En 1994, le viaduc de Garabit est repeint en raison du vieillissement de sa peinture et l'apparition de rouille sur les parties les plus exposées aux intempéries. La couleur est choisie en fonction des teintes les plus couramment employées à la fin du XIXe siècle : la couleur d'origine de la tour Eiffel est le rouge.
Le viaduc de Garabit se compose d'un tablier métallique long de 554,69 m supportant une voie ferrée unique, reposant sur sept piles en fer puddlé de hauteur variable (jusqu'à 80 m pour les deux plus hautes), dont cinq piles indépendantes reposant sur des blocs de fondations en maçonneries de moellons.
Le viaduc de Garabit est un ouvrage ferroviaire situé sur la commune de Ruynes en Margeride (Cantal), qui permet à la ligne de Béziers à Neussargues (ou ligne des Causses) de franchir les gorges de la Truyère, affluent du Lot.
Les viaducs sont plus imposants, de par leur longueur ou de par leur hauteur. Ils permettent également de franchir des obstacles bien plus importants que les ponts. Enfin, les viaducs ont la particularité de desservir non pas une destination, mais parfois plusieurs.
La construction du Viaduc de Garabit
Entièrement métallique, il a été conçu par l'ingénieur Léon Boyer et réalisé par l'entreprise Gustave Eiffel. Véritable défi architectural, le viaduc s'élève à une hauteur de 122 m au-dessus de la vallée, sur une longueur de 564 m.
Le Viaduc de Garabit enjambe La Truyère qui est un affluent du Lot. Grâce à la mise en eau du barrage de Grandval en 1959, cette région touristique offre une multitude d'activités de pleine nature : motonautisme, voile, canoë, randonnées pédestres, équestres, cyclo, escalade et bien sûr baignade en lac.
Viaduc de Garabit, le style Eiffel.
En contemplant le majestueux ouvrage qui enjambe les gorges de la Truyère, on se demande d'abord s'il a toujours été rouge.
Le viaduc de Garabit conçu et construit par Gustave Eiffel dans le Cantal quelques années avant la tour Eiffel lui permit d'accroître sa réputation et d'éprouver sa technique qui lui servira pour la Tour. Dans sa carrière de constructeur, Gustave Eiffel franchit une étape indiscutable en 1880.
Eiffel construit le viaduc Maria-Pia au Portugal en 1876. Ce pont, pour lequel il expérimente la nouvelle technique de construction en porte-à-faux, lui permet d'obtenir une renommée internationale. Toujours au Portugal, il réalise en 1878 le pont Eiffel et en 1880 le pont Dom-Luis.
La première pierre est posée le 1er octobre 1838 par le Duc d'Orléans.
Le viaduc de Garabit, inauguré en 1888 sur la ligne Béziers – Neussargues par la Compagnie du Midi, est le témoin d'une époque : celle de l'apogée du chemin de fer en France. L'ouvrage d'art, qui a été repeint du “rouge Gauguin” à la fin des années 1990, fait 565 mètres de long.
Son exceptionnelle carrière de constructeur est jalonnée en 1876 par le viaduc de Porto sur le Douro, puis celui du Garabit en 1884, ainsi que par la gare de Pest en Hongrie, la coupole de l'observatoire de Nice et l'astucieuse structure de la Statue de la Liberté, avant de culminer en 1889 avec la Tour Eiffel.
En effet, une longue ligne droite aurait pu induire, pour les conducteurs, une sensation de flottement de la direction de leur véhicule. Aussi, le viaduc est construit en courbe (légère, puisqu'elle fait 20 km de rayon, ce qui la rendra à peine perceptible lorsqu'on circule sur l'ouvrage).
A partir du 1er août 1882, débuta l'élévation des piles métalliques. en 68 jours, la quatrième en 102 jours et le dernier côté Neussargues, en en 100 jours. Simultanément étaient assemblés les premiers panneaux des travées du tablier.