Après avoir atteint son pic début 2023, l'inflation totale continuerait de refluer pour s'établir à 4,5 % sur un an au quatrième trimestre de cette année.
Au sein de la zone euro, les économistes situent le pic au premier semestre 2023. En France, « l'inflation va perdurer et accélérer » au début de l'année 2023, prévient Stéphane Colliac, économiste à BNP Paribas.
L'inflation alimentaire ralentit nettement
On risque de vivre encore avec des prix toujours en hausse en 2024 et 2025". Pour rappel, l'inflation moyenne sur l'ensemble de l'année 2022 s'est élevée à 5,2%, contre 1,6% en 2021 et 0,5% en 2020. En 2023, elle devrait s'établir aux alentours de 4,9%.
Des économistes attendent encore 3,3 % de hausse des prix en 2024. La faute aux tensions sur le pétrole et l'énergie. Mais également aux multinationales qui veulent toujours grossir pour maintenir bien leurs prix donc leurs marges. Parole de ministre des Finances : l'inflation va se calmer en 2024.
De manière générale, le ralentissement de l'inflation devrait se poursuivre en 2024. Dans ses prévisions publiées mi-décembre, l'Insee parle d'une « désinflation en bonne voie ». L'institut s'attend à une inflation de 2,6 % sur un an en juin prochain (et à 4,9 % en moyenne annuelle en 2023, après 5,2 % en 2022).
Les chiffres définitifs de l'institut national des statistiques sont tombés ce vendredi 12 janvier 2024. Bilan des courses, l'inflation moyenne sur l'année 2023 a atteint +4,9 %, selon l'Insee. Une légère accalmie, après les +5,2 % de 2022, mais bien au-delà des + 1,6 % de 2021 et 0,5 % de 2020.
En 2023, les Français ont vu les prix de l'alimentation augmenter de 11,9 % selon l'association Familles rurales. Alors, pour 2024, les Français attendent de pied ferme une baisse des prix.
L'institution européenne prévoit une hausse moyenne des prix de 2,7 % en 2024, puis de 2,1 % en 2025, et enfin de 1,9 % en 2026. Pour l'économiste Patrick Artus, la cible des 2 % apparaît cependant encore plus compromise qu'auparavant, notamment en raison de la stagnation de la productivité.
Entre février 2023 et février 2024, les tarifs de l'énergie affichent ainsi une hausse de 4,4 %. En revanche, l'inflation alimentaire a décéléré ce mois-ci, ramenée à 3,6 % sur un an après 5,7 % en janvier.
Une loi d'urgence pour faire baisser les prix
L'idée est de répercuter les baisses de prix enregistrées tout au long de l'année 2023 sur les cours des matières premières dès le début 2024 sur les produits en rayon, sans attendre fin mars.
Les « gagnants » sont ceux qui ont accès à ces liquidités surabondantes : les banques, les assurances (et réassurances), les opérateurs immobiliers, les fonds d'investissements, les fonds spéculatifs (ils ne se sont jamais portés aussi bien), les (grandes) entreprises dont le taux de rendement est supérieur à l' ...
De façon plus générale, et en résumé, l'inflation profite dans un premier temps aux matières premières, à l'immobilier locatif, au marché des actions et aux entreprises capables de transférer la hausse des prix de leurs intrants à leurs clients ou dont les revenus sont corrélés à l'inflation.
L'inflation actuelle associe donc une inflation de croissance, consécutive au redémarrage de l'économie mondiale après la pandémie de Covid-19 (2020-2023), à une inflation de conflit, liée à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022.
Une inflation qui baisse ne veut pas forcément dire que les prix baissent. Certains peuvent baisser, mais pas tous, ça veut surtout dire que c'est moins dynamique qu'un an plus tôt [et que les prix ont augmenté moins vite sur la période, ndlr].
D'une part, parce que les personnes, entreprises ou Etats endettés ont régulièrement besoin d'argent pour subvenir à leurs besoins. Or, pour lutter contre l'inflation, la banque centrale (l'institution qui veille à la stabilité des prix) va augmenter son taux d'intérêt directeur.
Ils ralentissent légèrement en 2023. L'inflation annuelle s'établit ainsi à +4,9 % après +5,2 % en 2022 et +1,6 % en 2021.
L'essentiel
L'inflation peut être causée par la demande, par les coûts et par la monnaie. Ses conséquences sont moins graves pour les pays en développement ou pour les emprunteurs, mais globalement l'inflation produit des effets négatifs en diminuant le pouvoir d'achat et en baissant le potentiel de croissance.
Concernant l'inflation, celle-ci ne devrait ralentir que progressivement et revenir vers 2 % fin 2025. La prévision d'inflation de la BCE pour la zone euro est ainsi de 5,4% en 2023, 3,0 % en 2024 et 2,2 % en 2025. Pour l'économie française, les perspectives sont globalement similaires.
Depuis 1986, l'inflation n'a plus dépassé 4 %. Mieux, on observe une inflation encore plus modérée depuis que l'euro est la monnaie officielle. En effet, l'inflation moyenne annuelle était de 1,7 % entre 1991 et 2001 alors qu'elle est de 1,4 % depuis 2002.
Elle est redescendue aujourd'hui autour de 4 %. C'est encore trop élevé mais, selon nos prévisions, elle passerait sous les 3 % avant la fin de ce premier semestre. Et nous nous engageons, sauf choc, à ce que l'inflation revienne à 2 % - ce qui est notre objectif - d'ici à 2025 au plus tard.
Une légère reprise est attendue pour 2025. Une légère reprise est attendue en 2025. "Le scénario est celui d'une baisse des taux directeurs de la BCE, aux alentours de septembre 2024, ce qui signifierait que les taux hypothécaires pourraient également légèrement baisser en 2025.
Des conditions d'emprunt plutôt favorables et une demande soutenue. Malgré les fluctuations économiques et l'inflation, les taux d'emprunt restent à un niveau raisonnable en 2024. Cette situation incite les acquéreurs à investir dans l'immobilier, ce qui crée une demande soutenue sur le marché.
Pour la première fois en deux ans, les taux d'intérêts des crédits immobiliers ont baissé en janvier 2024. Il est probable que ce mouvement tant attendu par tous les candidats à l'emprunt s'inscrive dans la durée.
Le taux d'inflation annuel est obtenu en comparant le prix total du panier au cours d'un mois donné à celui relevé pour le même mois de l'année précédente.