Les rimes sont dites plates (ou suivies) lorsqu'elles se suivent simplement par groupe de deux (« AABB »).
A la fin du vers 1 et du vers 4 il y a le son « re », et les vers 3 et 4 finissent par « ant ». C'est pour cela qu'on les appelle les rimes embrassées.
Il y a structure d'attente dès que le retour de la rime (ou du mètre) cesse de répondre à une succession simple, ainsi lorsqu'on fait se succéder des rimes croisées (AbAb) ou embrassées (AbbA), ou lorsqu'on se propose des schémas plus complexes (aBaaB, aaBccB, etc.).
On parlera de rimes pauvres si l'homophonie porte sur un seul phonème (vocalique), de rime suffisante si elle porte sur deux phonèmes, de rime riche si elle porte sur trois phonèmes et plus.
Une rime croisée désigne un type de rime dans une strophe de quatre vers, selon la structure A/B/A/B. Par exemple : à la fin du vers 1, le dernier mot se termine par « tion ». Au vers 3 aussi. Ce sont des rimes croisées.
Rime plate. Rime qui est accouplée immédiatement à une autre.
alexandrin
(du Roman d'Alexandre, XIIes.) Vers français de douze syllabes. (Par exemple On a souvent besoin d'un plus petit que soi.)
Ce sont celles où deux rimes d'une espèce sont enfermées dans deux autres rimes. On nomme rimes embrassantes les rimes qui entourent et rimes embrassées les rimes entourées. Le schéma est ABBA.
Une assonance est une répétition d'un même son produit par des voyelles (son vocalique).
La plus simple des rimes, utilisée dans de très nombreuses chansons, est l'assonance (dite aussi rime suffisante ou rime pauvre) et consiste à répéter la même voyelle à la fin de chaque vers : rire / vite. L'assonance existait avant la « vraie » rime. Sa qualité phonétique peut constituer une fin en soi.
L'exemple de mot sans rime le plus souvent cité est triomphe. Ce mot n'a effectivement pas de rime dans le vocabulaire standard et courant, mais on peut trouver par exemple gomphe si on tient compte des vocabulaires spécialisés → voir Annexe:Rimes en français en /ɔ̃f/.
Un décasyllabe est un vers de dix syllabes.
Locution nominale
(Versification) Rime léonine dans laquelle la consonne de l'avant-dernière syllabe est invariable. Les mots « voiture » et « nature » présentent une rime léonine parfaite.
Le sonnet se compose de quatre strophes : deux quatrains et deux tercets liés par la rime. Le poète doit alterner rimes féminines et rimes masculines et disposer les rimes ainsi : abba, abba, ccd, ede → sonnet français ; abba, abba, ccd, eed → sonnet italien.
L'alexandrin peut être considéré comme la concaténation de deux segments indépendants de six « syllabes » (définies selon les lois métriques). La césure centrale fixe, précédée d'une voyelle accentuée, séparant les deux hémistiches, est soumise à une stricte réglementation.
Les vers de 1 à 12 syllabes sont appelés : monosyllabe, dissyllabe, trisyllabe, tétrasyllabe (ou quadrisyllabe), pentasyllabe, hexasyllabe, heptasyllabe, octosyllabe, ennéasyllabe, décasyllabe, hendécasyllabe, alexandrin (ou dodécasyllabe).
Un rondeau est un poème de forme fixe de treize vers sur deux rimes avec une pause au cinquième et une au huitième et dont le ou les premiers mots se répètent après le treizième sans être eux-mêmes des vers (Queneau, Loin Rueil, 1944, p. 33).
rime interne (en) lorsque la rime a lieu entre une syllabe intérieure au vers et sa syllabe finale (ou la syllabe finale du vers suivant). rime brisée (en) lorsque l'on rejette la fin d'un mot au vers suivant pour faire rimer ce dernier avec le début du mot tronqué.
La disposition des rimes est généralement la suivante?: abba/abba/ ccd/eed (ou ede). C'est un poème de trois strophes qui ont les mêmes rimes et le même nombre de vers, suivies d'un «envoi», de moitié plus court que la strophe, où l'on s'adresse au destinataire.
Même lorsqu'un texte n'est pas incroyablement bien écrit, le mot qui amène la quatrième rime embrassée me donne l'impression d'être exactement celui qu'il fallait. Comme une évidence, un sentiment de justesse, qui boucle parfaitement la strophe.
Il y a rejet lorsqu'une partie de phrase se termine au début d'un vers. Plus particulièrement, le rejet se compose des mots qui terminent la phrase. De manière générale, le rejet sert à mettre ces mots en valeur grâce à sa situation particulière, au rythme, à la césure et à la ponctuation.