En effet, selon Rousseau, Hobbes s'est basé sur l'homme en société pour décrire l'homme dans l'état de nature et est ainsi tombé dans une illusion rétrospective qui fausse sa conception de l 'homme naturel. Ainsi, dans la théorie rousseauiste, ce qui distingue l'homme de l'animal n'est pas la parole mais la liberté.
Hobbes s'oppose ici évidemment fortement à Descartes, qui, du point de vue de l'entendement, conçoit comme diamétralement contraires l'esprit et la matière, puisqu'il s'agit des deux seules substances qu'il reconnaît.
Voltaire le mondain à qui tout réussit, Rousseau le misanthrope isolé : tout les oppose. Jusqu'aux idées politiques qu'ils inspirent après leur mort. « Avec Voltaire, c'est un monde qui finit.
Le monde intellectuel résonne encore de la querelle qui opposa au XVIIIe siècle les deux pôles de la pensée française : Voltaire, écrivain caustique et brillant causeur, symbole du raffinement aristocratique de l'Ancien Régime, et Jean-Jacques Rousseau, génie torturé par l'écart entre ses idéaux moraux et sa difficulté ...
La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'Homme est naturellement bon et que la société le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l'être humain à l'état de nature a peu de désirs, de sorte qu'il est plus farouche que méchant.
Pour Rousseau, le cœur de la spécificité humaine est la liberté. Cependant, c'est là une thèse d'ordre métaphysique, énoncée d'emblée comme une évidence, mais qui s'avère indémontrable. C'est une intuition, une saisie de soi comme étant irréductible à un mécanisme ou déterminisme quelconques.
Le grand principe de Rousseau, exposé dans son œuvre majeure "Du Contrat Social", est celui du Contrat Social lui-même. Selon Rousseau, les individus, en formant une société, consentent à renoncer à une partie de leur liberté naturelle en échange de la protection et de l'ordre assurés par la communauté.
Pour le philosophe anglais du 17e siècle Thomas Hobbes, l'homme est un loup pour l'homme et naît mauvais.
Son univers hanté par la rêverie, la contemplation de la nature, le goût insulaire et la solitude a en effet marqué la littérature du siècle suivant, à tel point que Rousseau est généralement considéré comme l'un des précurseurs du romantisme.
Pour Hobbes, cet état de nature est justement caractérisé par un état permanent de guerre de tous contre tous. Pour lui, en effet, « l'homme est un loup pour l'homme », expression qui est la traduction du homo homini lupus du Latin Plaute (II e siècle av.
Rousseau est critique par rapport à la pensée politique et philosophique libérale, notamment développée par John Locke ou Thomas Hobbes. Pour lui, les systèmes politiques basés sur l'interdépendance économique et sur l'intérêt conduisent à l'inégalité, à l'égoïsme et finalement à la société bourgeoise.
La thèse défendue par Rousseau est la suivante : le désir, en stimulant l'imagination, est producteur d'illusions agréables ; la satisfaction du désir, au contraire, dissipe ces illusions et l'espèce de bonheur qui leur est liée.
Rousseau, comme Machiavel avant lui, se veut réaliste : tout gouvernement est donc aristocratique, même s'il se prononce pour l'aristocratie élective – et rejette la naturelle et l'héréditaire – puisque « c'est l'ordre le meilleur et le plus naturel que les plus sages gouvernent la multitude », encore qu'il poursuit « ...
En matière de morale, Hobbes pense que l'homme doit agir selon les lois d'un "égoïsme utilitaire" qui découle de l'instinct de conservation (conatus) et de domination. Sa philosophie naturaliste construite à partir de la sensation, est inséparable de la science, notamment celle du corps humain.
Le Léviathan est un monstre marin (sorte de dragon, serpent) qui est associé à la fin du monde et ne peut être détruit que par Dieu. Il est l'incarnation du mal. Le Léviathan a inspiré de nombreux auteurs. Le Léviathan de Hobbes expose la théorie politique de l'auteur.
C'est la religion catholique qui est clairement visée par Hobbes, car elle est une sphère de pouvoir autonome et crée une dualité entre le pouvoir souverain civil et le pouvoir ecclésiastique, entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel.
Rousseau est un philosophe genevois du 18e siècle (1712-1778). Il quitte Genève pour la Savoie puis Paris, cherchant à gagner sa vie en tant que musicien. Il est particulièrement connu pour son ouvrage le Contrat social , mais aussi pour les Confessions , la première autobiographie de la littérature française.
Le nom Rousseau est un surnom donné à une personne aux cheveux roux. En ancien français, rossel est un dérivé de roux, rougeâtre. Ce nom désigne le plus souvent Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), philosophe francophone originaire de Genève.
Pour Rousseau, la liberté de l'homme est strictement une liberté d'indépendance. Ma volonté ne me lie à personne d'autre. Je fais ce que je veux à une condition près, c'est que je le puisse. Ce qui fait que cette liberté « formellement d'indépendance infinie » est réellement restreinte.
« L'homme est naturellement bon, c'est la société qui le corrompt. » Quiconque a déjà entendu parler de Jean-Jacques Rousseau ou lu son oeuvre connaît cette proposition. Elle est au fondement de sa représentation de l'être humain, mais aussi de sa conception de la pédagogie, qu'il présente longuement dans son Émile.
– Conscience et liberté définissent l'homme, toujours en mesure d'acquiescer ou de résister à ses impressions, comme nous le dit Rousseau dans le Discours sur l'origine de l'inégalité. – Cet homme naturel peut pourvoir à ses besoins : il est donc heureux.
Ce philosophe s'appelle Thomas Hobbes, il est surtout connu pour avoir écrit un ouvrage philosophie politique magistrale : Léviathan, paru en 1651.
Pour Hobbes, l'état social contrôle les passions des hommes et leur évite ainsi l'état de guerre permanent. Dans la conception rousseauiste, la société est à l'origine de la dégradation de l 'homme; elle le déprave et le pervertit, elle a pour principal effet de transformer l'âme humaine.
L'État est constitué par des éléments dont les tensions en font une réalité essentiellement évolutive. Le concept d'État n'est donc pas chez Rousseau un concept intemporel défini tout entier par une construction a priori. C'est un concept qui intègre la dimension historique : l'État a « par essence » une histoire.
Rousseau dissocie société et institution d'une souveraineté politique, en s'opposant à l'hypothèse hobbesienne selon laquelle nul lien social n'est réellement durable sans lien politique, c'est-à-dire sans distinction entre celui qui commande et ceux qui obéissent. 33 Voir Fragments politiques, OC III, p. 477-478.