Seize pays s'empressent d'accepter le plan Marshall: Autriche, Belgique, Danemark (avec les îles Féroé et le Groenland), France, Grèce, Irlande, Islande, Italie (et Saint-Marin), Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal (avec Madère et les Açores), Royaume-Uni, Suède, Suisse (avec le Liechtenstein) et Turquie.
Seize pays acceptent en définitive l'aide américaine : Autriche, Belgique, Danemark, Irlande, France, Grande-Bretagne, Grèce, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Suède, Suisse et Turquie (en fait, tous les pays qui ont échappé en 1945 à l'occupation soviétique).
Cette aide n'a pas été acceptée par l'URSS et ses pays satellites (pays libérés par l'URSS qui se sont retrouvés sous influence communiste). Le pays qui a reçu le plus d'argent est la Grande-Bretagne, la France arrive en seconde position.
Staline refuse le plan Marshall, pour la Russie et pour les pays qu'il occupe. Dans les autres pays européens, certains acceptent l'aide américaine. En Italie, en Belgique, en Angleterre et en France, Staline soutient alors ouvertement les groupes communistes.
La France rembourse par anticipation 356 millions de dollars aux États-Unis et au Canada et achète 100 tonnes d'or aux Américains.
Le plan Marshall lancé par les Américains, permet en partie à l'Etat de financer la reconstruction du pays. Les travaux sont confiés à de grands architectes, par Raoul Dautry, ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme.
Les Français durent se plier à la négociation d'un nouvel accord bilatéral franco-américain, sur le plan Marshall, le 28 juin 1948.
Le plan Marshall a été rejeté par l'Union soviétique et les pays du futur bloc de l'Est. En effet, Staline craignait que le plan Marshall ne serve à conquérir le glacis de sécurité de l'URSS. L'URSS exerce en conséquence des pressions contre les pays qu'elle occupe et qui avaient montré leur intérêt.
Marshall précise que son plan s'applique à « tout le continent situé à l'Ouest de l'Asie, y compris la Grande-Bretagne et l'Union Soviétique ».
Le plan Marshall s'inscrit dans la politique américaine d'endiguement - de containment tel que le président américain Truman l'expose dans un discours au Congrès américain des États-Unis le 12 mars 1947 - de la poussée réelle ou supposée du communisme en Europe.
Intitulé "programme de reconstruction européenne" (European Recovery Programm, ERP), il offre à tous les pays d'Europe, y compris l'URSS et les autres pays communistes, l'assistance américaine à la reconstruction matérielle et au redressement financier pour une durée de quatre ans.
Le plan Marshall marque à la fois le début de la guerre froide – car l'URSS y a vu la constitution d'une zone d'influence américaine en Europe, s'autorisant dès lors à constituer pour son propre compte une zone d'influence avec les pays qu'elle occupait - et le début de la reconstruction européenne.
Le Plan Marshall, ou European Recovery Program (ERP), est le principal programme des Etats-Unis pour la reconstruction de l'Europe à la suite de la Seconde guerre mondiale.
Le plan Marshall est constitué à près de 90% de subventions et de 10% de prêts et est financé de l'extérieur par les États-Unis. Le plan européen a une composition plus mixte avec potentiellement 54% de prêts, 31% de subventions et 15% de garanties dont le financement est assuré au niveau de l'UE.
Marshall, présente les principaux éléments de ce qui va devenir le plan Marshall. Celui-ci a pour objectif de stimuler le redressement économique de l'Europe après la Deuxième Guerre mondiale et de contribuer à freiner la menace posée par l'expansionnisme communiste.
3Les objectifs principaux du plan Marshall étaient la stabilisation de la situation socio-politique en Europe occidentale, l'intégration de l'Allemagne de l'Ouest au bloc occidental et la diminution de l'influence soviétique en Europe de l'Est.
La premier objectif du plan Marshall, qui était de mettre fin à la période de pénurie et de rationnement, a été rapidement atteint. Le second, qui visait à promouvoir la coopération économique des pays européens, première étape vers un marché commun, n'a été que partiellement atteint.
Pour empêcher les habitants des pays de l'Est de s'enfuir vers l'Ouest, Joseph Staline fait construire entre les deux zones une séparation faite de fils barbelés et entourée de champs de mines. Cette séparation est surveillée par des militaires armés.
La guerre froide se termine avec la chute de l'URSS en 1991 et la genèse d'un nouvel ordre mondial avec à sa tête, les États-Unis qui sortent « vainqueurs » de cette guerre froide.
Pendant trente ans, les Etats-Unis et l'URSS ont vécu dans une relative concorde, au point même de se retrouver alliés pendant la seconde guerre mondiale. C'est l'émergence, côté américain, de la politique de l'« endiguement » qui mettra le feu aux poudres et provoquera la rupture de la « Grande Alliance ».
Guerre froide et bipolarisation du monde. À partir de 1947, le monde connaît une situation géopolitique inédite : une division en deux blocs antagonistes, caractéristique de la guerre froide. Chacun des deux pôles constitue la zone d'influence d'une des deux superpuissances : les États-Unis et l'URSS.
L'URSS se séparait de l'Europe occidentale où elle avait des amis. La rupture de l'unité européenne en juillet 1947 à Paris signifiait la fin d'un monde qu'il avait connu et aimé, qu'il avait cru retrouver en mai 1945, et qui se désagrégeait deux ans après la fin de la guerre.
Réparations allemandes
Après la Seconde Guerre mondiale, selon la Conférence de Potsdam tenue du 17 juillet au 2 août 1945 , l'Allemagne dut payer aux Alliés 20 milliards de reichsmarks, soit environ 315 millions USD, surtout en termes de machines et d'usines.
À la sortie de la guerre, le pays est dévasté.