Alors que les rationalistes défendent l'idée d'une toute-puissance de l'esprit et de la logique, les empiristes déduisent toute connaissance de l'expérience passive de nos sens, et fondent ainsi une théorie de l'évidence confirmative.
L'empirisme s'oppose en particulier à l'innéisme et plus généralement au rationalisme « nativiste » pour lesquels nous disposerions de connaissances, idées ou principes avant toute expérience.
« L'empirisme est une doctrine philosophique qui souligne le rôle de l'expérience dans la connaissance humaine, en minimisant la part de la raison ». Selon ce modèle, tout ce que l'apprenant sait ne peut donc provenir que d'une expérience vécue[1].
Doctrine philosophique selon laquelle la connaissance humaine procède de principes a priori indépendants de l'expérience (par opposition à empirisme).
Alors que l'irrationalisme est hostile à la raison ou privilégie les processus non rationnels dans la connaissance (l'intuition ou le sentiment par exemple), le rationalisme croit en la raison et lui attribue le rôle principal dans la connaissance de la réalité.
Le rationalisme s'oppose à l'irrationalisme et, historiquement (avec en particulier Descartes et Leibniz), à l'empirisme.
Le rationalisme de l'Antiquité classique
Ainsi peut-on qualifier de rationalistes, quoique à des titres différents, Platon et Aristote, les épicuriens, les stoïciens, les pyrrhoniens ou sceptiques...
C'est ce qui conforte la caractérisation de Descartes comme le « fondateur du rationalisme moderne ». Ce courant philosophique, connu pour privilégier la raison au détriment de l'expérience en tant que source suprême de toute connaissance, s'est imposé comme la voix la plus vigoureuse de la philosophie moderne.
Historiquement, le rationalisme caractérise la philosophie de Descartes et de ses successeurs, en tant qu'ils posent la possibilité de connaître la structure de la réalité à partir des purs principes de la pensée et non en partant de l'expérience des sens, comme l'affirment à la même époque les empiristes anglais.
Etymologie : de rationnel, venant du latin rationalis, fondé sur le raisonnement, lui-même issu de ratio, calcul, raison, raisonnement. Le rationalisme est un mode de pensée philosophique (chez Platon, Aristote, Épicure, Descartes, Leibniz, Kant, etc. ) selon lequel la raison est la seule source de connaissance.
L'empirisme est une doctrine philosophique qui considère que l'origine de toute connaissances humaines ne provient que de l'expérience sensible, de l'observation. Ainsi nos sens sont à la source de nos connaissances.
Quelles sont les principales caractéristiques de l'empirisme ? Pour mieux comprendre cette position philosophique, voici ses caractéristiques essentielles : La raison est limitée par l'expérience. En d'autres termes, pour la formation des idées et l'acquisition des connaissances, le raisonnement passe au second plan.
John Locke (1632-1704), plus encore peut-être que Bacon, est considéré comme l'un des Pères fondateurs de l'empirisme moderne. Tandis que Bacon se préoccupait essentiellement de méthodologie de la science, ce dernier place la discussion des relations entre expérience et raison sur le plan proprement épistémologique.
Un tel énoncé, outre qu'il ne dit à proprement parler rien du passage des sens à l'intellect, limite l'empirisme à sa dimension psychologique : à savoir, l'histoire – non relatée en fait puisqu'occultée – de l'esprit à partir de cette forme primitive d'expérience (du grec empeiria) que constitue l'expérience des sens.
Contraire : rationnel, spéculatif, systématique, théorique.
Une preuve empirique est une information qui justifie une croyance dans la vérité ou la fausseté d'une allégation. Du point de vue empiriste, on ne peut prétendre avoir une connaissance que lorsque l'on dispose d'une véritable croyance fondée sur des preuves empiriques.
La postérité a souvent retenu la formule : cogito ergo sum (« je pense donc je suis ») contenue dans le Discours de la méthode (1637), détachée de son contexte.
Descartes estime que c'est Dieu qui rend possible la vérité.
La connaissance de Dieu et de l'âme (les objets traditionnels de la métaphysique) valide ainsi les critères de la clarté et de la distinction. Du coup, peu importe qu'on rêve, tant que les idées qu'on conçoit sont claires et distinctes.
On connaît la place de la terre dans l'univers, de même que la forme de son mouvement autour du soleil: une ellipse. Mais pourquoi se meut-elle, quelles forces la poussent, ces questions sont encore sans réponse au moment où naît Galilée.
règles de la méthode de Descartes. Dans le Discours de la méthode, Descartes énonce quatre règles : la règle d'évidence, la règle de l'analyse (division du complexe en éléments simples), la règle de l'ordre (ou de la synthèse), la règle du dénombrement (ou de l'énumération).
Critique de la Raison
Si la raison désigne en nous l'élan qui nous porte au-delà du donné, au-delà des faits, vers les questions qui touchent au sens des choses et de notre condition, elle est donc apte à enfourcher des chimères mais aussi à se discipliner elle même.
Hegel a voulu englober toute l'expérience humaine dans la pensée. Pour lui, la raison intervient dans chaque événement et chaque domaine de la vie. Un « savoir absolu » qui permet de se sentir partout « chez soi ».
Raisonnable, il est en mesure de s'interroger sur les buts qu'il poursuit. Le rationnel relève de la connaissance et vise à l'efficacité, le raisonnable concerne les fins de l'action et concerne la quête du bonheur, de la liberté ou encore de la fraternité. Il renvoie aussi, plus généralement à ce qui est sensé.
Max Weber en 1917. Weber, dans son analyse des motifs des actions, propose sa célèbre typologie des déterminants de l'action. Pour Weber, les actions sociales ressortissent à quatre types fondamentaux : l'action peut être a) traditionnelle b) affective c) rationnelle en valeur ou, enfin, d) rationnelle en finalité.
On peut dire que la pensée devient rationnelle lorsqu'elle prend une forme qui associe plusieurs aspects complémentaires et en équilibre : - Les concepts utilisés sont clairement définis et sont cohérents entre eux.