L'art se propose de copier ce qui existe dans le monde sensible, donc d'imiter ce qui est déjà une copie, donc selon Platon l'artiste nous éloigne de deux degrés de la réalité. L'art selon Platon est donc source d'illusion, nous éloigne de la vérité.
Un platonisme simpliste, d'origine essentiellement scolaire, transmet sans relâche l'idée que l'art et les artistes seraient condamnés sans appel par Platon parce que l'art ne serait qu'une activité mimétique dont le résultat ne ferait que nous éloigner des essences, seul objet digne de la contemplation du philosophe.
Pour Aristote, imiter en art, c'est chercher à reproduire « avec la plus grande exactitude ce qui s'offre à notre perception dans la nature ». L'artiste doit donc chercher à reproduire ce qu'il voit naturellement. Pour Aristote, la caractéristique de l'art n'est pas l'invention ni la création mais la reproduction.
L'art regroupe les œuvres humaines destinées à toucher les sens et les émotions du public. Il peut s'agir aussi bien de peinture que de sculpture, vidéo, photo, dessin, littérature, musique, danse…
– L'art selon Kant : “L'art se distingue de la nature comme faire d'agir ou effectuer en général et le produit ou la conséquence du premier, l'ouvrage se distingue de même des effets de la seconde. L'art, habileté de l'homme, se distingue aussi de la science (comme pouvoir de savoir) (Critique du Jugement)
L'art n'est donc pas un savoir conceptuel; son but est la représentation dans l'existence sensible de ce qu'il y a de plus élevé et de plus spirituel: la vérité, la liberté. Le plus haut qu'une époque atteigne, toutes les manifestations de sa vie l'expriment.
– L'artiste-philosophe et le philosophe-artiste
Hegel et Schopenhauer sont des philosophes et traitent de l'art à partir du site de la philosophie. On considérera à présent une configuration caractérisée par l'affirmation de l'identité fondamentale de l'art et de la philosophie.
L'art est une activité créatrice. C'est le moyen par lequel l'être humain se détache de la nature. Contrairement à la technique, son produit n'a pas comme finalité d'être utile, il est destiné à la contemplation plutôt qu'à l'action. L'art est lié à la question du beau et à son universalité.
Cimabue (1240-1302).
Il permet l'expression des individus. Il permet à chacun d'entrer en communion d'esprit avec d'autres individus, d'avoir l'impression de partager des moments, des sentiments et des émotions avec eux, d'être empathique vis-à-vis de ce qu'ils ressentent.
Platon veut s'élever au-dessus de la réalité et accéder à la Vérité par la réminiscence ; Aristote recherche une adéquation à la réalité à établir grâce aux lois logiques. Pour le premier les principes précèdent les faits, pour le second c'est l'inverse, les faits passent avant les principes.
Théophile Gautier est le fondateur de la doctrine de l'art pour l'art. Dans la préface de Mademoiselle de Maupin (1835), il oppose le beau, valeur esthétique de l'artiste, à l'utile, valeur bourgeoise par excellence : « Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ».
Puisque l'art pictural grec prétend imiter la nature sensible, et s'adresse à la perception, il est considéré par Platon comme un artifice trompeur. Platon critique donc l'art pictural en ce qu'il n'est qu'un art de l'illusion, qui charme et séduit la sensibilité au lieu de ménager un accès au vrai.
L'essence de l'art est de contenir ses propres limites, qu'il repousse toujours.
Le réel, en effet, est ce qui existe mais aussi ce qui pourrait être. Il est une notion qui se trouve au centre de toute explication (philosophie, science, art). L'art saisit ce réel de la manière la plus complexe. Dans sa saisie du réel, l'art intègre à la fois l'émotion, la raison et surtout les sens.
Cézanne occupe une place à part dans l'histoire de l'art moderne. Décrié à ses débuts, il eut une influence majeure sur de nombreux peintres. Moquées de son vivant, ses œuvres comptent parmi les plus cotées de notre époque.
L'art agit sur les deux : il sert à élargir notre état d'esprit, à nous apprendre de nouvelles choses, il agit sur la plasticité cérébrale et donc sculpte notre cerveau, mais aussi agit sur nos émotions, il caresse notre cerveau et stimule les hormones responsables du plaisir et de l'attachement : la dopamine, la ...
De manière simple, l'art exprime tout ce qui est beau. Il se distingue par un agencement d'apparences, de couleurs et de formes. Et à partir de là, on lui attribue la fonction décorative pour la simple et unique raison l'objet d'art est agréable. A côté de la beauté, vient se greffer la créativité.
L'art peut également se référer à « toute activité, toute conduite considérée comme un ensemble de règles, de méthodes à observer ». Ainsi, on dit que la politesse est un art. Le Larousse admet encore un autre sens selon lequel l'art serait l'« habileté, talent, don pour faire quelque chose ».
L'art est la production de belles apparences ou de formes « esthétiques » dans un esprit désintéressé. Un artiste, en effet, ne cherche pas à fabriquer un objet utile ni ne recherche le profit en tant que tel. L'étymologie serait donc ici plutôt trompeuse.
L'art est un procédé visant à exprimer un sentiment, une émotion ou une idée, à raconter une histoire. Dans tous les cas, l'art est quelque chose qui se partage. Même depuis la Préhistoire, l'art a toujours existé.
L'art est du même ordre de valeur que la rhétorique ; l'art dupe et flatte les sens et nous éloigne de la réalité vraie. L'art ne peut prétendre qu'à être décoratif, il doit être relégué au niveau du divertissement. Les artistes sont dangereux pour la république car l'art séduit alors qu'il n'est que pur illusionnisme.
Du latin ars (« habileté, art, savoir-faire »).
La classification des arts n'est toutefois pas universelle et rechercher une classification unanime semble impossible, voire un anachronisme.