Les humanistes veulent rompre avec le Moyen-Âge considéré comme une période de ténèbres et reviennent aux textes de l'Antiquité grecque et latine. Ils s'opposent à l'enseignement traditionnel donné dans les universités dominées par les clercs, où l'on sollicitait uniquement la mémoire plutôt que la réflexion.
L'invention vers 1454 de l'imprimerie par Gutenberg diffuse ensuite les idées humanistes à travers l'Europe. En France, l'essor de l'Humanisme est également encouragé par la sympathie de François Ier pour les arts et la Renaissance.
Les humanistes de la Renaissance sont des érudits qui ont soif de savoir. Ils affirment leur foi dans l'être humain qu'ils mettent au centre de leurs préoccupations et dont ils recherchent l'épanouissement. L'humanisme propose de nouvelles valeurs fondées sur la raison et le libre arbitre.
Selon les humanistes, le Moyen Âge avait une connaissance incomplète des œuvres antiques, déformées par les erreurs de copie et l'utilisation d'un latin médiéval éloigné du latin classique. Ils entreprennent de retrouver et collecter les manuscrits latins et grecs.
Avec l'humanisme, l'humanité est donc associée à l'idée de la culture, celle-ci serait alors l'essence de l'Homme. Cette perception s'oppose fortement au modèle de virilité et de force guerrière qui était mis en valeur au Moyen Âge. En effet les modèles médiévaux misaient sur la sainteté ou l'héroïsme militaire.
Convaincus de vivre une époque charnière, les humanistes affirment que le moment est venu de rompre avec le Moyen Âge, qu'ils qualifient de « décadent et barbare », pour faire renaître une période plus ancienne, en latin antiqua.
Les valeurs humaines sont celles qui muent les êtres humains les uns vers les autres dans la réciprocité. Elles comprennent notamment le respect, l'acceptation, la considération, l'appréciation, l'écoute attentive, l'ouverture, l'accueil, la bienveillance, l'empathie, l'affection, l'amour et la fraternité.
Les trois piliers de la morale humaniste sont […] la reconnaissance d'une dignité égale à tous les membres de l'espèce, l'élévation de l'être humain particulier autre que moi en but ultime de mon action, enfin la préférence pour l'acte librement choisi sur celui accompli sous la contrainte.
L'imprimerie permet une forte et rapide diffusion des idées humanistes en Europe occidentale. Elle favorise, par exemple, une grande répercussion des idées d'Érasme, grand représentant de l'Humanisme à la fin du XVe et au début du XVIe siècle.
L'intérêt pour les auteurs anciens
Les humanistes veulent tout savoir, tout connaître. Pour eux, la connaissance des auteurs de l'Antiquité est indispensable et c'est pourquoi ils montrent un intérêt renouvelé pour les œuvres de la littérature grecque et latine.
L'humanisme se caractérise par l'intérêt nouveau pour toutes les formes de savoir et de connaissance. Une manière d'appréhender le monde qui vise à permettre à l'homme d'accéder au bonheur et de s'épanouir.
Comment Erasme a-t-il contribué à diffuser la pensée humaniste en dehors de ses voyages ? Il a écrit de nombreux livres. Il a donné des conférences à l'Université. Il a écrit des lettres à de nombreux correspondants.
Avec la chute de l'Empire byzantin en 1453 et la prise de sa capitale Constantinople, de nombreux érudits se réfugièrent en Italie, emmenant avec eux leur savoir et des livres. Des chaires de grec sont créées peu à peu dans ou à côté des universités.
L'humanisme et la méthode scientifique influencent beaucoup la philosophie de la Renaissance. Les inventions enlèvent le monopole de l'Église sur les savoirs et l'Homme développe une nouvelle forme de relation avec Dieu, une relation plus personnelle. Il doit alors trouver son salut dans sa propre piété.
L'humanisme est la doctrine philosophique qui pose l'homme comme valeur fondamentale. C'est une conception de l'existence selon laquelle l'homme doit s'affirmer et se construire indépendamment de toute référence ou de tout modèle religieux.
La devise des humanistes ? Un esprit sain dans un corps sain. Pour retourner aux textes, encore faut-il les comprendre. Les humanistes sont des linguistes : latin, grec, français…
La culture humaniste engage fortement une certaine conception de la littérature. Définie sous l'angle du patrimoine à transmettre, elle est signifiée essentiellement à travers les valeurs humanistes dont elle est porteuse ou comme un lieu privilégié de leur élaboration et de leur partage.
Les œuvres humanistes contiennent des programmes d'éducation ambitieux qui cumulent la maîtrise des langues, de savoirs intellectuels variés, le développement artistique, la culture du corps et la connaissance des textes sacrés.
Nom donné aux peuples frontaliers de l'Empire romain qui ont envahi celui-ci durant les premiers siècles de notre ère. Pour les Grecs de l'Antiquité, le Barbare est un étranger qui ne sait pas parler le grec.
Plusieurs solutions: une référence culturelle (tableau, livre...) ou à l'actualité. Texte d'Erasma, grand humaniste, est une oeuvre considérable. On y trouve par exemple une lettre où il raconte une entrevue avec un cardinal, ce qui prouve que les humanistes étaient des personnages importants.
La cause : la foudroyante conquête des Huns, peuple d'Asie centrale, dans l'est de l'Europe, laquelle provoqua d'immenses mouvements de population vers l'ouest.
L'Humanisme :Mouvement intellectuel qui cherche à étudier la nature et l'homme, en s'inspirant des textes de l'Antiquité.