En raffinerie, le diesel coûte plus cher à fabriquer que l'essence. Pour extraire du mazout du pétrole brut, il faut le chauffer à près de 250 degrés, alors que le sans-plomb se contente d'une "cuisson" à 70 degrés seulement. Qui dit chauffage plus élevé, implique des coûts plus élevés aussi.
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
Les taxes, 45 %. La matière première représente donc la moitié du coût. Or, les cours du brut restent élevés sur les marchés mondiaux, notamment en raison du conflit en Ukraine. Et la reprise mondiale tire la demande à la hausse, analyse Olivier Gantois, le président de l'Union française des industries pétrolières.
Plusieurs raisons expliquent cette hausse globale. D'abord, la plus visible, concerne l'embargo de l'Union européenne sur les produits pétroliers russes. Après sa mise en place le 30 mai au soir, le prix du baril a en effet grimpé en flèche. Brent (Europe) comme WTI (USA) ont ainsi franchi les 120 dollars (112 euros).
Concernant l'essence justement, Thierry Bros, professeur à Science-Po et expert énergies et climat, avance une explication : "Le diesel en dessous du prix de l'essence, ça veut dire qu'aujourd'hui la tension sur l'essence est supérieure à celle sur le diesel.
Le Parlement européen a voté, mercredi 8 juin 2022, la fin des ventes des véhicules essence et diesel neufs en 2035. Mais ce n'est pas pour autant la mort des véhicules thermiques, pour plusieurs raisons. Explications.
Mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril 2022, la remise carburant évolue ce 1er septembre. L'aide exceptionnelle pour accompagner les automobilistes face à la hausse des prix augmente dès aujourd'hui et va continuer pour quelques mois.
La guerre en Ukraine crée de l'incertitude et de la spéculation liées à de possibles sanctions économiques dans les secteurs du gaz naturel et du pétrole russe, et cela engendre une pression à la hausse sur le prix du baril de pétrole sur les marchés.
L'essence étant privilégié pour ses reprises, sa sportivité ; le diesel, plus lourd, lui, pour sa fiabilité. Doté de matériaux plus robustes, pour résister aux fortes compressions dans les cylindres, mais plus cher à changer, les diesels s'usent en effet moins vite, mais sont aussi généralement plus lourds.
"La principale raison, c'est le prix à Rotterdam aux Pays-Bas", explique Jacques Percebois. Les prix du carburant pour l'Europe du Nord sont en effet déterminés par les cotations de Rotterdam. Ils sont fixés en fonction du prix du baril de pétrole brut mais aussi de l'offre et de la demande.
L'explication à cette hausse, qui fait bondir beaucoup de Français comme Samuel, est très simple. Si les prix s'envolent à la pompe, c'est parce que le prix du baril de pétrole est lui aussi en très forte hausse. Il est même au plus haut depuis 2014 pour ce qu'on appelle le Brent, le pétrole extrait de la mer du Nord.
Pour l'essence : le prix à l'achat d'un véhicule essence est moins onéreux que celui d'un véhicule diesel.
Une interdiction du diesel totale en 2035
Au mois de juin 2022, le Parlement européen a voté en faveur de l'interdiction des voitures thermiques, diesel et essence compris en 2035. Il ne s'agit pas réellement d'une interdiction totale des voitures thermiques. A partir de 2035, la vente de ces véhicules sera interdite.
En termes de kilométrage, la durée de vie moyenne d'un diesel serait donc de 250 000 kilomètres, contre 100 000 kilomètres de moins côté essence.
Au nombre des véhicules urbains de 4 mètres environ qui vous conviendraient, Renault Clio répond à l'appel. Il y a également Peugeot 208, Citroën C3 ou encore le modèle Opel Corsa qui sont de bons véhicules. Vous avez également la possibilité d'opter pour une bonne Suzuki Swift ou même la Toyota Yaris.
Cette crise touche également d'autres matières premières, telles que le blé, le pétrole, ou encore le charbon et l'aluminium. L'accroissement des tarifs va impacter aussi bien les entreprises, la distribution et les consommateurs, qui vont le ressentir dans leur caddie au supermarché.
En général, pour acheter un litre d'essence en Russie le coût est de 0.87 €. Ce prix peut diminuer jusqu'à 0.8 € et se hisser jusqu'à 0.93 € selon les périodes de l'année. Ce tarif pour 1L d'essence est moins important que le coût pratiqué en moyenne en France de 56%.
Le conflit en Europe de l'Est intervient au moment où les prix étaient déjà en train de s'envoler en raison de l'insuffisance de l'offre et d'une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée des restrictions contre le coronavirus dans de nombreux pays.
Il faut faire le plein le matin, à la fraîche. Ne pas attendre d'être sur la réserve pour faire le plein, car le réservoir vide favorise l'évaporation. Au moment de se servir en carburant, ne pas appuyer à fond sur la gâchette qui a trois positions. Il faut choisir la position la plus lente.
La station la moins chère pour acheter du gazole ? Elle est à Blanzac-lès-Matha (Charente-Maritime), où le litre s'affiche à 1,436 euro en ce moment. Tandis que si vous roulez au sans-plomb, le meilleur plan se trouve à Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt en Gironde (1,498 euro le litre de SP 95-E10).
La différence principale réside dans le stockage des carburants en station. Aussi, les cuves qui permettent le stockage de carburant dans les supermarchés sont moins contrôlées que celles des stations-service. Ces dernières sont donc moins polluantes, mais coûtent plus cher.
Le cas où il faut encore acheter un diesel sans hésiter : si vous parcourez un fort kilométrage à l'année. Etant donné des consommations extrêmement faibles sur les voies rapides, autrement dit les plus empruntées par les “gros” rouleurs, c'est bien là que le mazout se révèle le plus pertinent.
Résultat : il ne va pas être si facile de traverser la France avec par exemple une voiture particulière diesel Crit'Air 4 en 2022 : interdite de circulation dans Paris et le Grand Paris, autorisée à Lyon, Reims, Strasbourg… mais attention, pas à Rouen, à partir du 1er septembre 2022 !
A minima, Paris, Lyon, Grenoble, Marseille, Nice, Toulon, Toulouse, Montpellier, Strasbourg et Rouen, devront exclure les véhicules Crit'Air 5 en 2023, Crit'Air 4 en 2024 et Crit'Air 3 en 2025.