La syllogomanie est souvent confondue avec un autre trouble du comportement : le syndrome de Diogène. Peu connue, elle consiste à accumuler des objets, sans pour autant les utiliser. Les personnes souffrant de ce trouble ont du mal à se séparer de ces objets accumulés.
Les personnes atteintes de syllogomanie (thésaurisation pathologique) ont toujours une telle difficulté à jeter ou à se séparer de leurs biens que les objets s'accumulent et encombrent les espaces de vie au point de les rendre invivables.
Les raisons récurrentes invoquées pour expliquer le comportement qui consiste à “tout” garder sont : La peur d'en avoir besoin un jour (“ça peut toujours servir”). L'objet rassure et permet de ne pas manquer. L'objet permet donc de nourrir un besoin de contrôler le futur.
Les personnes qui conservent tout, y compris des objets inutiles et sans valeur, s'appelle la syllogomanie. Ce trouble comportemental dont le nom vient du grec ancien : σύλλογος / súllogos qui signifie « rassemblement » est parfois appelé « thésaurisation pathologique » ou collectionnisme.
A l'origine, cela relève de l'évolution. Il y a dans le cerveau humain une pulsion d'accumulation qui nous a permis de survivre. C'était un rempart contre la mort, la famine, et le froid. Ensuite, les publicitaires dans les années 1930 et 1940 ont compris que c'était un bouton qu'on pouvait titiller dans notre cerveau.
La syllogomanie est la maladie qui définit les accumulateurs compulsifs. Être attaché à certains objets, c'est normal. Mais avoir du mal à jeter quoi que ce soit peut relever de la maladie mentale.
Garder ces objets du passé fournit une preuve de son existence et permet d'affirmer sa personnalité. Selon Catherine Huvelin, « conserver ces souvenirs donne l'impression que le passé est toujours là, que l'on n'a pas abandonné celui que l'on était. Posséder sert à se prouver sa valeur, son pouvoir.
La difficulté à jeter se traduit à divers degrés : un comportement plus ou moins lié à de la procrastination ou tout simplement une très mauvaise gestion de son quotidien jusqu'à un comportement pathologique nommé syllogomanie, ou le syndrome de Diogène pour des personnes qui s'entourent de telles quantités d'objets ...
Les objets nous valorisent, pensons-nous
Il arrive aussi que nous nous attachions à des objets parce qu'ils nous permettent de nous valoriser à nos propres yeux et, nous l'espérons, aux yeux des autres. Une grande partie de notre consommation obéit à ce désir d'avoir des biens qui attestent de notre importance.
Devenir fou, c'est perdre le contrôle, se sentir débordé par une forte inquiétude pour les siens, pour soi-même à ne plus en dormir. L'important c'est d'arrêter la machine à temps.
Ce trouble peut toucher aussi les personnes âgées qui viennent de vivre un deuil (perte d'un conjoint de longue date, par exemple.) Chez presque tout le monde, le syndrome apparaît après un choc émotionnel important ou trouve sa source dans l'enfance.
sentiment de bonheur et de plaisir très intense ou, au contraire, d'irritabilité excessive; hyperactivité, agitation et énergie débordantes; estime de soi démesurée ou idées de grandeur.
Le syndrome de Noé, en anglais Animal Hoarding, est un terme qui désigne le fait d'accumuler chez soi plusieurs animaux alors que l'on ne peut les héberger, les nourrir et les soigner correctement.
On peut alors: appeler le centre médico psychologique (CMP) du lieu de domicile, pour signaler la situation. si la situation est urgente ou risque de mettre le voisinage en danger (risque d'incendie ou insalubrité) il faut signaler la situation à la mairie.
Le syndrome de Diogène a été décrit en 1975 par Clark pour caractériser, chez la personne âgée, un trouble du comportement associant une négligence extrême de l'hygiène corporelle et domestique ainsi qu'une syllogomanie (accumulation d'objets hétéroclites) qui conduisent à des conditions de vie insalubres.
Elle peut en revanche aboutir au syndrome de Diogène, qui lui est une vraie pathologie, où l'on note un isolement social et un manque d'hygiène en plus d'une accumulation d'objets ET de déchets.
Le Syndrome de Diogène désigne un trouble du comportement qui peut toucher n'importe qui mais plus particulièrement les femmes à partir de 70 ans. Il se caractérise notamment par une accumulation d'objets compulsive, par une négligence de son hygiène corporelle, mais aussi domestique.
Comment aider une personne atteinte de syllogomanie ? Si un membre de votre entourage est touché, il est recommandé de contacter une assistante sociale et une entreprise de débarras et de nettoyage afin d'accompagner et d' aider la personne à remettre en état sa maison.
Aussi, un suivi psychologique et psychiatrique sera sans doute nécessaire. Quant au bon comportement à adopter face à un individu syllogomane, il s'agit de rester patient, bienveillant et à l'écoute. Vous pouvez également faire appel à une société de nettoyage spécialisée.
La syllogomanie ou accumulation compulsive (du grec ancien : σύλλογος / súllogos « rassemblement ») est le fait d'accumuler de manière excessive des objets (sans les utiliser), indépendamment de leur utilité ou de leur valeur, parfois sans tenir compte de leur dangerosité ou de leur insalubrité.
Emmaüs, le Secours populaire ou encore la Croix Rouge française récupèrent meubles et objets de toutes sortes (vêtements, chaussures, bibelots, électroménager, etc), qui sont ensuite revendus à très bas prix dans leurs différentes antennes.
«Objectophiles» : des humains qui désirent sexuellement des objets.
« Créez-vous une boîte à souvenirs, clairement étiquetée, que vous mettrez en haut d'un placard, car elle ne fait pas partie des objets dont on se sert au quotidien. Une fois par an, triez-la pour voir si les souvenirs sont encore d'actualité et faites éventuellement du vide. »