Des effets sont avérés tels que les troubles du sommeil et de la vigilance, ainsi que le syndrome métabolique. D'autres sont probables comme l'obésité, la prise de poids, le diabète non insulino-dépendant, des atteintes à la santé psychique, des troubles cognitifs, ainsi que le cancer du sein chez les femmes.
Hommes et femmes y sont confrontés sans distinction, et font face à d'autres conséquences que l'augmentation du risque d'AVC : dépression, hypertension et difficultés relationnelles sont régulièrement observées auprès des salariés qui travaillent le plus.
Troubles anxieux et dépressifs
La désynchronisation du rythme du sommeil est une des raisons de la sur-fatigue ressentie par les salariés travaillant en horaire de nuit ou posté. En déficit de récupération tant physique que psychique l'individu est plus sensible et irritable et peut subir des troubles de l'humeur.
Les horaires décalés font partie des horaires dits « atypiques ». En comparaison d'une journée de travail classique (9h - 17h), les horaires se trouvent déplacés tôt le matin (se lever avant 5 heures du matin par exemple), l'après-midi ou le soir. Cela comprend aussi le travail de fin de semaine et le travail de nuit.
Car les personnes travaillant la nuit ont tendance à moins bien manger, donc à prendre du poids, à fumer davantage et à moins faire d'activité physique. Ce rythme serait aussi à l'origine de l'apparition de cancer du sein, de la prostate ou du colon.
Lors du travail de nuit, la désynchronisation de l'horloge circadienne associée au manque de sommeil seraient à l'origine de la prise de poids et de l'obésité ainsi que du diabète de type 2. Le travail de nuit exposerait à un risque cancérogène que l'expertise collective a considéré comme également probable.
Exemple : pour acquérir des points au titre du travail de nuit, il faut exercer 1 heure de travail entre minuit et 5 heures pendant au moins 120 nuits dans l'année. Les règles applicables au compte pénibilité ont été modifiées par la réforme du Code du travail, qui a supprimé 4 facteurs de risques.
Au travail, veiller à avoir un éclairage maximum. À la fin du travail, le matin, se protéger de la lumière (avec des lunettes de soleil par exemple). De retour chez soi, prendre une douche fraîche pour faire baisser sa température corporelle et favoriser ainsi l'endormissement.
Un sommeil de qualité demande un environnement calme, de l'obscurité et une température proche de 18 °C. Pour bien dormir la journée, il faut s'isoler au maximum du bruit et faire le noir complet dans la pièce, car l'obscurité permet la sécrétion de mélatonine, l'hormone du sommeil, alors que la lumière la bloque.
Un danger pour la santé
Comme imaginé, travailler la nuit peut engendrer un vrai décalage particulièrement d'un point de vue physique. Le corps n'étant pas toujours habitué à ce rythme peut se dérégler et provoquer de la fatigue chronique.
La nuit, il y a moins de monde (chirurgiens, anesthésistes, famille…) donc moins de sollicitations diverses. Les patients se confient d'avantage car certains se sentent plus à l'aise et moins perturbés. Les professionnels de la nuit parlent de moins de stress car la charge de travail est moins importante.
Le travail en 2x8 est une forme de travail posté. On parle aussi de travail en équipes ou de travail en rotation. Si le travail posté est organisé en 2x8, cela signifie que deux équipes se succèdent par roulement de huit heures consécutives pour assurer un fonctionnement durant les 16 h d'une journée.
Moins de sécurité – Vous devrez assumer la responsabilité de toujours trouver du travail à faire. Cela signifie que vous serez parfois sans travail et, par conséquent, sans revenu.
Les conséquences sont également lourdes pour les entreprises : détérioration de l'ambiance de travail, hausse des accidents du travail et des maladies professionnelles, turn-over, absentéisme, baisse de la productivité…
L'intensification du travail peut déboucher sur des infra-pathologies ou des pathologies liées au stress, des accidents du travail ou des maladies d'origine professionnelle.
Des horaires de travail décalés
Pour vous aider à vous adapter à ce rythme contre-nature, éclairez votre lieu de travail avec une lumière forte. Vous les éteindrez une ou deux heures avant de partir. Le matin, une fois dehors, vous devrez porter des lunettes de soleil afin d'éviter de vous exposer à la lumière du jour.
Une tendance venue des Etats-Unis, le «Miracle morning», prône un début de journée aux aurores (entre 4h et 5h30 du matin), agrémenté de sport et de méditation, pour gagner en bien-être et productivité au travail. En France, les «early birds» (traduit chez nous par morningophiles) sont de plus en plus nombreux.
Apparemment, manger en regardant un écran et rester assis toute la journée demandent plus d'énergie que prévu. Votre cerveau a besoin d'environ 20% de l'oxygène que votre corps consomme. Même les tâches routinières comme rédiger un e-mail font travailler votre cerveau qui doit préparer ce que vous allez écrire.
On trouve du magnesium et des vitamines B6, B9 et B12 dans les abats, les légumineuses, les légumes verts, les fruits à coques, certains poissons, certaines viandes…. Prendre un supplément d'oméga 3, de magnésium et de vitamines est donc une solution pour réduire la fatigue.
La vitamine C en comprimé permet au corps de se recharger durant la nuit et de se réveiller en pleine forme. L'inactivité de la nuit permet au corps de stocker la vitamine au lieu de l'utiliser dans des activités.
En fait, oui. Dormir au bureau est tout à fait envisageable. « Tout ce qui n'est pas interdit par la loi est permis. Et là, le code du travail n'émet aucune interdiction sur le sujet », explique Laurent Parras, avocat parisien spécialisé en droit du travail.
La prime de nuit est donc facultative. Elle ne peut jamais remplacer le repos compensateur, qui reste la seule contrepartie obligatoire en cas de travail de nuit.
Les assurés ayant commencé à travailler avant 20 ans peuvent prétendre à un départ en retraite anticipée à partir de 60 ans, sous certaines conditions : avoir validé 5 trimestres, tout régime confondu, à la fin de l'année civile du 20e anniversaire ou 4 trimestres pour ceux nés au 4e trimestre.