La steppe appelée Donbass, appartenait aux Tatars de Crimée avant l'arrivée des cosaques du Don, au cours de la seconde moitié du XVII e siècle. Jusqu'à la conquête russe, dans les années 1770, le contrôle de la région était partagé entre un hetmanat cosaque et le khanat de Crimée (vassal de l'Empire ottoman).
Le Kremlin avait fait de la conquête du Donbass, en vue de son annexion, son principal objectif dans son “opération militaire spéciale”. Officiellement, il s'agissait de “libérer” cette région industrielle, au cœur d'un conflit sanglant entre l'Ukraine et la Russie qui dure depuis près d'une dizaine d'années.
Dans une autre région de l'est du pays, le Donbass, une première guerre a éclaté entre ceux qui voulaient se rapprocher de la Russie et ceux qui craignaient que l'Ukraine soit découpée en morceaux. Pendant huit ans, plusieurs pays (dont la Suisse) ont tenté de ramener la paix entre les frères ennemis ukrainiens.
Les « Républiques populaires » séparatistes, entre prédation économique et illusion de contrôle. Le territoire du Donbass séparatiste, composé des deux « Républiques populaires » de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL), est une zone tampon militairement instable et volontairement maintenue en l'état.
«Tout s'écroule» : dans le Donbass attaqué par les Russes, le désespoir des Ukrainiens. L'offensive russe attendue dans l'est de l'Ukraine a commencé, alors que Moscou a fait savoir que "le plan de libération des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Louhansk est mis en œuvre".
Moscou accuse les forces ukrainiennes d'avoir bombardé à dessein une prison du Donbass, sous contrôle des séparatistes prorusses, tuant des dizaines de prisonniers de guerre ukrainiens qui y étaient détenus.
Il y a huit ans, le 2 mai 2014, cette ville du sud du pays avait vécu une journée de violences. Des affrontements entre militants pro-russes et pro-ukrainiens ont fait un total de 48 morts. Les deux pays concernés commémorent tous les ans ces pertes occasionnées.
Eurorégion du Donbass
Depuis 2014 avec la guerre du Donbass, une partie des oblasts de Donetsk et de Louhansk n'est plus sous contrôle des autorités ukrainiennes. Depuis octobre 2022, le Donbass étant occupé par la Russie, le projet d'eurorégion est de facto caduc.
En 2019 le pays est le 7e producteur mondial de minerai de fer (réserves 28 milliards tonnes), le 8e producteur de manganèse (réserves 3 milliards de tonnes), le 6e producteur mondial de titane , le 7e de graphite et le 8e d'uranium.
Elle a pour habitude de se rendre dans la partie du territoire ukrainien où la population est majoritairement pro-russe. Ce qui l'a plusieurs fois amenée à relayer des éléments de la propagande russe, qui soutient les séparatistes locaux. Un biais qui lui a d'ailleurs régulièrement été reproché.
Au début de 1992, l'Ukraine réaffirme sa pleine souveraineté sur la Crimée. Pour les populations d'origine russe ou russophones, ou même russophiles, la Crimée, simple cadeau de Khrouchtchev à l'Ukraine soviétique, ne saurait devenir un simple oblast de l'Ukraine.
“Vladimir Poutine veut faire la jonction entre la Crimée et les territoires conquis autour de la Crimée.”(...), détaille Emmanuel Dupuy, président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) . “Il va, petit à petit, grignoter le territoire pour aboutir à une sorte de cohérence géographique”, ajoute-t-il.
Bien que plusieurs raisons historiques, politiques et géographiques s'imposent, le président Poutine considère notamment une adhésion potentielle de l'Ukraine à l'alliance militaire comme une menace pour les frontières de la Russie et pour sa sphère d'influence.
Les relations russo-ukrainiennes sont tendues (notamment à propos de la Crimée abritant la Flotte de la mer Noire de la marine russe mais aussi en raison de la mer d'Azov partagée entre les deux États) et se détériorent grandement à la suite de la Révolution orange en 2004 et des crises gazières de 2006 et de 2008.
Le Donbass, dans l'est de l'Ukraine, est toujours le théâtre de combats et de bombardements, comme dans la ville de Bakhmut.
Les huit premières années du conflit ont inclus l'annexion de la Crimée par la Russie (2014) et la guerre du Donbass (depuis 2014) entre l'Ukraine et les séparatistes soutenus par la Russie, ainsi que des incidents navals, la cyberguerre et des tensions politiques.
Personne favorable à la Russie.
La réponse la plus évidente est le retour de la grande Russie. Le maître du Kremlin veut rétablir une zone de protection autour de son pays et cela passe par une zone d'influence sur les pays de l'ex-URSS dont l'Ukraine faisait partie mais qui a pris son indépendance en 1991 (90 % des Ukrainiens ont voté en ce sens).
En juin 2017, le Parlement ukrainien a adopté une loi en vertu de laquelle l'adhésion à l'OTAN est redevenue un objectif stratégique de la politique étrangère et de sécurité du pays. L'amendement qui inscrit cet objectif dans la constitution ukrainienne est entré en vigueur en 2019.
Les Forces séparatistes de la guerre du Donbass recouvrent les milices et groupes armés de bénévoles affiliés à la république populaire de Donetsk et à la république populaire de Lougansk.
La création de l'URSS, le 30 décembre 1922, fait de l'Ukraine la deuxième République du pays après la Russie. La langue ukrainienne en devient la langue officielle.
Elle a été fondée par l'impératrice Catherine la Grande en 1794, qui l'avait destinée à devenir le premier port de la Russie à l'abri des glaces et à assurer la présence russe sur la côte de la Mer noire nouvellement acquise (” la nouvelle Russie “).
Pourquoi l'OTAN n'intervient-elle pas dans le conflit ? La « no fly zone » (zone d'exclusion aérienne, en français) consiste à interdire de vol tout ou partie du ciel ukrainien pour empêcher les avions russes de bombarder les civils, les infrastructures ou les unités combattantes.
Comme outil de propagande
La lettre latine « Z » est abondamment utilisée par le gouvernement russe comme motif de propagande pro-guerre et a été reprise par des civils pro-Poutine comme symbole de soutien à l'invasion de l'Ukraine.