La morphine et la codéine, les substances actives de l'opium (Papaver somniferum), agissent dans le cerveau et la moelle épinière et ont des effets anti-douleurs, sédatifs et euphorisants. Elles miment les opiacés naturellement produits dans le cerveau, les endorphines.
L'action de la morphine est relayée par les récepteurs µ-opiacés exprimés à la surface des cellules du système nerveux central. Ces récepteurs font partie d'une superfamille de protéines, les récepteurs couplés aux protéines G (RCPG) qui sont la cible d'environ 30 % des médicaments actuellement sur le marché.
Autres effets indésirables
difficulté à uriner. cauchemars, hallucinations, confusion mentale.
Elle ne modifie pas les défenses naturelles du corps. De manière générale, la prise de morphine à long terme n'a pas d'effet toxique sur l'organisme.
Ces antalgiques très puissants, contenant notamment de la codéine ou de la morphine peuvent avoir des effets non négligeables sur votre humeur. "Ils peuvent entraîner une confusion mentale, voire même des hallucinations ou avoir des effets paradoxaux, comme une hyperexcitation", précise le Pr Chast.
Le médicament la soulage, mais il a un effet euphorisant. Pour conserver cet effet “up”, il faut augmenter la dose. »
Prendre de la morphine fait-il tout le temps dormir ? Non.
La demi-vie plasmatique de la morphine est variable (2 à 6 heures). L'élimination des dérivés glucuronoconjugués se fait essentiellement par voie urinaire, à la fois par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.
Le fentanyl est cent fois plus puissant que la morphine. On l'administre par des dispositifs transdermiques (patch) qui diffusent la substance pendant 72 heures, ou bien, pour obtenir un effet rapide, par diffusion à travers la paroi interne (muqueuse) de la bouche ou du nez.
Le tramadol n'est pas un dérivé de la morphine mais une molécule originale qui agit sur les récepteurs du cerveau sensibles à la morphine, ainsi que sur les récepteurs d'autres messagers chimiques du cerveau (sérotonine et noradrénaline).
Ces antalgiques qui induisent une tolérance nécessitent une augmentation progressive des doses et donc de leurs effets secondaires (graves problèmes respiratoires, troubles confusionnels, somnolence, nausées, vomissements, constipation…).
La morphine est glucuronoconjuguée au niveau hépatique avec un important effet de premier passage hépatique qui réduit sa biodisponibilité orale à 20-40% chez les sujets sains.
Pression artérielle basse : la morphine peut abaisser une tension artérielle normale ou réduire davantage une tension artérielle déjà basse. Si vous subissez des étourdissements importants, en particulier lorsque vous passez de la position assise ou couchée à la position debout, communiquez avec votre médecin.
Le but du traitement est d'obtenir un soulagement adéquat de la douleur. Ceci est possible dans la majorité des situations. La morphine fait partie d'une famille de médicaments qu'on appelle les opioïdes. Leur mécanisme d'action sur la douleur et leurs effets secondaires sont comparables.
La morphine et ses récepteurs
Les neurones sont les cellules dans le système nerveux qui transportent les messages comme le toucher (en bleu) ou la douleur (en rouge). Lorsque les opioïdes forts occupent leurs récepteurs, ils modifient le transfert des messages douloureux dans le cerveau.
Tolérance et hyperalgésie. La tolérance à la morphine se traduit par une diminution de l'effet antalgique, une dose plus importante est nécessaire pour obtenir un effet équivalent. L'hyperalgésie induite par les opioïdes est définie comme un état de sensibilisation nociceptive causée par l'exposition aux opiacés.
En première ligne sur la liste noire : l'OxyContin, médicament antidouleur à base d'opium – deux fois plus puissant que la morphine – fabriqué par l'influent laboratoire Purdue.
Conclusions des auteurs: Nous n'avons trouvé aucune preuve directe que les opioïdes impactaient la conscience, l'appétit ou la soif du patient lorsqu'ils étaient utilisés pour traiter la douleur du cancer.
La morphine peut également être administrée, si nécessaire, sous la peau (voie sous-cutanée) ou dans une veine (voie intraveineuse).
Les opioïdes (médicaments semblables à la morphine) sont utilisés pour traiter les douleurs intenses, mais ils pourraient provoquer des dysfonctionnements intestinaux, notamment la constipation, une évacuation incomplète des intestins, des ballonnements et une augmentation du reflux (retour) du contenu de l'estomac ...
La morphine est dotée d'une action analgésique dose-dépendante. Elle peut agir sur le comportement psychomoteur et provoquer, selon les doses et le terrain, sédation ou excitation. Sur les centres respiratoires et celui de la toux, la morphine exerce, dès les doses thérapeutiques, une action dépressive.
En raison de leurs effets pharmacologiques, les opioïdes peuvent provoquer des difficultés respiratoires, et une surdose peut entraîner la mort.
Le tramadol, la codéine ou la buprénorphine sont des analgésiques moins puissants qui ne peuvent réellement remplacer la morphine.
Comme tout opioïde, le tramadol peut rendre dépendant. Le corps s'y habitue et y devient moins sensible. Il lui faut des doses plus élevées. Inévitable, cette tolérance favorise un mésusage ou une addiction (une perte de contrôle) et leurs complications (surdose, hospitalisation).