Si la pièce de Molière avait uniquement pour but de dénoncer la démesure d'un athée, Dom Juan trouverait en face de lui des défenseurs conséquents de la religion, comme Tartuffe a eu en face de lui Cléante. Or le défenseur le plus présent est...
La cible première de Molière dans la pièce est la religion. Dom Juan se moque des rites chrétiens, et particulièrement des coutumes chrétiennes comme l'aumône (scène du pauvre). Il dénonce ces pratiques comme étant hypocrites. Enfin, Molière peint une société hypocrite, attachée aux apparences.
Pour Dom Juan, il s'agit de dénoncer les illusions et faux semblants par l'illusion théâtrale elle-même !
Molière écrit alors, à partir d'août 1664, Dom Juan, destiné à remplacer Tartuffe à l'affiche : courageusement, il y reprend l'attaque contre l'hypocrisie ; Dom Juan fera à son tour l'objet d'une violente attaque des dévots La pièce, créée le 15 février 1665, connaît un vif succès et sera représentée 15 fois jusqu'au ...
Il vit à l'écart de la société des hommes, est constamment en fuite (face aux frères d'Elvire par exemple), et représente un danger pour la société dans la mesure où il séduit toutes les femmes, même celles promises à d'autres que lui. Il transgresse aussi les règles imposées par son rang.
Selon lui, le fait d'être fidèle peut conduire à la mort sociale et charnelle si elle n'est pas physique. Il pense que la fidélité tue la passion amoureuse : "lorsqu'on en est maître une fois, tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d'un tel amour".
ortho. donjuan) Grand séducteur sans scrupules ; homme à succès féminins, toujours en quête d'aventures amoureuses.
Comme Tartuffe, Dom Juan est une pièce qui doit être replacée dans le contexte politique et religieux du début du règne de Louis XIV. Après l'interdiction du Tartuffe, compromettant les recettes de la troupe, Molière écrit Dom Juan ou le Festin de Pierre qui sera représenté pour la première fois le 15 février 1665.
Lors d'un dîner avec Sganarelle, la statue du Commandeur, un homme qu'il a tué, s'assied à leur table et invite Dom Juan à souper avec elle le lendemain. LE SPECTRE. – Dom Juan n'a plus qu'un moment à pouvoir profiter de la miséricorde 1 du Ciel ; et s'il ne se repent ici, sa perte est résolue.
On peut évoquer un dénouement tragique, non seulement en raison de la mort de personnage titre, mais aussi parce que Don Juan épouse jusqu'à la fin sa destinée. Son châtiment est d'ailleurs annoncé tout au long de la pièce. De même, le héros est soumis à un dilemme, se repentir ou mourir.
Dom Juan a épousé Dona Elvire mais l'abandonne aussitôt et enlève une jeune femme promise à un autre. Mais la femme trahie le retrouve et le menace. Quant à sa nouvelle proie, elle lui échappe.
Dom Juan est d'abord une comédie : elle a pour but de faire rire. On y retrouve le couple traditionnel du maître et de son valet pas toujours futé (rôle joué sur scène par Molière lui-même), mais aussi l'influence de la farce avec son comique grossier, par exemple dans les dialogues en patois des paysans (« Morquenne !
Or le personnage de Dom Juan scandalise en 1665 par son comportement libertin, c'est-à-dire libre par la pensée au point de vouloir s'affranchir du dogme religieux et libre dans les mœurs puisqu'il est un séducteur invétéré. Cette position est intenable au XVIIème siècle qui condamne l'athéisme.
Comme on l'a dit, Molière s'est directement inspiré de Plaute, mais il a aussi puisé dans des comédies contemporaines, comme La Belle Plaideuse de François de Boisrobert (représentée en 1653-1654), pour sa figure d'avare et usurier.
Don Juan est mort de la main du Commandeur. Don Juan n'en finit pas de mourir, de siècle en siècle, injustement assassiné par la justice divine.
La postérité, et en particulier l'époque romantique, ont vu en Dom Juan un homme désabusé, en décalage avec son époque, qui cherche désespérément l'accomplissement et va à sa propre mort. Cette évolution du mythe nourrit aussi la vision qu'on a aujourd'hui du héros de Molière.
Selon certain critère Dom juan est un héros. Il l'est tout d'abord par sa noblesse, il respecte son rang et les personne apartenant au même que lui. Il accorde une certaine importance a l'honneur. C'est ce qu'il montre en sauvant Dom Carlos, le frère de Done Elvire, de l'assault de trois brigands.
Dona Juana, bien comprise, est l'irreprésentable féminin. C'est pourquoi il faut qu'elle soit représentée. Telle est donc l'entreprise à la fois paradoxale et rigoureuse dans laquelle Patrick Verschueren s'est engagé : pour que le Don Juan de Molière soit lui-même, il doit devenir femme.
Dom Juan a été rapidement écrite par Molière après l'épreuve de censure avec Tartuffe, et c'était censé être une pièce satirique sur l'hypocrisie parmi la noblesse en France. Dom Juan s'est avéré plus controversé que Tartuffe ; le personnage éponyme est un athée franc et tente les gens à pécher pendant la pièce.
Il cherche à humilier le pauvre par ironie, en faisant semblant de s'étonner de ses réponses afin de l'obliger à se remettre en cause : « il ne se peut donc pas que tu ne sois bien à ton aise », « tu te moques », « voilà qui est étrange ».
On trouve aussi un rapport entre le langage et le surnaturel. Quand Dom Juan décide de se convertir pour tromper tout le monde, c'est à travers le langage qu'il passe de libertin à religieux hypocrite. Il est agnostique, il nie Dieu et le sens commun traditionnel et Done Elvire veut le convertir.
Tragi-comédie en cinq actes et en prose, comédie de cape et d'épée, comédie burlesque, parcours dans une île (la Sicile), Dom Juan représente l'histoire d'un fuyard et d'un séducteur qui ne croit rien sinon que « deux et deux font quatre ».
L'impiété de Dom Juan
Le comique paraît notamment quand Sganarelle associe la religion chrétienne à des superstitions et des croyances populaires, s'étonnant que son maître ne croie même pas au "loup-garou". Le champ lexical de l'impiété est très présent : "diable", "turc", "hérétique", "ni saint ni dieu", "ni ciel".
La stratégie de séduction de Dom Juan
Dom Juan flatte la beauté de Charlotte. Le champ lexical de la beauté est employé : "beau", "joli", "mignon", "la belle", "belle personne", "yeux pénétrants", "agréable", "jolie taille", "appétissantes", "charmante personne".