Ce célèbre texte de Blaise Pascal dénonce les excès d'une subjectivité auto-centrée, orgueilleuse, inauthentique (pour utiliser la terminologie de Sartre ou Heidegger). Plutôt que de se considérer comme le centre de tout, Pascal appelle la subjectivité à se faire modeste et à se tourner vers Dieu.
En résumé, la formule pascalienne le moi est haïssable pourrait se traduire ainsi: ce que je hais dans les autres, c'est leur moi. Reste le problème du moi.
Cette « maladie de l'âme », qui consiste à se préférer soi-même à toute autre chose, n'épargne personne, y compris ceux qui se donnent l'air de la générosité et du désintéressement. Si le « moi est haïssable », c'est que le monde est peuplé de milliards de « moi » qui veulent chacun « se faire le centre de tout ».
« Le moi est haïssable. Vous, Mitton, le couvrez, vous ne l'ôtez point pour cela : vous êtes donc toujours haïssable » (494-597). Pascal s'adresse à Damien Mitton, son ami libertin, théoricien de l'honnêteté. Celle-ci, selon Pascal, dissimule le moi, l'amour-propre, mais ne l'anéantit pas.
"Qu'est-ce que le moi ? Un homme qui se met à la fenêtre pour voir les passants, si je passe par là, puis-je dire qu'il s'est mis là pour me voir ? Non ; car il ne pense pas à moi en particulier. Mais celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté, l'aime-t-il ?
Le moi existe-t-il? Telle serait la question analogue à celle que nous nous sommes proposées après avoir montré comment nous était donnée l'idée d'extériorité. Mais ici, l'expérience même nous prouve que le moi existe. Nous le voyons, nous ne pouvons pas supposer sa non-existence.
"Je est un autre" pourrait signifier que le poète se métamorphose tour à tour, jour après jour, prenant des figures comme ces transformistes dans les foires de jadis.
Ainsi, dans ce texte, Pascal est à la recherche du « moi », qu'il ne trouve ni dans l'apparence physique, ni dans les qualités du corps et de l'âme. Tout ce qu'il trouve c'est que le moi est la substance d'un être qui reste inchangée au cours du temps. Le « moi » reste donc « introuvable ».
Définition. Le « Moi », du latin ego, renvoie à la réalité permanente et inaltérable qui constitue qui je suis. C'est une entité difficilement définissable et identifiable car elle ne correspond ni à quelque chose de tangible, ni à une chose abstraite.
Chez Freud, le moi correspond à la partie défensive de notre personnalité, il est considéré comme la plus consciente. Il tente grâce à un rôle de médiateur de répondre aux intérêts respectifs du ça, du surmoi et du monde extérieur afin de trouver un certain équilibre.
C'est la partie de la personnalité la plus consciente, toujours en contact avec la réalité extérieure. Le Moi s'efforce de faire régner l'influence du monde extérieur sur le ça. Soumis au principe de réalité, il a un rôle de régulateur et de médiateur. Ses opérations sont inconscientes (mécanismes de défense).
1. S'emploie dans toutes les fonctions et positions des pronoms personnels toniques (apposition à je ou me, sujet d'infinitif ou de participe, après une préposition, après c'est, dans les phrases sans verbe, comme complément postposé d'un impératif) : Moi parti, il ne restera plus personne. Vous pensez comme moi. 2.
Définition de moi pronom personnel et nom masculin invariable. Pronom personnel de la première personne du singulier et des deux genres (➙ aussi me) représentant la personne qui parle ou qui écrit.
On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualités. Conséquence de l'argumentation n'est pas qu'il faut aimer le moi réel, et non ses qualités apparentes, mais au contraire qu'on ne peut aimer que les qualités d'une personne, et non la personne elle-même.
Le texte a pour objet le bonheur, et la thèse de Pascal consiste à poser que les hommes ne peuvent être heureux que par Dieu. Les enjeux sont doubles. Il s'agit d'abord montrer qu'aucun athéisme ne peut être véritablement heureux.
Le Surmoi est une sorte de barrière bâtie par notre conscience morale, qui censure certains désirs qu'elle ne juge pas convenables. Le Moi de l'individu est le résultat de l'équilibre entre ces deux forces.
« Le moi » est une invention de Pascal, qui prend acte en français d'une étonnante expression latine de Descartes, ego ille : ce moi ? le moi ?...
Pour moi, quand je pénètre le plus intimement dans ce que j'appelle moi-même, je tombe toujours sur une perception particulière ou sur une autre, de chaleur ou de froid, de lumière ou d'ombre, d'amour ou de haine, de douleur ou de plaisir.
Dans la philosophie classique, ou en général dans la réflexion philosophique, le moi représente la conscience individuelle de l'empirique dans le sujet : conscience des changements et fluctuations d'un quelque chose d'invariant.
En philosophie, l'absolu est ce qui existe par soi-même, sans dépendance. Ce qui est absolu n'a besoin d'aucune condition et d'aucune relation pour être. L'absolu ne dépend d'aucune autre chose.
Cet examen de l'usage philosophique du « moi » va conduire le lecteur de Descartes à Wittgenstein et Anscombe, en passant par Montaigne, Stendhal, Addison, Pascal, Reid, Kant, Husserl, Heidegger, Sartre, Merleau-Ponty, Ricœur, Peirce, Prior, Geach, Kenny, Kripke, Lichtenberg, Moore, Austin, Searle, Benveniste et d' ...
C'est donc pour les motifs les plus inhérents à sa philosophie que Hume fait du moi une idée fictive, puisque le moi ne peut être la copie d'une impression.
Forme d'insistance sur le "je" dans une phrase. On veut faire ressortir l'importance du "moi". Exemple : Ce livre, je l'ai écrit moi-même, sans l'aide de personne.
1. Trouble causé par la crainte, l'inquiétude ; effervescence : La ville est en émoi. 2. Émotion vive causée par l'inquiétude, la douleur ou la joie, la sensualité, etc. : L'émoi du printemps.