“Recycler” nous donne l'impression d'un cycle vertueux. “Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme” comme disait Lavoisier. En réalité, il y a presque toujours une déperdition de matière dans le processus, et dans 100% des cas un gâchis de ressources, ne serait-ce qu'énergétiques.
Sans compter que le recyclage, quel que soit le matériau, n'est pas un processus neutre d'un point de vue environnemental : son processus de production a des impacts sur le climat, la consommation d'eau, etc. Le cœur du problème si situe donc au niveau de l'usage.
La perte en qualité, une des limites du recyclage
Pour certaines matières, les différents cycles de recyclage affaiblissent la matière première. C'est le cas des fibres textiles par exemple. À chaque étape de retraitement de la matière, les fibres textiles se retrouvent moins robustes, moins longues, plus fragiles.
Les produits se dégradent mal
Contrairement au verre, au papier ou au métal, le plastique ne se biodégrade pas. En revanche, il se désagrège. Ceux-ci se décomposent en particules de plus en plus fines, jusqu'à ne plus devenir filtrables et finissent par s'éparpiller dans la terre et dans les océans.
Évidemment, la réponse est sans équivoque : OUI. D'abord, il faut comprendre que vos matières sont recyclées ou revalorisées. La crise actuelle est liée à des prix du marché si bas que les centres de tri qui ont besoin de la vente des matières pour opérer ne sont plus en mesure de faire leurs frais.
Recycler est bien utile. C'est même l'un des gestes les plus climato-responsables que les particuliers puissent adopter, d'autant qu'il permet de limiter l'extraction de matières premières.
Le recyclage des déchets en France permet d'éviter l'équivalent de 5% des émissions de CO2 annuelles. Mais contrairement à une idée reçue, le recyclage n'est pas une industrie totalement non-polluante. Elle nécessite de l'eau et de l'électricité.
Ce qui, dans les faits, et en plus avec nos règles économiques, est impossible. Le verre est virtuellement recyclable à l'infini, mais pas le verre coloré. Le papier est recyclable jusqu'à 7 fois. Dans un papier dit «recyclé », ce n'est jamais du 100% recyclé, il y a toujours un ajout de nouvelle pulpe papier.
Le sopalin n'est pas recyclable pour plusieurs raisons. Tout d'abord, parce que le recyclage de ce type de papier n'est pas assez valorisant. Ça veut dire qu'il y a trop peu de matière à recycler dans une feuille de Sopalin. Et la 2ème raison, c'est qu'il n'est pas possible d'obtenir une pâte à papier avec du Sopalin.
Ne pas jeter : même troué, un vêtement ou une chaussure se recycle ! Loin d'être une évidence pour tout le monde, les vêtements et chaussures usés ne se jettent pas à la poubelle ! Ils doivent être déposés dans des containers pour être recyclés.
Sur les 8,3 milliards de tonnes métriques produites, 6,3 milliards se sont transformées en déchets plastiques. Seuls 9 % de ces déchets ont été recyclés. L'immense majorité, soit 79 %, est en train de s'amonceler sur les sites d'enfouissement des déchets ou se répand dans la nature sous forme de détritus.
Exceptionnellement, certains écocentres peuvent récupérer ce qui est banni du bac de recyclage (le plastique numéro 6, par exemple), mais à ce sujet, vous devez vous renseigner à l'écocentre le plus près de chez vous.
À l'exception de quelques régions du Québec, le plastique numéro 6, aussi appelé polystyrène expansé, n'est pas accepté dans les centres de tri.
Interrogez les personnes autour de vous : tout le monde est certain de trier ses déchets mais la réalité est tout autre… Pourtant, ce geste simple et à la portée de tous permet de réduire les émissions de CO2, de protéger les ressources naturelles et d'économiser de l'énergie en donnant une seconde vie aux produits.
Les conséquences sont des pollutions graves des sols et de l'eau, et des nuisances olfactives ou visuelles. Les matériaux recyclables ne peuvent l'être que s'ils ne sont pas mélangés avec les ordures ménagères résiduelles, sinon ils se salissent et ne sont alors plus récupérables.
Chaque étude montre que le recyclage et la réutilisation ont des effets positifs sur la réduction des gaz à effet de serre, principalement par la récupération de l'énergie, de l'eau et des matériaux utilisés pour fabriquer ces produits.
Donner une nouvelle vie à la matière : c'est l'enjeu central du recyclage. Avec des bénéfices de taille pour l'environnement : préservation des ressources naturelles, réduction des gaz à effet de serre, économie d'eau... et pour l'économie française.
Il représente pourtant une catastrophe pour notre environnement et le seul recyclage ne va pas nous sortir de l'ornière. Car ce recyclage est très limité et que beaucoup de plastiques ne sont pas conçus pour être recyclés. Quelque 200 000 tonnes de déchets plastiques sont éparpillés dans les océans de la planète.
Le verre, qui est une matière essentiellement minérale, est le plus simple à recycler (quand il n'est pas réutilisé, notamment via les consignes) et peut être recyclé à l'infini.
Le logo « Triman » indique que le produit ou l'emballage ne doit pas être jeté dans la poubelle des ordures ménagères, mais doit être trié ou rapporté dans un point de collecte (bacs en magasins, déchèteries...) pour être recyclé.
Les emballages recyclables sont à jeter dans le bac jaune. Toutes les communes ne sont toutefois pas logées à la même enseigne. Avec l'extension de la consigne de tri, près de la moitié des Français peuvent désormais jeter à la poubelle jaune tous leurs emballages plastiques.
Sachez que seuls les verres d'emballage peuvent être recyclés, c'est-à-dire les bouteilles, pots, bocaux, et flacon (verre sodo-calcique majoritairement). Ils doivent être déposés dans les bacs ou conteneurs à verre mis à disposition par les municipalités.