Comme la plupart des philosophes des Lumières, Voltaire n'était donc pas athée, mais
Mais, d'un autre côté, Voltaire juge que la religion comporte un éternel et fatal travers : elle cherche constamment à faire passer l'État sous ses fourches caudines pour soumettre à son joug le peuple et ses élites.
Voltaire croit en Dieu, mais il ne croit ni en Jésus ni en Marie. Il lutte contre les églises, la superstition et le fanatisme religieux.
La religion est présente tout au long de Candide:Voltaire nous montre la différence de traitements entre les hommes selon leur religion, par exemple, lorsque Candide tue le juif et le grand inquisiteur qui retenaient Cunégonde le grand inquisiteur est bien enterré alors que le juif est jeté sur la voie publique.
Paradoxalement Voltaire affirme la nécessité de la croyance en Dieu et le danger des religions établies, trop souvent enclines à la superstition, à l'intolérance et à la barbarie. «Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer», mais le culte de ce Dieu doit incliner les hommes à la tolérance et non au fanatisme.
De retour en France, Voltaire poursuit sa carrière littéraire avec pour objectif la recherche de la vérité et de la faire connaître pour transformer la société. Au château de Cirey, en Champagne, il écrit des tragédies ("Zaïre", "La mort de César"…) et, avec moins de succès, des comédies ("Nanine").
Voltaire, contacté par la famille, publie en 1763 une de ses œuvres majeures : Le Traité sur la tolérance. Il y critique le fanatisme religieux et les superstitions et prône la tolérance entre les religions.
Dans Candide, la réflexion porte sur l'existence du mal et les conditions du bonheur. Les thèses optimistes et pessimistes s'affrontent par l'intermédiaire du leibnizien (philosophe qui pense que tout doit se produire quoiqu'il se passe, que tout se produit par Dieu) Pangloss et du manichéen Martin.
En outre, le conte se termine par une dénouement heureux. Tous les personnages trouvent leur place (« chacun se mit à exercer ses talents ») et leur bonheur est finalement accentué par des superlatifs : « Cunégonde [...] devint une excellente pâtissière », « Giroflée [...] fut un très bon menuisier ».
La morale de Voltaire est que le travail (jardinage) évite l'ennui (occupe le temps), le besoin ( car il produit de la richesse) et le vice (car il n'est pas tenté de dérober les biens d'autrui ).
Persuadé que la fortune des nantis profite aussi aux plus démunis, il propose une des premières théories du ruissellement : réinvesties dans l'économie, les ressources des riches stimulent croissance et emploi.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
Il diffuse ses idées philosophiques à travers des poèmes, des contes (Candide, Micromégas, L'Ingénu, Zadig), des essais historiques (Le Siècle de Louis XIV), des pièces de théâtre, ou encore via son Dictionnaire philosophique.
Le grand courant des Lumières se réclame, non de l'athéisme, mais de la religion naturelle et du déisme, parfois de la franc-maçonnerie ; ses représentants s'opposent aussi bien aux dévots qu'aux matérialistes mécaniques.
Extraits célèbres : critique de la philosophie de Leibniz selon laquelle « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » ; la morale finale « il faut cultiver son jardin ».
Sa philosophie, qui peut se résumer à une phrase : « Tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles », est une satire de celle de Leibniz, qui ne saurait se résumer de la sorte.
Voltaire adresse dans ce chapitre 3 de Candide une critique aux rois qui règlent leurs conflits au prix de sacrifices humains épouvantables. Il dénonce la récupération de la religion pour justifier des actes barbares. Ainsi, « les deux rois faisaient chanter des te deum chacun dans son camp ».
La démarche de Voltaire prouve que pour lui, la philosophie renvoie toujours au réel, à l'histoire dont elle permet, en même temps, la compréhension. Loin de constituer un système, la philosophie de Voltaire est faite de quelques idées simples, facilement traduisibles en règles de vie et d'organisation sociale.
Une critique de la noblesse
La raison pour laquelle la famille est noble est absurde : "car son château avait une porte et des fenêtres". La baronne est digne, car elle "pesait environ trois cent cinquante livres". Il y a une dénonciation de l'absence de véritables qualités chez les nobles. Voltaire dénonce la vanité.
candide adj. Qui manifeste une grande ingénuité allant jusqu'à la crédulité.
Le conflit va aller crescendo à coup de lettres incendiaires jusqu'au reproche fait par Voltaire à Rousseau d'avoir abandonné les cinq enfants qu'il aurait eus avec Thérèse Levasseur. Meurtri et de plus en plus isolé, Jean-Jacques va s'expliquer en écrivant les Confessions.
Voltaire y découvre la monarchie parlementaire et libérale anglaise dont il tire les Lettres philosophiques (1734), éloge d'une société où s'exerce librement le progrès des arts et des sciences. En filigrane, c'est la société française qui est critiquée, ses mœurs, ses coutumes ainsi que les privilèges de sa noblesse.
Contre l'interprétation classique selon laquelle Kant n'aurait que mépris pour le philosophe, et tout au plus du respect pour l'homme de lettres, il s'agit de montrer l'embarras philosophique dans lequel Voltaire et son style le placent.