Son format in-folio et la durée de sa publication étalée sur plus de vingt ans, sa lecture de consultation, souvent strictement technique, rendaient peu efficace le système de renvois qui tourne court : il arrive qu'un renvoi annoncé n'existe pas.
Le 7 février 1752 le Conseil du roi adopte un arrêté interdisant les deux premiers volumes de l'Encyclopédie car ils contiennent « plusieurs maximes tendant à détruire l'autorité royale, à établir l'esprit d'indépendance et de révolte, et, sous des termes obscurs et équivoques, à élever les fondements de l'erreur, de ...
La publication connait un problème de censure « Sa majesté ordonne que ces deux volumes soient supprimés. Le document 4 nous montre l'impact de l'encyclopédie en Europe. Une souscription importante en France et l'étranger. Ainsi, on peut remarquer que les souscriptions sont partout en Europe.
La bataille de la publication. auprès du public. Elle se heurta néanmoins à de considérables obstacles : l'opposition violente des adversaires des Lumières et la censure royale mais aussi les disputes, les trahisons et les abandons parmi les encyclopédistes eux-mêmes.
Les jésuites et les jansénistes s'opposent au projet. Ils sont particulièrement choqués par la participation de l'abbé de Prades qu'ils dénoncent comme étant hérétique. Les premiers volumes sont interdits. Mais Malesherbes et Madame de Pompadour défendent le projet qui reprend.
Un arrêté du conseil de Louis XV interdit l'impression et la diffusion des deux premiers volumes de "L'Encyclopédie " ou "Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Elle est jugée subversive par les Jésuites qui la qualifie "d'athée et matérialiste".
D'Argenson, dès 1752, énumère ainsi les ennemis de l'Encyclopédie : « Les Courtisans, les Jésuites, les Jansénistes et tous les autres corps cagots persécutent également les philosophes. »
L'Encyclopédie est certainement l'ouvrage le plus surveillé et censuré de son temps et atteste de ce que représentent les Lumières : appétit de savoir, liberté de penser, nécessité de douter. Elle fournit donc un savoir mais aussi une critique du savoir véhiculé par les habitudes, les dogmes et les autorités.
"Le but d'une encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous; afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été inutiles pour les siècles qui succèderont; ...
L'éloge de l'Encyclopédie apparaît également dans des articles plus surprenants, qui permettent de montrer que l'Encyclopédie se veut une œuvre porteuse de l'espoir des Lumières. C'est le cas des articles « Invention » et « Zzuéné » de Jaucourt.
En plaçant l'homme au centre de l'univers, l'Encyclopédie marque une étape essentielle dans l'histoire de l'humanité. Elle est liée à tous les mouvements de pensée de la fin du siècle, aux progrès de "l'entendement de l'homme".
Jean Le Rond d'Alembert, principal auteur de l'Encyclopédie aux côtés de Diderot, est le fils naturel du chevalier des Touches et d'une dame de la haute aristocratie, Madame de Tencin.
L'Encyclopédie comprend des articles sur des thèmes très variés : les sciences, l'économie, l'histoire, les arts, la morale, les techniques, etc. Mais de nombreux articles critiquent la monarchie absolue, la noblesse, la justice et la religion. C'est pourquoi l'Encyclopédie a été censurée.
Ce vaste projet empreint de l'esprit des Lumières comprend au total 28 volumes, dont 11 tomes d'illustrations. Le but de l'Encyclopédie est originellement de rassembler les connaissances acquises par l'humanité et de favoriser l'accession du peuple au savoir.
Ces diverses compétences le désignent pour animer à partir de 1747 l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (1751-1772), conçue d'abord par le libraire André-François Le Breton (1708-1779) comme l'adaptation française de la Cyclopaedia (1728) d'Ephraim Chambers.
À l'origine, l'Encyclopédie ne devait être que la traduction en français de la Cyclopædia d'Ephraïm Chambers, dont la première édition date de 1728. La France ne possédait alors aucun ouvrage de ce genre, les métiers et les arts mécaniques étant tenus pour mineurs.
L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert (dont le premier volume paraît en 1751) est un grand succès. Composée de 28 volumes, elle regroupe toutes les connaissances de l'époque et diffuse les idées des Lumières. Les idées nouvelles se diffusent surtout dans les villes, parmi les nobles et les bourgeois.
8) Qu'est-ce qui va attirer des problèmes aux auteurs de l'Encyclopédie ? ne peut donc pas disposer de son pouvoir et de ses sujets sans le consentement du peuple ».
1. Ouvrage où l'on expose méthodiquement ou alphabétiquement l'ensemble des connaissances universelles (encyclopédie générale) ou spécifiques d'un domaine du savoir (encyclopédie spécialisée).
Une encyclopédie est un ouvrage (livre, ensemble de livres ou document numérique) de référence visant à synthétiser toutes les connaissances pour édifier le savoir et à en montrer l'organisation de façon à les rendre accessibles au public, dans un but d'éducation, d'information ou de soutien à la mémoire culturelle.
Cet ouvrage fait le bilan des connaissances acquises au milieu du XVIIIe siècle dans les domaines scientifique, économique, les arts, les métiers... Sa diffusion a permis une avancée dans la connaissance des savoirs puisque de France, elle s'est répandue à travers toute l'Europe.
II L'Encyclopédie, arme des philosophes
Cette œuvre monumentale tente de rassembler l'ensemble des connaissances du monde en un gigantesque « arbre du savoir » ordonné. Ce travail a mobilisé plus de 150 encyclopédistes autour des directeurs Diderot et d'Alembert.
Ils souhaitaient de nouveaux modèles de société dans lesquels les hommes seraient libres et égaux. Ce mouvement est appelé « la philosophie des lumières », car les philosophes se proposaient « d'éclairer » le plus grand nombre de personnes sur la manière de vivre heureux et de fonder une société juste.
Tout simplement parce que L'Encyclopédie est l'œuvre la plus emblématique du siècle des Lumières. Si on y réfléchit, elle synthétise la pensée des Lumières : son but est de diffuser les savoirs pour émanciper les hommes.
diffuser auprès du plus grand nombre un savoir libre de tout préjugé, de toute superstition, mesurer les connaissances à l'aune de la raison, enfin, fournir un matériel pour, comme Diderot le proclame dans l'article « Encyclopédie », « changer la façon commune de penser ».