La Russie va vraisemblablement perdre cette guerre commencée il y a un peu plus de six mois. En fait, elle a déjà perdu sur le plan géopolitique : son objectif existentiel de réintégrer dans sa sphère d'influence des Ukrainiens désormais tournés entièrement vers l'Ouest est à l'eau.
"Poutine sait que s'il perd cette guerre, il va perdre le pouvoir, voire la vie, parce que c'est lui qui est personnellement responsable de son déclenchement", souligne Galia Ackerman. "Son départ n'est plus qu'une question de temps", tranche Mikhaïl Khodorkovski.
Au niveau international, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Union européenne et de nombreux autres pays ont condamné la Russie, l'accusant d'intervenir militairement en Crimée et ainsi de violer le droit international et la souveraineté de l'Ukraine.
Malgré des frappes massives et une supériorité numérique écrasante, Moscou n'a pas su tirer parti de ses forces aériennes pour soutenir l'invasion.
La Russie a perdu en Ukraine l'équivalent de la moitié de ses chars d'assaut opérationnels. Un bilan sans précédent historique en à peine sept mois de guerre. La flotte et l'aviation n'ont toutefois perdu qu'environ un dixième de leurs armes lourdes, en s'impliquant moins dans les combats.
Ces pays qui soutiennent encore la Russie de Poutine. Alors que l'invasion de l'Ukraine s'éternise, la Russie de Vladimir Poutine n'a jamais paru si isolée sur la scène mondiale.
21.09.2022
Le 2 mars, l'état-major russe avait admis 498 soldats tués au combat alors que les Ukrainiens estimaient les pertes russes à 15 300 tués ! Le Pentagone, pour sa part, chiffrait les pertes entre 2 000 et 4 000 morts russes.
Après 1795, la partie orientale de l'Ukraine est formellement rattachée à la Russie tandis qu'une part occidentale se voit, elle, rattachée à l'Empire d'Autriche : la Galicie polonaise qui comporte des territoires ukrainiens ainsi que la Bucovine possédant également des foyers de peuplement ruthènes et ukrainiens.
La Russie a lancé dans la nuit du 23 au 24 février 2022 une offensive militaire sur l'Ukraine. L'ONU considère que cette attaque est une violation de l'intégrité du territoire et de la souveraineté de l'Ukraine. Elle est contraire aux principes de la Charte des Nations Unies.
L'Ukraine gagne du terrain, les Russes ripostent avec des frappes massives...
On constate que les pays qui ont le plus aidé l'Ukraine sont ses voisins : l'Estonie (0,830% du PIB), devant la Lettonie, la Pologne et la Lituanie. Les États-Unis sont septièmes (0,216% du PIB), l'Allemagne est 13ème (0,082% du PIB) et la France 19ème (0,045% du PIB).
Le Kremlin avait fait de la conquête du Donbass, en vue de son annexion, son principal objectif dans son “opération militaire spéciale”. Officiellement, il s'agissait de “libérer” cette région industrielle, au cœur d'un conflit sanglant entre l'Ukraine et la Russie qui dure depuis près d'une dizaine d'années.
Grâce à une immense superficie de terres arables, la première en Europe hors Russie, et en particulier grâce à ses terres noires, très fertiles, l'Ukraine est incontestablement une puissance agricole. Sa production de blé se classe dans les dix premières mondiales.
En signant l'Acte fondateur OTAN-Russie, la Russie s'était engagée à s'abstenir de recourir à la menace ou à l'emploi de la force contre les pays membres de l'OTAN ou tout autre État. En annexant illégalement et illégitimement la Crimée, qui fait partie du territoire d'un État souverain, elle a trahi cet engagement.
En 1993, la Russie, la Biélorussie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kirghizistan et la Géorgie signent un accord-cadre d'union économique dans le cadre de la CEI (l'Ukraine et le Turkménistan s'y sont associés).
Pour que la stabilité de la zone euro-atlantique soit assurée, il est indispensable que l'Ukraine soit forte et indépendante. Nouées au début des années 1990, les relations avec ce pays ont évolué jusqu'à constituer l'un des partenariats de l'OTAN les plus substantiels.
À moins d'être touchée par une terrible catastrophe naturelle, l'île de Tristan Da Cunha constitue un bon repère en cas de guerre. Sise dans l'océan Atlantique, elle est plus concrètement localisée à proximité des îles Inaccessible et Nightingale.
divisée. L'indépendance de l'Ukraine est déclarée en 1991, après la chute de l'Union soviétique. Par un référendum, plus de 92 % de la population vote en faveur de l'autonomie. Écartelé entre le giron russe et l'horizon européen, le pays demeure profondément divisé.
Au début de 1992, l'Ukraine réaffirme sa pleine souveraineté sur la Crimée. Pour les populations d'origine russe ou russophones, ou même russophiles, la Crimée, simple cadeau de Khrouchtchev à l'Ukraine soviétique, ne saurait devenir un simple oblast de l'Ukraine.
"La plupart des Russes pensent que les soldats sont accueillis en libérateurs en Ukraine. Et ils voient les Ukrainiens comme une population opprimée", poursuit-elle. La résistance russe existe toutefois bel et bien. Elle prend une forme très discrète.
En 2017, seuls trois États d'Europe ne possèdent pas d'armée nationale : Andorre, l'Islande et le Liechtenstein. Depuis une convention tripartite en 1993, la défense d'Andorre est assurée par la France ou l'Espagne et ce, uniquement en cas de menace ou de violation de son intégrité territoriale.
Les Forces armées de l'Ukraine comptent 246 445 militaires dans le service actif (en 2021), et environ 900 000 réservistes.
Un décret signé par le Président Vladimir Poutine le 25 août 2022, prévoit un effectif de 2 039 758 hommes dont 1 150 628 militaires au 1er janvier 2023 soit une hausse de 137 000 hommes par rapport à 2022.
Outre la Biélorussie, l'autre soutien indéfectible de Vladimir Poutine est sans conteste la Syrie. Et pour cause : Bachar al-Assad lui doit très largement son maintien.