L'art, qui, avec la sculpture, se définit comme adéquation entre la forme et le contenu, n'est plus. C'est pourquoi il est, selon Hegel, chose du passé : Sous tous ces aspects, l'art est et demeure du point de vue de sa plus haute destination quelque chose de passé.
Hegel répond (thèse) que la finalité de l'art est de satisfaire un besoin de l'esprit. Nous apprenons qu'il s'agit d'un besoin spirituel, défini comme nécessité pour l'esprit de s'objectiver sous forme sensible. D'une manière analogue au langage, l'art a une fonction d'expression et de communication de la pensée.
Pour le philosophe allemand, l'objet d'art n'est esthétique que s'il est transfiguré et reconnu comme tel par l'esprit. Texte commenté. Hegel a fait de l'esthétique une science philosophique à part entière et il en a exploré de multiples aspects.
L'art n'est pas illusion, puisqu'il exprime ce qu'il y a de plus vrai; mais sa forme d'expression est imparfaite. Son but n'est pas d'imiter la nature. Ce qu'il représente par du sensible est spirituel: il satisfait un besoin de l'esprit, non un désir des sens.
Or, la thèse fondamentale de Hegel est que cette dialectique n'est pas seulement constitutive du devenir de la pensée, mais aussi de la réalité ; être et pensée sont donc identiques. Tout se développe selon lui dans l'unité des contraires, et ce mouvement est la vie du tout.
Car il faut montrer au contraire que le contenu (l'esprit), dépasse, transcende, excède, la forme (la matière, le corps). C'est ce qui précipite le passage à la troisième forme d'art : l'art romantique.
Marx formulera deux critiques essentielles à la conception politique de Hegel : L'État n'est pas du tout la résolution des contradictions de la société. Il en est le reflet, l'émanation et consolide cet ordre social dans ses contradictions. Hegel voit la base économique mais en mésestime l'importance.
« Ce qui est rationnel est réel, et ce qui est réel est rationnel » (Principes de la philosophie du droit, 1820, trad. R. Derathé). La formule condense l'audace philosophique de Hegel dont l'ambition aura été de surmonter la déchirure entre l'esprit et le monde et de réconcilier définitivement la raison et le réel.
L'art est, en son essence, une origine
Heidegger déclare dès le début de sa conférence « origine signifie ici, ce à partir de quoi et ce par où la chose est ce qu'elle est, et comment elle l'est [...] L'origine d'une chose c'est la provenance de son essence ».
Toute science se définit par son objet et ses méthodes. Ainsi, Hegel délimite d'abord l'esthétique comme l'étude du beau artistique et en exclut le beau naturel et l'imitation du naturel. Il en questionne ensuite les méthodes : comment analyser l'activité artistique de façon légitime et efficace ?
Hegel y définit l'esthétique comme la science du beau, une conception qui s'imposera. Il différencie les différents types d'art (symbolique, classique, romantique), comme autant de moments du déploiement de l'Esprit. Hegel donne son sens moderne au terme d'« esthétique ».
L'art relève pour Hegel de la conscience et non simplement de l'habileté technique. L'habileté technique est un préalable mais elle ne dit rien de l'art, elle n'est qu'un moyen de façonner l'objet, un savoir-faire qui s'applique aux objets techniques et qui peut caractériser l'œuvre dans sa matérialité.
On appelle beau l'objet de cette satisfaction ». Le beau est donc une qualité que nous attribuons aux œuvres d'art pour exprimer le plaisir que nous éprouvons à leur contact. On ne saurait dans cette optique penser l'art sans référence au beau. Le beau ne se manifeste pas seulement dans l'art.
« L'art est contemplation des choses, indépendante du principe de raison ». « Dans l'œuvre, c'est la vérité qui est à l'œuvre, et non pas seulement quelque chose de vrai. »
Hegel et Schopenhauer sont des philosophes et traitent de l'art à partir du site de la philosophie. On considérera à présent une configuration caractérisée par l'affirmation de l'identité fondamentale de l'art et de la philosophie.
L'art a de multiples fonctions. Il permet l'expression des individus. Il permet à chacun d'entrer en communion d'esprit avec d'autres individus, d'avoir l'impression de partager des moments, des sentiments et des émotions avec eux, d'être empathique vis-à-vis de ce qu'ils ressentent.
Selon Heidegger, une philosophie qui, à travers ses principaux philosophes, privilégie l'étant, depuis les origines de la praxis jusqu'à la science et à la technique mondialisée contemporaine, peut être qualifiée d'histoire de l'oubli de l'être, la die Seinsverlassenheit (voir La déconstruction de la métaphysique).
Il y a pour Platon un art producteur souverainement intelligent qui informe le monde, une activité divine qui finalise la réalité en vue du meilleur. C'est cet art-là que doit imiter l'artiste humain : un art qui, par la beauté de ses œuvres, laisse entrevoir la bonté de celui qui le pratique.
L'art agit sur les deux : il sert à élargir notre état d'esprit, à nous apprendre de nouvelles choses, il agit sur la plasticité cérébrale et donc sculpte notre cerveau, mais aussi agit sur nos émotions, il caresse notre cerveau et stimule les hormones responsables du plaisir et de l'attachement : la dopamine, la ...
Le langage permet la pensée (Hegel) Hegel fait la thèse que le langage permet la pensée. Autrement dit, on ne pense pas en dehors du langage. Hegel affronte l'idée selon laquelle la vérité peut se trouver par une seule intuition, l'idée selon laquelle la vérité est de l'ordre de l'indicible, de l'ineffable.
Hegel aurait pu répondre tous les trois, à des degrés divers, mais il incrimine le peuple : C'est là ce qui s'appelle avoir la pensée abstraite : ne voir dans l'assassin rien d'autre que ce fait abstrait qu'il est un assassin et détruire en lui, à l'aide de cette simple qualité, tout le reste de son humanité (p. 749).
La dialectique chez Adorno
Au lieu de fonder la connaissance humaine sur l'identité, dans la conscience, des objets avec le sujet pensant (comme Aufhebung chez Hegel), la dialectique d'Adorno est une connaissance aiguë de la non-identité entre le sujet et l'objet.
Hegel montre que c'est le changement lui-même qui possède cet attribut de progrès, que cette perfection n'est en rien une contrainte ou un devoir pour l'Esprit, mais une attribution nécessaire au changement lui-même, car ce progrès est d'ordre qualitatif et non quantitatif : « ce que l'Esprit veut c'est atteindre son ...
Il soutient que par son matérialisme, l'analyse marxiste a refusé de considérer que c'est non pas les moyens matériels de l'État, ou encore la structure de production de la société, qui font que l'État est reconnu comme légitime, mais le fait qu'il concentre du capital symbolique en très grande quantité.
Marx l'économie : une critique du capitalisme
– Dans la production sociale de leur existence, les hommes entrent, en effet, dans des relations déterminées et nécessaires. – L'existence d'une classe sociale est donc directement conditionnée par ces rapports de production s'établissant entre les hommes.