Les prix du carburant ont baissé ces derniers mois, mais cette tendance ne devrait pas se poursuivre en 2024. Cette nouvelle année va-t-elle marquer un tournant pour le prix du carburant ? Après une forte hausse en 2022, en 2023 les tarifs ont évolué en dents de scie avec des hausses et des baisses.
Et d'après un rapport de l'Agence internationale de l'énergie, cela devrait se poursuivre en 2024 : les carburants mais aussi le gaz devraient voir leur prix baisser dans l'année. Cette bonne nouvelle est due à la diminution de la demande, ajoute le rapport.
À lire aussiEssence ou diesel : où trouver le carburant le moins cher ? Dans le détail, un litre de sans-plomb 98 coûte en moyenne 1,9266 euro, soit une progression de cinq centimes par rapport à début 2024. Le cours du sans-plomb 95 (1,8765 euro) et celui de l'E10 (1,8424 euro) suivent la même tendance.
Alors que l'année qui vient de s'écouler a vu le coût du carburant avoisiner les 2 euros le litre, les prévisions pour 2024 ne semblent guère positives. Selon les données fournies par le ministère de l'Écologie, 2023 s'est achevée avec le SP95-E10 proposé en moyenne à 1,78 € le litre et le gazole à 1,75 €.
Le prix à la pompe du litre d'essence
Fin 2022, son coût avoisine 1,70 €, soit une augmentation de 44 centimes (+35 %). Cependant, cette hausse n'a pas été des plus linéaires. En effet, la pandémie et la flambée des cours du pétrole observée en 2022 ont créé d'énormes fluctuations des prix à la pompe.
À quels prix s'attendre en 2024 ? Avec près de 1,76 euro le litre pour le gazole et 1,79 euro le litre pour le Sans Plomb 95 E10 en ce mois de janvier, les prix des carburants ne devraient pas baisser davantage durant les prochaines semaines.
Au mois de juin 2022, le Parlement européen a voté en faveur de l'interdiction des voitures thermiques, diesel et essence compris en 2035.
Des prix déjà en hausse
Des prévisions qui se confirment déjà en ce début de mois de juin 2023. En effet, selon le ministère de l'écologie, le prix de l'essence SP95 a augmenté de 2,2 centimes en une semaine, contre 1,2 centime pour le diesel.
L'augmentation des prix des carburants, observée au mois de juillet, se poursuit : le gazole augmente de 7 centimes en une semaine, 3 centimes pour l'essence. Les pays producteurs de pétrole envisagent de faire grimper le prix du baril jusqu'à la fin 2024.
La raison vient plutôt de la situation internationale. On n'a jamais consommé autant de pétrole dans le monde. Dans le même temps, les pays exportateurs réduisent leur production. C'est un cocktail très défavorable pour l'automobiliste qui fait le plein dans une station-service.
Mais son prix est-il beaucoup plus cher qu'il y a 20 ans ? Grâce aux données fournies par le ministère de la Transition écologique, on observe que le prix du litre de gazole hors taxes (HT) était de 0,32 euro en 2000 (0,85 euro TTC), pour atteindre 0,59 euro en juillet 2020, soit 1,24 euro TTC le litre.
Ainsi, le litre de gazole, qui — toutes taxes comprises — était chez nous, en moyenne, à 3,49-francs en janvier 1993, se retrouvait à 4,03 francs en janvier 1999, à 4,41 francs en mai 1999 et à 4,55 francs au début du mois d'août.
Le prix du litre se stabilise
Cette hausse du carburant est toutefois modérée. Depuis mi-octobre, le litre se stabilise en dessous de 1,80 euro en moyenne. Il ne sera donc pas encore possible de toucher l'indemnité carburant de 100 euros qui sera reconduite pour 2024.
Autrement dit, à partir de 2035, les constructeurs et les distributeurs automobiles ne pourront plus vendre de voitures neuves à moteur thermique. Cela signe donc la fin des motorisations essence et même des hybrides tant plébiscités.
Contrairement à la prévision donnée il y a quelque temps, le prix a donc baissé en cette fin d'année 2023, atteignant le niveau de prix de juillet 2023. Mais pourquoi baissent-ils ? La raison : un baril de pétrole brut qui a continué à baisser au cours des dernières semaines.
C'est la loi des taux de change, et elle influence directement le prix que l'on paye à la pompe. L'Etat français a bien mis en place le 16 novembre une remise carburant, dont le montant s'élevait à 10 centimes d'euros par litre, mais celle-ci a pris fin le 31 décembre.
Alors que les prix des carburants sont doucement repartis à la hausse en fin d'année, les récents évènements internationaux ne semblent pas avoir d'effet majeur sur le cours du baril pour le moment. Mais la situation reste très incertaine.
L'une des raisons de ce changement : le mode de fabrication du gazole. En effet, à partir d'un baril de pétrole (de 159 litres environ), il est possible d'obtenir 74litres d'essence. Pour la même quantité de matières premières, après raffinage, il n'est possible d'obtenir que 35litres de gazole.
Les prix des carburants grimpent en flèche depuis le début du mois de juillet: +8,4% pour le gazole et +6% pour l'essence. Des hausses principalement liées à la remontée des cours du pétrole brut.
La fin des moteurs thermiques c'est pour 2035, mais que vont devenir nos voitures essence et diesel ? Après de longues négociations avec les pays membres, l'Union européenne a récemment validé la fin des moteurs thermiques qui prendra effet dès 2035.
Le diesel est en sursis, mais il reste un choix pertinent en 2024, car il convient encore aux besoins de nombreux automobilistes, notamment aux gros rouleurs. En effet, un véhicule diesel s'adresse avant tout à ceux qui ont l'habitude de réaliser de longs trajets et qui parcourent plus de 20 000 kilomètres par an.
Vous l'avez sans doute constaté si vous roulez au Sans Plomb : les prix ont fortement augmenté depuis le début de l'année 2024. On est sur une augmentation de 10 centimes par litre. En janvier, le prix du litre autour de 1,75€ en moyenne en France d'après les relevés de notre partenaire Carbu.com.
Le 1er juillet 2023 sonnera le glas des véhicules Crit'Air 3 (d'avant 2011). Et en 2024, ce sera le tour de tous les véhicules Crit'Air 2, soit les diesels les plus récents et les essences d'avant 2011.
Le diesel intéressant à partir de 20 000 km / an
Mais c'est valable principalement avec un régime constant, donc sur des trajets longs. Grâce à ça, vous bénéficiez d'une plus grande autonomie dans vos parcours. On considère que quelqu'un qui roule beaucoup parcours au moins 20 000 km par an.