Au quotidien, la majorité de nos mensonges sont « des actes réflexes, instinctifs, auxquels on a recours pour se protéger d'une atteinte physique, morale, matérielle ou psychique (honte, perte d'estime de soi…). Il s'agit de protéger la relation établie avec autrui.
Ce qu'il faut retenir, c'est que les mensonges compulsifs émanent le plus souvent d'un rapport particulier aux émotions et d'un manque profond d'estime de soi. Si un de vos proches présente des signes de mythomanie, consultez un psychiatre afin de connaître les bons comportements à adopter.
La motivation principale d'un mythomane, c'est le manque de contrôle : « Quelques fois, on peut rencontrer une personne qui ment alors qu'elle n'a pas de raisons apparentes de mentir, ni pour un objectif ou un gain personnel, ni pour protéger quelqu'un d'autre, ce qu'on appelle un mensonge neutre.
« Quand quelqu'un est un mythomane, c'est ce qu'on appelle un menteur pathologique, donc c'est quelqu'un qui ment au-delà de l'entendement habituel. [...] Les mensonges sont répétitifs, c'est presque compulsif. Ils sont excessifs, exagérés et constants.
La mythomanie se caractérise par une tendance compulsive incontrôlable à raconter des mensonges et à inventer des histoires. Sans cesse, le mythomane se met en scène dans des situations qui le valorisent. Ce trouble reste aujourd'hui très difficile à traiter, car la personne ne se reconnaît pas comme malade.
En psychologie sociale, on considère ainsi qu'il existe cinq motivations au mensonge : valoriser notre image, éviter les conflits, ne pas peiner notre interlocuteur, persuader quelqu'un afin d'en tirer un avantage, et enfin dissimuler ou justifier un manquement...
Un mythomane peut totalement tomber amoureux
Toutefois, les mensonges, compulsifs et omniprésents, peuvent entacher la relation. Lorsque l'on réalise que la personne que l'on fréquente est mythomane, il peut être hasardeux d'entretenir sa vie de couple, la confiance est mise à mal, le lien difficile à croire.
Les signaux trahissant les menteurs sont les mots avalés, la voix tremblante ou agressive, le débit de parole incohérent et le grattage continu de la gorge. Selon Lillian Glass, un autre indice de mensonge et le fait d'avaler sa salive de façon audible.
Des histoires hors du commun
Une carrière admirable, des voyages palpitants, des rencontres hors du commun… Ce que raconte le mythomane est toujours extraordinaire. Il se met constamment en scène dans des événements qui le mettent en valeur.
Le mythomane n'avoue jamais qu'il ment : même si on lui prouve qu'il a tort, il persévérera dans le mensonge. Le mensonge est compulsif chez lui, c'est sa façon de vivre.
Le mensonge est l'outil diabolique de ceux qui possèdent l'art de parler : en énonçant ce qu'il sait être faux, le menteur met le monde à l'envers, et soustrait au langage sa puissance métaphysique primordiale d'assurer le lien sémantique entre paroles et objets.
Pour augmenter vos chances, essayez d'être aussi clair et précis que possible dans vos questions. Encouragez la personne à s'exprimer en lui demandant de partager ses pensées et ses sentiments. Il peut également être utile de prendre votre temps et de ne pas précipiter la conversation.
Il semble qu'un couplage se mette en place au sein de l'hémisphère gauche entre le gyrus frontal médian et le gyrus frontal inférieur lors du mensonge. L'association entre ces deux aires cérébrales pourrait refléter la compétition quant à la sélection d'un discours mensonger ou honnête.
Le mensonge est souvent un mécanisme de protection lorsqu'il se sent attaqué; il ment alors pour éviter d'être puni, pour éviter de décevoir, de devoir écouter un « sermon » ou de perdre la confiance de l'adulte.
ScienceAlert révèle que pour démasquer un menteur, il faut se concentrer sur le nombre de détails de l'histoire. Si une personne donne une description complète du qui, quoi, où, quand et comment se sont passées les choses, alors elle dit sûrement la vérité.
Entre sur-puissance et perte de soi, le mensonge est au croisement de l'identité personnelle, de la norme sociale et de la rationalité du réel. Au-delà du discours, vérité et mensonge sont des façons d'être au monde. Mentir, c'est dire quelque chose de faux pour tromper.
Des mains, bras et jambes raides ou qui se meuvent lentement peuvent être des indices pour indiquer que la personne ment. De même que cacher ses mains ou les occuper avec n'importe quoi. Si un ami se cure les ongles, c'est mauvais signe. Un menteur va employer vos propres mots ou ne pas répondre directement.
Le mythomane finit par agir partiellement ou totalement en fonction de sa production imaginaire. « N'ayant pas la force d'exister dans le réel, ils ne savent pas réellement qui ils sont, puisqu'ils ne s'identifient que par l'imaginaire » précise ainsi le psychiatre Boris Cyrulnik.
Est-il possible de soigner la mythomanie ? Le seul traitement qui permet aujourd'hui de soigner la mythomanie, c'est la psychothérapie.
Préparez-vous mentalement à accepter que vous ne puissiez pas faire confiance à cette personne et considérez tout ce qu'il dit comme étant peu fiable. Attendez-vous à un résultat potentiellement différent qui serait autrement anticipé. En d'autres mots, souvenez-vous de la personne avec qui vous traitez.
Ses pupilles se dilatent aussi plus facilement. Par ailleurs, le menteur peut avoir un regard fixe, il vous observe alors droit dans les yeux dans la volonté de paraître sincère, ou au contraire il peut avoir un regard fuyant pour se détourner de votre jugement.
Instaurez un lien de confiance et, petit à petit, abordez l'idée d'une consultation par un thérapeute. Soyez patiente et réessayez autant de fois que vous le pourrez sans perdre de vue que la priorité est votre propre bonheur. Alors, ne vous laisser pas faire.
Soyez compréhensive mais ferme. Dites à cette personne qu'elle a perdu votre confiance, elle fera ainsi tout pour la regagner et sera honnête à l'avenir si elle tient à vous. Le menteur pathologique, lui, risque de s'enfoncer dans ses mensonges.