Lorsque le bailleur (c'est-à-dire le propriétaire) refuse le renouvellement du bail commercial, il doit payer au locataire une indemnité d'éviction. Celle-ci correspond à une somme d'argent qui compense les dommages causés par le refus de renouvellement.
Le transfert d'une exploitation peut entraîner le paiement par le locataire évincé d'un double loyer pendant la période nécessaire au déménagement et à la réinstallation. Ce préjudice est couramment évalué sur la base de 1 à 3 mois de loyer.
L'indemnité d'éviction est soumise à un régime fiscal particulier, que cela soit du point de vue du locataire ou du bailleur ; elle peut dans certains cas être assujettie à la TVA (l'indemnité d'éviction devra alors être négociée hors taxe et majorée de 20%, TVA récupérable pour celui qui la règle évidemment).
Le bail commercial 3 6 9 : définition
Les deux parties au contrat sont le propriétaire du local, le bailleur, et le locataire, le preneur. Le bail 3 6 9 est conclu pour une durée de 9 ans maximum et peut être résilié par le preneur tous les 3 ans à sa date d'anniversaire, d'où son appellation bail “3 6 9”.
Cas général. Le propriétaire doit donner congé au locataire pour qu'il libère les lieux au plus tard à la date d'échéance : Date à laquelle expire le bail, compte tenu de la durée pour laquelle il a été signé du bail. Le locataire devra quitter les lieux et rendre les clés au propriétaire au plus tard à cette date.
Le locataire peut résilier sans motif particulier le bail à l'expiration de chaque période de 3 ans (c'est-à-dire après 3, 6 ou 9 ans). On parle de résiliation triennale.
Sauf exceptions mentionnées aux articles L. 145-17 et suivants du Code de commerce, lorsque le bailleur refuse le renouvellement du bail, il est tenu de payer au locataire une indemnité d'éviction égale au préjudice causé.
Elle peut être fixée à l'amiable entre les parties. En pratique, elle est toutefois le plus souvent fixée par un expert choisi par les contractants. Et en l'absence d'accord, l'indemnité d'éviction est fixée par le tribunal judiciaire qui peut avoir recours à la désignation d'un expert judiciaire.
La résiliation du bail commercial peut résulter d'un accord amiable entre le bailleur (propriétaire des murs) et locataire, de violation de clauses du bail ou de la destruction des lieux loués.
Cas n°2 : résiliation après la prolongation tacite du bail commercial. À l'expiration du 1er bail commercial de 9 ans, si celui-ci a été tacitement reconduit, vous avez le droit de donner congé à votre locataire, mais le préavis doit démarrer après la fin du trimestre civil + 6 mois de préavis.
145-14 alinéa 1er du Code de commerce, le « bailleur peut refuser le renouvellement du bail ». Toutefois, dans ce cas, il doit soit payer au locataire une indemnité d'éviction, soit, s'il veut y échapper, justifier d'un motif légitime de non-renouvellement (par exemple une infraction au bail) ou d'un droit de reprise.
Le bailleur qui refuse de renouveler le bail commercial à son locataire doit en principe verser une indemnité d'éviction à son locataire qui doit être égale au préjudice causé par le défaut de renouvellement, soit, s'il veut y échapper, il doit justifier d'un motif légitime ou d'un droit de reprise.
Le droit au bail : Droit de prendre la suite du titulaire d'un bail commercial, d'occuper les locaux et de bénéficier d'un droit au renouvellement du bail. Il constitue un élément du fonds de commerce appartenant au locataire sortant et a une valeur patrimoniale.
L'indemnité d'occupation est la somme due au bailleur quand le bail prend fin, mais que le locataire continue à occuper les lieux. Ainsi, le loyer est demandé aux locataires disposant d'un droit d'occupation si l'indemnité est réclamée aux occupants sans droit ni titre.
Le pas de porte ou droit d'entrée se caractérise par le versement en capital d'une somme d'argent par le locataire au propriétaire d'un local commercial inoccupé, au début de la relation contractuelle, en contrepartie de la jouissance du fonds de commerce.
En droit civil comme en droit commercial, le "repentir" est la faculté édictée par une disposition légale ou contractuelle, permettant de "rétracter" un engagement contractuel.
La demande de renouvellement du bail commercial doit être adressée par le locataire au propriétaire des locaux dans les 6 mois qui précèdent l'expiration du bail. Elle doit : Être envoyée par lettre recommandée avec AR ou par acte de commissaire de justice (anciennement acte d'huissier de justice)et.
L'indemnité d'immobilisation permet de compenser le retrait du marché d'un bien pendant 2 à 3 mois suite à une option d'achat qui n'aurait pas été levée. L'indemnité correspond généralement à 10 % du prix de vente du bien, mais son montant n'est pas, sauf cas particuliers, fixé par la loi.
Le mot "déspécialisation" désigne le changement de la destination des locaux commerciaux donnés à bail telle que cette destination est fixée par le contrat. Elle peut être partielle par adjonction d'une activité connexe ou complémentaires : par exemple, à l'activité de débit de boissons sera ajouté un débit de tabacs.
Si le bail est conclu pour une durée ferme de 10 ou 12 ans, le bailleur obtiendra du preneur qu'il renonce à toute faculté de résiliation. En pratique, les parties peuvent décider de conclure des baux 3/6/9/10 ou 3/6/9/12.
Le bail de 3 ans fait référence à une location non meublée. Dans cette situation, le propriétaire ne peut pas résilier le bail avant la fin de son échéance. Il devra attendre la fin du bail et envoyer sa lettre de congé au moins 6 mois avant la date de fin du bail.
Le congé doit être adressé au locataire au moins 6 mois avant l'échéance du bail pour une location non meublée. Pour les meublés, ce délai n'est que de 3 mois. Une fois que le locataire l'a reçu, il peut quitter le logement quand il le souhaite.