La finance islamique promeut une répartition juste et équitable des revenus et de la richesse. Parce qu'elle est très connectée à l'économie réelle et qu'elle repose sur le partage des risques, la finance islamique peut contribuer à l'amélioration de la stabilité du secteur financier.
Pourquoi la finance islamique ? L'expansion de la finance islamique, particulièrement pour des projets de PPP dans l'infrastructure, offre d'excellentes opportunités à de nombreux pays en développement pour mobiliser ces fonds au profit du développement de leur infrastructure.
Enfin, ce qui différencie notablement un système bancaire islamique du système conventionnel réside dans l'absence d'un marché monétaire interbancaire où les banques peuvent se refinancer. Cette différence a un rôle ambivalent pour le thème que nous abordons ensuite, à savoir la stabilité du secteur bancaire.
Le terme finance islamique recouvre l'ensemble des transactions et produits financiers conformes aux principes de la loi coranique, qui supposent l'interdiction de l'intérêt, de l'incertitude, de la spéculation, l'interdiction d'investir dans des secteurs considérés comme illicites (alcool, tabac, paris sur les jeux, ...
En effet, une banque islamique se comporte comme une banque classique en collectant les dépôts de ses clients. Elle se sert ensuite de ces mêmes dépôts pour financer l'actif. Ce dernier lui permettra en fin de compte d'avoir des retours sur son investissement. Ainsi, elle pourra se rémunérer avec ses déposants.
Al gharar (Les investissements illicites) : Si les natures des investissements ne sont pas connues de toutes les parties, il est interdit d'investir dans des secteurs considérés comme illicites en Islam (alcool, tabac, paris, etc.). Riba (L'usure) : Il est interdit de gagner de l'argent grâce à l'argent.
7 Toutefois, les principes théoriques de la finance islamique ont une histoire relativement courte, ayant été formulés en grande partie par le Pakistanais Sayyid Abul Ala Maududi (1903-1979), l'un des fondateurs de l'Islam intégriste contemporain, à partir des années 1940 [6][6]Voir Timur Kuran, Islam and Mammon: The ...
La banque islamique se trouve exposée à un risque de retrait massif des fonds et doit faire face à un problème de liquidité. Ce risque fait référence au risque lié à un taux de rendement des comptes d'investissement non compétitifs.
Parmi les instruments financiers islamiques adaptés aux petites entreprises on trouve : Murabaha ; Ijara ; Istisna ; Musharaka ; Moudaraba. Murabaha est définie comme la vente d'une marchandise au prix d'achat avec un bénéfice défini. Cela peut être un pourcentage du prix de vente ou une somme forfaitaire.
Il s'agit du prêt à intérêt, du placement à intérêt, de l'épargne rémunérée à intérêt, de l'escompte bancaire, des garanties et cautionnements bancaires, de la titrisation des créances, et de l'échange de monnaie à tempérament.
Moralement normée, la finance islamique se démarque de la finance « traditionnelle », davantage considérée comme amorale et distingue les biens et transactions halal (c'est-à-dire licites) de ceux qui sont haram (illicites). Elle obéit à des règles précises.
En effet, la finance islamique se pense comme un compartiment de la finance éthique. Ses principes se veulent moraux, en ce qu'ils imposent un comportement normé, par opposition à la finance conventionnelle, non pas immorale, mais amorale, c'est-à-dire délestée de toute référence à une doctrine axiologique.
Moucharaka (مشاركة)
Tout contrat ayant pour objet la prise de participation dans le capital d'une société existante ou en création en vue de réaliser un profit. Les deux parties participent aux pertes à hauteur de leur contribution et aux profits selon un prorata prédéterminé.
La finance islamique ne laisse aucune place à la spéculation en mettant un accent particulier sur une consommation éthique et participative, et une répartition équitable de la richesse au moyen de pratiques commerciales moralement acceptables. C'est la fameuse pratique des 3P : Partage – Pertes – Profits.
Un compte islamique en trading peut être défini comme étant un compte utilisé par un « musulman » pour faire du trading, tout en respectant les interdictions de l'islam. Ce type de compte se distingue donc des comptes traditionnels que l'on retrouve de façon habituelle.
Les banques classiques travaillent sur la base du taux d'intérêt qui est considéré comme un loyer de l'argent, alors que les banques islamiques récusent l'usure. islamique repose sur le partage du risque entre le prêteur et le propriétaire de l'entreprise.
En effet, la banque achète au comptant un bien pour le compte d'un client pour ensuite lui revendre à un prix augmenté d'une marge bénéficiaire. L'ijara s'apparente à un crédit-bail ou contrat de location en finance classique.
Les banques participatives s'appuient sur les valeurs Chariatiques et éthiques dérivées de la Chariaa islamique, telles que l'honnêteté, la loyauté, la transparence et évitent tout ce qui est nuisible et a un impact négatif sur la société.
Le premier chapitre : La finance conventionnelle. Elle propose des comptes bancaires spécifiques et des services attachés. Elle met à disposition du client des moyens de paiement. Elle offre des formules de placement de tous types.
D'autre part, les banques participatives subissent un type de risque qui leur est unique: le risque commercial déplacé. Un risque qui émane des comptes d'investissement qui nécessitent le partage des profits entre la banque et les titulaires de ces comptes.
En tant que musulman, il nous est permis d'investir dans les actions (actions qui répondent à certaines conditions), l'immobilier (achat sans utilisation de crédit bancaire, SCPI, REIT) et les matières premières.
2017: les premières banques islamiques ouvrent leurs portes
Baptisées banques « participatives », ils s'agissaient de Bank Al Tamwil wal Inmaa (BTI Bank), ASSAFA Bank, Umnia Bank, Bank Al Yousr et Al Akhdar Bank.
Banques classiques. Les banques classiques sont les banques historiques. Elles détiennent un réseau d'agences physiques locales et des distributeurs de billets automatiques (DAB).
Les banques participatives au Maroc désignent communément les banques qui se réclament de codes éthiques énoncés par la finance islamique. Le chantier pour la mise en place d'un cadre légal et réglementaire encadrant l'activité des banques participatives est en cours de finalisation.
Selon la plupart des experts en religion musulmane, le crédit est haram et n'est donc pas autorisé. Plus précisément, c'est l'intérêt (riba) qui n'est pas autorisé. Un crédit peut donc être considéré comme tel notamment s'il s'agit d'un prêt immobilier.