L'achat de biens dans l'UE par un assujetti redevable implanté en France est une acquisition intracommunautaire (AIC) L'opération est soumise à la TVA par l'acheteur. En effet, si l'acheteur est un professionnel, il lui revient de collecter la TVA pour le compte de la DGFiP sur sa déclaration de TVA (autoliquidation).
Une acquisition intracommunautaire est un achat de marchandise effectué par une entreprise assujettie établie en France auprès d'une entreprise assujettie établie dans un autre Etat membre de l'Union européenne.
Vous devez déclarer toutes les livraisons intracommunautaires, qu'elles soient soumises ou non à la TVA, votre déclaration n°3310-CA3 (régime réel normal d'imposition) ou sur votre déclaration n°3517-CA12.
La déclaration européenne de services (DES) doit être transmise à l'administration des douanes qui en assure la collecte afin de permettre le contrôle de la taxation à la TVA des prestations de services intracommunautaires.
Pays concernés : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovénie, Slovaquie et Suède.
Comment fonctionne la TVA intracommunautaire ? Son principe de base est que le vendeur situé dans un pays de l'UE va facturer l'acheteur situé dans un autre pays de l'UE sans appliquer de TVA.
En vertu des règles européennes, ce taux normal ne peut pas être inférieur à 15 %. Le Luxembourg est le pays de l'UE avec le taux normal de TVA le plus bas, qui est passé de 17 à 16 % le 1er janvier 2023, et ce jusqu'au 31 décembre 2023. A l'inverse, la Hongrie a le taux normal le plus élevé, à 27 %.
Lorsque le client intracommunautaire est un particulier, l'entreprise doit appliquer la TVA au taux français sur les prestations de services facturées. Sur sa déclaration de TVA, l'entreprise doit faire figurer ces prestations sur la ligne intitulée « Ventes, Prestations de services ».
Les opérations intracommunautaires sont déclarées sur un formulaire n° 3310 CA3 (lignes A3, B2, F1 et F2) déposé en métropole. Pour les échanges entre les DOM, se reporter à la page 6 et 7, lignes 10 et 11.
C'est donc l'acquéreur français qui devra payer la TVA française sur le prix de la transaction en portant le montant sur sa propre déclaration de TVA. Cependant, cette taxe acquittée par le redevable lors de l'acquisition intracommunautaire est déductible, si bien sûr l'acquéreur est redevable de la TVA.
La TVA est exigible le 15 du mois qui suit la date de livraison. La TVA intracommunautaire est toutefois déductible à condition que les règles de facturation aient été respectées (numéros d'identification à la TVA de l'acheteur et du vendeur, prix HT, etc.)
L'achat de biens dans l'UE par un assujetti redevable implanté en France est une acquisition intracommunautaire (AIC) L'opération est soumise à la TVA par l'acheteur.
Le numéro de TVA intracommunautaire permet de faciliter et de garantir les transactions commerciales entre entreprises de l'Union européenne. Il identifie les entreprises concernées, simplifie les démarches de douane ainsi que le suivi et le remboursement de la TVA au titre de la TVA déductible.
Les ventes effectuées dans l'Union européenne sont exonérées de TVA, ce qui signifie que votre facture ne doit pas comprendre de TVA. Parallèlement, l'écriture doit être enregistrée hors taxes. Sur la déclaration de TVA, ces ventes doivent figurer sur une ligne spécifique, "Livraisons intracommunautaires".
Les acquisitions intracommunautaires sont les achats effectués dans un État faisant partie de l'Union européenne, expédiés ou transportés en France. Les importations sont les achats effectués dans un pays tiers, c'est-à-dire un pays autre que ceux de l'Union européenne, expédiés ou transportés en France.
L'acquisition intracommunautaire est facturée hors-taxes par l'entreprise qui expédie les marchandises. Cela signifie que ni la TVA française, ni la TVA du pays du vendeur n'apparaissent sur la facture. C'est donc à l'entreprise française de payer la TVA dûe à l'État français.
Comment remplir la CA3 avec autoliquidation ? Pour le donneur d'ordre, la TVA autoliquidée doit figurer sur sa propre déclaration de TVA CA3 (ou CA12 si vous relevez du régime simplifié) avec le montant HT de la facture, à reporter sur la ligne 2 du cadre A de la CA3 «Autres opérations imposables".
La comptabilisation de la TVA intracommunautaire se fait en deux étapes. La première, au moment de la comptabilisation de la facture, permet de constater les sommes à déclarer. La seconde étape permet de solder les comptes et de les lettrer après chaque déclaration pour en assurer le suivi.
Ainsi l'exigibilité de la TVA pour ces 2 opérations se fera à des moments différents. Pour la vente de biens, la TVA sera exigible à la date de livraison. Pour la prestation de services, la TVA sera prise en compte dans tout encaissement, qu'il s'agisse d'acomptes, d'avances ou d'autres versements partiels.
Autoliquidation de TVA intracommunautaire : le principe
Théoriquement, la TVA est facturée par le prestataire de service ou le vendeur qui la collecte avant de la reverser à l'État. Avec l'autoliquidation, le vendeur ou le prestataire facture hors taxe. C'est au client qu'il appartient de payer la TVA au Trésor Public.
Toute entreprise qui fournit des services intraeuropéens doit transmettre une déclaration européenne de services (DES). Elle récapitule toutes les opérations effectuées, au plus tard le 10e jour ouvrable du mois suivant. Il s'agit d'une déclaration mensuelle.
Qui doit faire une DEB ? qui réalise en France des livraisons (expéditions) ou des acquisitions (introductions) à destination ou en provenance d'un autre Etat membre de l'Union européenne doit en principe souscrire une DEB.
Le taux normal de la TVA est fixé à 20 % (art. 278 du code général des impôts), pour la majorité des ventes de biens et des prestations de services : il s'applique à tous les produits ou services pour lesquels aucun autre taux n'est expressément prévu.
Les prestations de services correspondent aux opérations ne portant pas sur des livraisons de biens corporels comme des prestations intellectuelles ou techniques.