Étymologie. Le mot « épistémologie » remplace celui de « philosophie des sciences » au début du XX e siècle. Il s'agit d'un emprunt au néologisme epistemology construit en 1856 par le fichtéen James Frederick Ferrier, dans son ouvrage Institutes of metaphysics (1854).
Bien que l'invention du terme « épistémologie historique » soit en fait attribuable à Abel Rey, dans sa thèse de doctorat publiée en 19073, c'est à Gaston Bachelard que l'on a souvent attribué la paternité de ce type d'épistémologie, qui a ensuite été illustrée et renouvelée par Georges Canguilhem et Michel Foucault, ...
Kant est souvent considéré comme le père fondateur de l'épistémologie. En effet, le philosophe allemand est notamment connu pour avoir été le fondateur au XVIIIe siècle du criticisme, doctrine fondée sur la critique de la valeur de la connaissance.
La tâche propre de l'épistémologie est donc herméneutique et historico-critique ; elle consiste à faire apparaître des organisations de concepts, qu'elles soient achevées ou imparfaites, des difficultés ou obstacles, ou incohérences, des ouvertures, des points 'sensibles' »7.
1) les grands principes que dégagent les épistémologues à propos de la croyance et de sa révision ainsi qu'à propos de la connaissance, de ses conditions et de son progrès ; 2) les fondements de nos connaissances ; 3) les fondements ou principes de la réflexion épistémologique.
- La philosophie des sciences regroupe épistémologie ( qui a trait davantage en général aux notions (la matière, le temps, la démonstration...) relatives aux utilisations faites en sciences) et histoire des sciences (dans son versant conceptuel et sa logique de développement historique).
Les relations entre les exemples et les « principes » résument souvent les jeux réciproques de la théorie et de l'expérience, ou du fondamental et du technologique, compris alors comme simples contraires. Intuitivité et recouvrement sont les génératrices des limites qui font le domaine de l'épistémologie.
La réflexion épistémologique peut nous aider à mieux comprendre cette œuvre magnifique que sont les sciences, tout en nous rendant plus lucide face à leurs limites et leurs ambiguïtés. Les sciences sont, en effet, une production historique construite par des humains et pour des humains.
L'épistémologie interroge la nature et la valeur des principes, des concepts, des méthodes, et des résultats des sciences. Ceci lui confère deux caracté- ristiques majeures : Elle est un discours réflexif, c'est-à-dire un discours faisant retour sur les sciences.
L'épistémicide est le meurtre, la réduction au silence, l'annihilation ou la dévalorisation d'un système de connaissances. L'épistémicide survient lorsque les injustices épistémiques sont persistantes, systématiques et fonctionnent collectivement comme une oppression structurée de modes particuliers de connaissance.
L'épistémologie sociale s'intéresse à la connaissance en tant qu'ensemble socialement partagé de valeurs, de croyances et de savoirs. Elle cherche à jauger de la fiabilité de ces connaissances, elle veut porter des jugements normatifs.
On distingue traditionnellement les sciences humaines et sociales, histoire, sociologie, linguistique, géographie, sciences juridiques, etc. et les sciences dites exactes, physique, chimie, biologie, etc.
(1) "L'épistémologie est la théorie de la connaissance. Dans nos investigations épistémologiques, nous réfléchissons sur les critères auxquels une connaissance véritable devrait se conformer" (HARRE, 1984). (3) "Ce mot désigne la philosophie des sciences, mais avec un sens plus précis.
Le positivisme (courant épistémologique) réconcilie le rationalisme et l'empirisme en ce sens que l'un et l'autre sont nécessaires à l'élaboration de théories scientifiques. Les modèles créés par les positivistes n'ont pas de valeur en soi, ils ne servent qu'à expliquer les phénomènes observés.
Piaget introduit la notion de cadre épistémique pour désigner le cadre de significations dans lequel la société insère les objets ou les événements et qui exerce une influence sur la manière dont nous assimilons et interprétons chaque expérience particulière.
La théorie de la connaissance s'intéresse à la transmission des savoirs d'un individu sachant vers un individu ou un collectif apte et volontaire pour apprendre.
Qui fait preuve de méthode. Synonyme : logique, mathématique, méthodique, objectif, rationnel, savant, systématique.
C'est le cas d'Aristote, de Francis Bacon, de René Descartes, de Gaston Bachelard, du cercle de Vienne, puis de Popper, Quine, Lakatos enfin, parmi les plus importants.
L'objet de la connaissance constitue en quelque sorte une limite jamais atteinte. Par ailleurs, le sujet lui-même n'est pas donné une fois pour toutes. Il évolue au contact de la réalité, il élabore de nouveaux instruments de connaissance qui modifient, à des degrés divers, sa manière d'appréhender l'objet.
Tout d'abord, nous pouvons citer la définition donnée par André Lalande, dans son Vocabulaire technique et critique de la philosophie : l'épistémologie, « c'est essentiellement l'étude critique des principes, des hypothèses et des résultats des diverses sciences, destinée à déterminer leur origine logique (non ...
C'est dans la mesure où il engendre des illusions de savoir qu'il doit être tenu pour suspect. L'idée que le fait « se conquiert » va à l'encontre de celle de faits donnés de manière immédiate, et souligne dès lors la nécessité d'une construction rigoureuse de l'objet de recherche.
Il est aussi apparu que la connaissance épistémologique des concepts en gestion ne suffit pas à en conserver la force initiale, mais que la culture épistémologique est nécessaire à la problématisation des concepts de gestion et à la didactique de leur conceptualisation.
Bachelard : « Bachelard part du principe qu'il faut être du côté du progrès, qu'il faut lutter pour les révolutions à venir.
La science a informé notre environnement naturel et social et continue de le faire; elle a rendu possible la maîtrise sur la nature et sur l'histoire », mais « la science n'a aucun moyen pour nous dire ce que nous devons faire de cette maîtrise, ni si elle est bonne ou mauvaise.
L'homme selon Jaspers est un homme en route. Aussi est-il plus qu'il ne sait sur lui-même : il est l'entre-deux, le moyen terme où se recoupent les extrémités de l'être ; monde et transcendance.