Pour limiter les inégalités sociales, au delà des différences de revenu et de patrimoine, l'Etat dispose de deux moyens principaux : la redistribution horizontale et la lutte contre les discriminations.
La protection sociale collective (comme en France) détermine une solidarité entre les individus, les biens portants cotisent pour les malades, les actifs pour les retraités ou encore les plus riches pour les plus démunis. Ce lien social passe par l'intervention de l'État dans le domaine social.
Pour réduire les inégalités à l'intérieur des pays et entre eux, il faut répartir équitablement les ressources, investir dans l'éducation et le développement des compétences, mettre en œuvre des mesures de protection sociale, lutter contre la discrimination, soutenir les groupes marginalisés et encourager la ...
Selon une étude réalisée par le Fonds monétaire international (FMI), une plus grande égalité des revenus favorise une croissance économique plus durable que le libre-échange et les investissements étrangers, et diminue le niveau de corruption des gouvernements, ou le niveau de la dette extérieure (Berg et Ostry, 2011).
Pour inverser la tendance, le Gouvernement s'est fixé un objectif : ramener à moins de 10% les écarts de réussite scolaire entre élèves. Deux réformes ont été menées de front : la refonte de la carte de l'éducation prioritaire et celle de l'allocation des moyens pour toutes les écoles et tous les collèges de France.
Dès le plus jeune âge, les résultats des élèves sont liés en partie au milieu social de leurs parents. Les écarts se creusent au fil de la scolarité car le système scolaire français cherche davantage l'excellence d'une minorité de très bons élèves qu'à tirer vers le haut les enfants en difficulté.
Les inégalités réduisent l'efficacité de l'aide au développement. L'idée que les inégalités ont un impact négatif sur le développement des pays, parce que sources de tensions, de ralentissement de la croissance et de mal-être des populations, est aujourd'hui largement partagée.
En répartissant une partie des ressources et des risques issus du marché, le système de protection sociale et, plus largement, l'ensemble du système socio-fiscal contribue de façon significative au niveau de vie effectif des personnes ainsi qu'à limiter l'instabilité de leur situation.
Réduction des inégalités : la redistribution est deux fois plus ample en intégrant les services publics. Le niveau de vie des ménages est affecté par les transferts publics, positivement à travers les prestations qu'ils reçoivent et négativement par les prélèvements dont ils s'acquittent.
Préparer des repas pour les plus pauvres
En 2021, plus de 8 millions de personnes ont fait appel à l'aide alimentaire en France. Manger un repas chaud est parfois un parcours du combattant pour les personnes sans domicile fixe et pour les plus démunis.
Afin de réduire les inégalités, l'État a mis en œuvre de nombreux services (éducation, défense, transports…). C'est précisément l'impôt, dont celui sur les revenus, qui permet de financer l'ensemble de ces services.
Une multitude de facteurs – stagnation des salaires et baisse de la part des revenus du travail, déclin progressif de l'État-providence dans les pays développés, protection sociale insuffisante dans les pays en développement, changements dans la fiscalité, déréglementation des marchés financiers, évolutions ...
Selon le rapport, quatre mesures ont été intégralement mises en œuvre. Il s'agit de la revalorisation de la prime d'activité, la mise en place de la complémentaire santé solidaire (CSS), le renouvellement de la CSS pour les allocataires du revenu de solidarité active (RSA), le déploiement de 400 points conseil budget.
Axe n°1 : la politique sociale est efficace :
La réduction des inégalités économiques de revenus permet de réduire les inégalités sociales, elle est donc source d'une meilleure cohésion sociale (moins de criminalité, de délinquance…). (Annexe 5) La politique sociale permet aussi de réduire les inégalités sanitaires.
En Europe, deux modèles de protection sociale des chômeurs existent : le modèle « bismarckien », conçu en Allemagne à la fin du XIXème siècle par le chancelier Otto von Bismarck et le modèle « beveridgien », conçu en Angleterre par l'économiste et homme politique William Beveridge à la fin de la seconde guerre mondiale ...
La redistribution correspond à l'ensemble des transferts publics qui affectent le niveau de vie des ménages, à la hausse à travers les prestations qu'ils reçoivent et à la baisse par les prélèvements dont ils s'acquittent.
Pour réduire les inégalités d'accès à la culture, la collectivité doit financer les grands équipements, mais aussi soutenir la création artistique et sa diffusion sur l'ensemble du territoire, et mener des programmes ambitieux d'initiation à l'école.
Les inégalités sont en hausse et elles nuisent à l'économie, à la démocratie et à la société. Les écarts excessifs de richesses et d'opportunités affectent tout le monde. Souvent présentées comme inéluctables, elles sont le reflet de choix de société.
L'origine sociale reste en effet le principal facteur déterminant le niveau de revenus des individus pendant la première partie de leur vie active, loin devant le sexe qui demeure, selon l'organisme rattaché à Matignon, le deuxième vecteur d'inégalités malgré l'amélioration de la situation des femmes ces dernières ...
Manque de mixité sociale
À cela peut s'ajouter un manque de mixité au sein même de l'établissement. Le rapport cite l'exemple d'établissements qui constituent des classes de niveaux ou regroupent les élèves en fonction des langues et des options.
De son point de vue, les inégalités sociales observées dans les parcours scolaires sont le résultat de la juxtaposition de stratégies divergentes, adoptées consciemment par les familles en fonction des informations dont elles disposent et de leur manière d'évaluer les avantages et les coûts d'une poursuite d'études.
L'Ecole peut au moins agir sur ses propres établissements pour diminuer les inégalités d'accès. Elle peut lutter contre les ghettos scolaires, diminuer la sélection qui frappe certaines filières et en éloigne les couches populaires, mettre en place des politiques d'éducation prioritaire plus efficaces.