L'interdiction du diesel a de nombreux avantages, surtout d'un point de vue environnemental. Il est reconnu que le diesel, comme l'essence, émet des oxydes d'azote ainsi que des benzopyrènes, qui sont des particules fines cancérigènes, à l'origine de nombreuses allergies et maladies respiratoires.
Interdiction du diesel : qui est concerné ? Dans le cadre du Plan Climat, de plus en plus de villes interdisent la circulation des diesels dans leurs rues afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre et de particules fines cancérigènes.
En quoi le diesel est-il une menace pour la santé publique ? En 2012, l'OMS a classé les gaz d'échappement des moteurs diesel " cancérigène certain ", comme l'amiante et le tabac. En cause l'émission de particules fines (PM10, PM2,5) qui polluent l'air que nous respirons tous les jours.
Le diesel contient différents types de polluants : les particules fines, les oxydes d'azote (NOx) et les gaz à effet de serre. En ce qui concerne les particules fines, des filtres à particules (FAP) sont désormais installés sur les diesel neufs.
Après de longues négociations avec ses pays membres, l'Union européenne (UE) a validé l'interdiction de la vente de voitures neuves à moteur thermique en 2035. Mesure phare du plan climat soutenu par les 27 états membres, cette interdiction vise à atteindre la neutralité carbone en 2050.
Le GPL, ou Gaz de Pétrole Liquéfié, est apparu comme le carburant du futur : moins polluant que l'essence et le diesel, bénéficiant d'avantages fiscaux le rendant moins coûteux à la pompe, et enfin préservant mieux l'usure des moteurs.
les voitures essence mises en circulation avant 1997 (norme Euro 1) ; les voitures diesel mises en circulation avant 1997 (norme Euro 1) ; les 2 roues mis en circulation avant le 31 mai 2000 ; les véhicules dont le propriétaire n'a pas fait de demande de vignette Crit'Air.
A partir de 2035, la vente de ces véhicules sera interdite. Leur circulation sera toujours autorisée après cette date. Par ailleurs, la vente de voitures diesel et essence d'occasion sera également possible. En actant cette décision, l'Union européenne souhaite atteindre son objectif de neutralité carbone en 2050.
La motorisation diesel s'impose donc comme une technologie « made in France », soutenue par l'Etat qui favorise une compétence technologique nationale et l'emploi. Dans le même temps l'essence, avec le plomb qui y est utilisé pour réduire l'indice d'octane, est parée de tous les maux.
Les données du parc prévoient que d'ici 2024, il y aura encore plus de 113 millions de véhicules particuliers diesel sur les routes européennes. Aujourd'hui, il y a encore plus de 14 millions de véhicules diesel de moins de 3 ans sur les routes européennes.
Le diesel est en sursis, mais il reste un choix pertinent en 2024, car il convient encore aux besoins de nombreux automobilistes, notamment aux gros rouleurs. En effet, un véhicule diesel s'adresse avant tout à ceux qui ont l'habitude de réaliser de longs trajets et qui parcourent plus de 20 000 kilomètres par an.
Les moteurs diesel ont besoin de parcourir au moins 15 km pour que le système autonettoyant du filtre à particules s'active. Les petits trajets de moins de 5 km ou les embouteillages vont donc entraîner un encrassement des injecteurs.
C'est un exercice d'équilibriste auquel se prête l'État, depuis que le gazole est devenu carburant non grata. Après l'avoir généreusement promu pour cause d'émissions de CO2 inférieures au sans-plomb, il est aujourd'hui décrié, cette fois en raison d'émissions de polluants qui n'ont plus leur place en ville.
Si de nombreuses communes sont dorénavant concernées par les ZFE (11 villes au 1er janvier 2023), c'est bien Paris qui est à l'avant-garde, suivie de Lyon et Strasbourg. Il s'agit des 3 villes françaises ayant pour le moment acté la future interdiction totale du diesel sur leur territoire.
Pour faire face aux éventuelles pénuries et à la fin de l'approvisionnement russe, un accord va être signé lors de la venue du nouveau président des Émirats, qui devrait revêtir un « partenariat énergétique stratégique global ».
La moitié des importations européennes
Le Vieux Continent est dépendant de la Russie pour son approvisionnement en pétrole brut, mais il l'est encore plus pour le diesel. La Russie a assuré plus de la moitié des importations européennes l'an dernier (54 % selon ICIS), loin devant le Moyen-Orient (27 %).
En 1876, la technique se perfectionne grâce aux applications de Nikolaus Otto (un nom prédestiné). C'est là qu'intervient un certain Rudolf Diesel qui veut perfectionner le moteur pour qu'il fonctionne avec n'importe quel carburant. D'où un dépôt de brevet en 1892 pour un moteur fonctionnant au charbon pulvérisé.
Non, le diesel n'est pas mort !
D'autant que le prix du litre de gazole a beau avoir fortement augmenté, au point de dépasser celui du super, il est compensé par une consommation moindre. Il convient cependant de distinguer en fonction de son type, de son âge et de la vignette Crit'Air dont il bénéficie.
Sur la base ci-dessus indiquée, la durée de vie moyenne d'une voiture à moteur diesel serait donc de 250 000 kilomètres, tandis que le véhicule essence serait catalogué d'ancien à partir de 150 000 kilomètres au compteur.
En 2024, l'interdiction sera également valide pour la vignette Crit'Air 2 (tous les diesels et les essences d'avant 2011). La règle était déjà existante depuis le 1er juin 2021 pour les véhicules Crit'Air 4 et depuis juillet 2019 pour les véhicules Crit'Air 5.
Tous les véhicules diesel devaient être interdits en 2026 à Lyon, Villeurbanne et Caluire-et-Cuire. Ce sera finalement 2028, annonce Bruno Bernard ce mardi 14 février 2023 dans un entretien accordé à nos confrères de Tribune de Lyon.
Une nouvelle étape sera franchie le 1ᵉʳ janvier 2024, avec l'interdiction dans les ZFE de ces trois métropoles des véhicules Crit'Air 4. Il s'agit des diesels immatriculés entre le 1ᵉʳ janvier 2001 et le 31 décembre 2005. La norme EURO 3 (pour un Crit'Air 4...)
Le calendrier est défini. Les véhicules aux normes Euro 3 et inférieures (immatriculés jusqu'à fin 2005) seront interdites dès le 1er janvier 2025. Suivront les normes 4 (fin 2010) en 2026, les diesels norme 5 (fin 2015) en 2028 et les diesels norme 6 (fin 2019) en 2030.