Être véritablement libre, pour Rousseau, c'est aussi bien ne pas dépendre d'autrui que de ne pas soumettre autrui à notre volonté. "Indépendance" veut donc dire ici le fait d'agir comme si autrui n'était pas, lui aussi, doté d'une volonté libre, ne pas lui accorder les mêmes droit que les nôtres.
Si la liberté n'apparaît que là où les autres la reconnaissent, si elle dérive toujours d'un contrat formel ou du moins d'un accord tacite, l'indépendance est un fait dans la nature, elle traduit un équilibre, que l'on ne décrète pas mais que l'on peut constater, entre ce que nous voulons et ce que nous avons.
Prise en son sens originel, l'indépendance n'est donc pas la liberté car elle caractérise l'état dans lequel se trouve l'homme du premier état de nature, dépourvu de toute raison qui puisse lui faire connaître la règle du bien et du mal, et qui, par conséquent, n'agit pas moralement mais sous l'empire de l'instinct.
Pour Rousseau, la liberté de l'homme est strictement une liberté d'indépendance. Ma volonté ne me lie à personne d'autre. Je fais ce que je veux à une condition près, c'est que je le puisse. Ce qui fait que cette liberté « formellement d'indépendance infinie » est réellement restreinte.
Pour la liberté, combattre le mal par le mal
Il n'y a donc point de liberté sans lois, ni où quelqu'un est au-dessus des lois : dans l'état même de nature l'homme n'est libre qu'à la faveur de la loi naturelle qui commande à tous. Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas.
La thèse défendue par Rousseau est la suivante : le désir, en stimulant l'imagination, est producteur d'illusions agréables ; la satisfaction du désir, au contraire, dissipe ces illusions et l'espèce de bonheur qui leur est liée.
Rousseau y défend la thèse selon laquelle l'homme est naturellement bon et dénonce l'injustice de la société. L'œuvre suscite, comme le Premier Discours, une vive polémique de la part notamment de Voltaire, Charles Bonnet, Castel et Fréron.
Rousseau distingue la liberté naturelle qui est celle dont jouit l'homme naturel c'est-à-dire l'homme dans l'état de nature de la liberté conventionnelle qui est définie et garantie la loi et se traduit par un ensemble de droits reconnus aux citoyens.
Le grand principe de Rousseau, exposé dans son œuvre majeure "Du Contrat Social", est celui du Contrat Social lui-même. Selon Rousseau, les individus, en formant une société, consentent à renoncer à une partie de leur liberté naturelle en échange de la protection et de l'ordre assurés par la communauté.
La loi, tout en se créant à partir des préférences que chacun se donne, produit un intérêt commun. L'intérêt commun se réfléchit toujours, chez Rousseau, en termes d'égalité des droits, en terme de justice. C'est pour cette raison qu'il dit que la loi repose sur « l'accord admirable de l'intérêt et de la justice »25.
L'indépendance est une condition pour une nation, un pays, un État dans lequel les résidents et la population exercent l'autogouvernance, et habituellement une souveraineté totale sur le territoire. L'opposition de l'indépendance est le fait d'être totalement régenté par une autorité suzeraine ou coloniale.
Son univers hanté par la rêverie, la contemplation de la nature, le goût insulaire et la solitude a en effet marqué la littérature du siècle suivant, à tel point que Rousseau est généralement considéré comme l'un des précurseurs du romantisme.
Par conséquent, « ce mot de droit n'ajoute rien à la force ; il ne signifie rien du tout », c'est-à-dire que le droit du plus fort n'est créateur d'aucun droit car il ne génère aucune obligation. Si l'on agit conformément à la volonté du plus fort, c'est uniquement par contrainte, pas du fait de sa propre volonté.
Rousseau ne conçoit pas que la liberté véritable, qu'il définit dans le Contrat social comme l'« obéissance à la loi qu'on s'est prescrite », s'oppose à la recherche naturelle du bonheur.
Une liberté individuelle peut s'exercer par chacun séparément des autres citoyens. Une liberté collective est un droit que l'on peut exercer dans le cadre de la vie collective en société.
La liberté est le pouvoir qui appartient à l'homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d'autrui; elle a pour principe la nature, pour règle la justice, pour sauvegarde la loi; sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'il te soit fait.
Les opposés s'attirent
Cette différence de caractères entre Rousseau et Diderot explique en partie leur attirance mutuelle. Rousseau semble introverti, timide, mal à l'aise en société… Diderot donne l'impression de vivre en dehors de lui-même, il est entièrement dans l'échange.
Le nom Rousseau est un surnom donné à une personne aux cheveux roux. En ancien français, rossel est un dérivé de roux, rougeâtre. Ce nom désigne le plus souvent Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), philosophe francophone originaire de Genève.
Il est l'un des fondateurs de la pensée politique moderne, un innovateur en matière de littérature (autobiographie), un compositeur et un théoricien de la musique de même qu'un critique de son siècle.
Problématique générale
Au sens courant, la liberté est perçue comme l'absence de contrainte qui accompagnerait « la conscience d'un pouvoir indéterminé et la capacité d'un commencement absolu », qui s'exprime plus vulgairement dans l'expression « de pouvoir faire tout ce que l'on désire ».
Souvent, le monde animal nous paraît beaucoup plus libre que le monde des Hommes car il y a une absence de contrainte sociale. L'animal fait ce qui lui plait, c'est à dire il suit ses instincts, il n'a pas de barrière morale, il a une liberté physique lié à son indépendance (déf. : ne dépendre de personne pour vivre).
Pour Rousseau, l'état de nature n'est pas un état de guerre de tous contre tous, mais état d'abondance, d'indépendance et d'innocence. A l'état de nature, les hommes sont libres, égaux et bons. Rousseau se distingue par sa conception de l'homme naturel de Hobbes qui considère l'homme méchant et plein de vices.
Par ailleurs, dans son contrat social, Rousseau montre l'autre aspect de la justice, la justice en tant qu'elle est amour de l'ordre ; amour du corps politique. En ce sens, la justice est une harmonie entre tous les membres du corps politique où chacun est à la fois membre du souverain et sujet.
Pour Rousseau, il y a en effet trois éducations : celle qui vient de la nature (« le développement interne de nos facultés et de nos organes »), celle qui vient des hommes et celle qui vient des choses (« l'acquis de notre propre expérience sur les objets »).
La liberté naturelle n'a pour bornes que les forces de l'individu (c'est la loi du plus fort), alors que la liberté civile est limitée par la volonté générale. La possession n'est que l'effet de la force ou du droit du premier occupant, alors que la propriété ne peut être fondée que sur un titre positif.