La Lettre au Marquis de Newcastle (23 novembre 1646) compare explicitement l'animal à un horologe, composé de pièces mécaniques et de ressorts. Pour Descartes, l'animal n'a ni âme ni raison. En dépit des apparences, l'animal n'a pas de pensées. Il réagit « automatiquement » à des stimuli.
Le raisonnement de Descartes, c'est que reconnaître une conscience à l'animal conduit à nier toute différence entre l'homme et l'animal. En effet, l'essence de l'homme, c'est la conscience, ou la pensée. Si l'animal aussi a une conscience, il n'y a plus de différence. L'homme n'est alors rien de plus qu'un animal.
La rupture ontologique
On voit ainsi que ce qui fait que l'homme est homme et non animal, c'est son esprit, doué de raison et de volonté, cette conscience qu'il a d'exister parce qu'il pense. L'animal parce qu'il ne possède pas cette faculté est totalement différent de l'homme.
Or, les animaux ne nous communiquent pas de pensées. Ils émettent un certain nombre de sons, par exemple en criant en cas de douleur. Cependant, rien ne nous prouve que ces sons ne sont pas produits de manière automatique. Aucun élément ne nous permet donc d'établir qu'ils sont autre chose que de simples machines.
Ils ont conscience que quelque chose ne tourne pas rond. » Les scientifiques ont découvert un nombre croissant d'espèces, des girafes aux chimpanzés, dont le comportement indique qu'elles sont frappées par la tristesse. Les éléphants, par exemple, font des allers-retours auprès du corps d'un congénère décédé.
Contrairement à l'homme, l'animal a une conscience immédiate de son vécu; il n'y a pas de mise à distance. L'animal fait parfois preuve d'une intelligence admirable, mais il ne participe pas consciemment à ce qu'il fait. Sa conscience est limitée et sans stabilité, il n'y a pour lui que succession de stimuli.
La pensée animale
Il ne fait guère de doute que les animaux réfléchissent. Leur comportement est trop sophistiqué pour n'être qu'instinctif. Mais il est extrêmement difficile de déterminer avec précision ce à quoi ils pensent. Notre langage humain n'est pas adapté à l'expression de leurs pensées.
Ce qui distingue l'être humain des autres animaux est, classiquement, le fait qu'il possède la raison et le langage. De nombreux éléments remettent cependant en question ce partage bien établi, entre nature et raison.
L'homme est un « animal politique » capable de distinguer le bien du mal, le juste de l'injuste, ce qui lui permet de mettre en place une cité (polis) et de la gouverner de manière organisée.
Une étude hongroise révèle que les chiens ont une conscience corporelle et comprennent les conséquences de leurs actions. Dans une récente étude, des chercheurs hongrois révèlent que les chiens ont conscience de leur corps. Ils comprendraient également les conséquences de leurs actions.
Parmi tous les animaux qui sont capables de le faire, outre l'être humain, se trouvent les dauphins, les chimpanzés, les bonobos, les chiens et une espèce d'oiseau appelée la pie bavarde.
Dans la majorité des cas, l'animal perçoit le reflet, et montre une certaine curiosité. Ce qui prouve qu'il identifie bien son image est sa capacité à pouvoir projeter ce qui se passe dans le reflet sur lui-même.
Descartes propose trois critères pour définir le langage humain : La parole est le signe de la pensée car parler c'est viser du sens à travers des signes et seule une pensée pour opérer le rapport par lequel un signe renvoie à un sens. Parler c'est parler de quelque chose à quelqu'un.
La communication animale, qu'elle soit naturelle ou résultat d'un dressage, n'est pas vraiment un langage, car elle n'exprime que des états du corps et des passions, et non un rapport réfléchi de la pensée à elle-même. Si les animaux ne parlent pas, c'est que, n'ayant pas d'âme, ils ne pensent pas.
Dès sa publication, elle est combattue par des penseurs comme Pierre Gassendi et plus tard par des empiristes comme Étienne Bonnot de Condillac dans son Traité des animaux.
Les chimpanzés : des grands singes pétris de culture.
Des chimpanzés ont été capables d'apprendre des dizaines de mots en langage des signes, des perroquets peuvent utiliser des mots "humains" pour faire des demandes précises selon leurs besoin (pas seulement les répéter), des corbeaux et des dauphins ont démontré des capacités arithmétiques…
D'un point de vue religieux, le christianisme soutient traditionnellement que les animaux n'ont pas de vie après la mort. Néanmoins, le pape Jean-Paul II a affirmé en 1990 que les animaux ont une âme et sont aussi proches de Dieu que les êtres humains.
Les animaux, en ce sens, ne sont pas capables de parler et n'ont donc probablement pas de conscience. Ce n'est pas le défaut d'organes phonatoires qui empêche les animaux de parler : s'ils pensaient, ils pourraient nous communiquer leurs pensées par un langage des signes, comme les muets.
Les chats apprennent précisément comment leurs propriétaires réagissent quand ils font certains bruits. Donc si le chat pense « Je veux que mon maître qui se trouve dans l'autre pièce me rejoigne, » alors il s'emploie à l'exprimer. Ils utilisent l'apprentissage direct.
Rappelons tout d'abord que l'Homme est lui-même un animal, et qu'il ne possède aucune différence radicale avec d'autres espèces. D'autres animaux sont bipèdes, d'autres ont des cerveaux de taille importante, et les autres primates utilisent comme nous leurs mains avec des pouces opposables.
Il ne variera pas par la suite : chaque animal est doté d'une âme qui participe de l'âme de l'univers du vivant, celle-ci se différenciant per accidens, c'est-à-dire que le spiritus universorum se diffracte dans les êtres différenciés en fonction des activités qui leur reviennent – « Car il n'y a qu'une seule âme, et ...
Chats, chiens et hamsters pourraient espérer rejoindre le paradis. Le pape François a expliqué jeudi, durant son allocution hebdomadaire sur la place Saint-Pierre au Vatican, que les chiens, «comme toutes les créatures de Dieu» avaient leur place au ciel.