jeux de société et de coopération, spécialement réservés aux moments en famille. Chaque soir, demandez à vos enfants de sortir une boite, et jouez tous ensemble.
L'addiction aux écrans, comme son nom l'indique, se caractérise par une consommation excessive des écrans – qu'il s'agisse de l'écran d'un smartphone, d'un ordinateur, d'un téléviseur ou d'une tablette.
Regarder son téléphone ou sa tablette avant de dormir n'est pas recommandé. En effet, la lumière dégagée par ces appareils ralentit la production de mélatonine (l'hormone du sommeil).
"Un écran dès le matin va épuiser l'attention de l'enfant qui se retrouve alors moins apte aux acquisitions et aux apprentissages pour le reste de sa journée", assure-t-elle. Elle rappelle aussi la nécessité d'accompagner les plus petits lorsqu'ils sont devant des écrans, de leur faire prendre du recul.
De nombreuses études ont démontré que la longueur d'onde de la lumière émise par les écrans parvient jusqu'à la rétine et l'endommage fortement. Cette lumière bleue aussi appelée HEV, lumière à haute énergie visible, est phototoxique pour nos yeux car le cristallin ne la filtre pas suffisamment.
Les impacts positifs sur la vie sociale
contribue au développement de l'identité et des compétences sociales; facilite l'accès à l'éducation; accroît l'exposition à différentes cultures; favorise l'inclusion et facilite l'accès au soutien social chez les jeunes appartenant à des sous-groupes stigmatisés.
D'un côté, les écrans peuvent offrir des avantages tels que des opportunités d'apprentissage et de divertissement. D'un autre côté, une utilisation excessive des écrans peut avoir des effets néfastes sur la santé et le bien-être des enfants.
En limitant la production de mélatonine, on nuit donc au sommeil. Partant de là, les défenseurs de la lumière rouge affirment qu'à l'inverse, la lumière rouge, qui a une longueur d'onde plus longue, stimulerait la production de mélatonine et favoriserait le sommeil.
Le temps conseillé devant un écran pour les adolescents par les experts est de 120 minutes par jour. Cette limite permet de réduire l'impact des outils numériques sur leur santé, et de leur faire garder un rythme naturel, en accord avec leur développement physiologique et cognitif.
Règle générale, la durée maximale recommandée est de deux heures par jour pour les activités de loisir. Cependant, cette notion de temps dépend du type de contenu (médias sociaux, jeux vidéo, clavardage, émissions, etc.), du contexte d'utilisation (moment de la journée, simultanéité des activités, etc.)
Entre 9 et 12 ans, l'enfant doit apprendre à s'autoréguler et à tenir lui-même le compte du temps passé devant les écrans, en n'excédant pas 1 heure par jour à 12 ans. Parlez toujours de ce qu'il regarde, discutez de ce qui l'intéresse sans jugement.