"Pretium doloris" est une expression d'allure latine désignant la réparation, sous la forme d'une compensation financière, à laquelle la victime peut prétendre pour les souffrances permanentes ou non permanentes qu'elle a ou qu'elle va continuer à supporter ensuite de blessures qui lui ont été occasionnées.
Le médecin expert évalue le Pretium Doloris en fonction de la nature des blessures, des soins médicaux, hospitalisations et opérations chirurgicales mais aussi de la brutalité de l'accident, du contexte et de ses conséquences immédiates.
L'indemnisation du prétium doloris correspond aux souffrances subies du jour de l'accident à la consolidation. Les Souffrances Endurées ou Prétium Doloris sont attribuées par un médecin expert lors de l'expertise médicale mandatée par l'assurance ou le fond de garantie.
Les préjudices personnels, c'est à dire les souffrances endurées physiques et morales, le préjudice esthétique, les préjudices d'agrément, les préjudices sexuels sont également évalués.
Les Souffrances Endurées (S.E.)
Les traitements subis jusqu'à la consolidation peuvent être pris en compte dans les Souffrances Endurées. Les Souffrances Endurées sont calculées sur une échelle de 0 à 7 ( de très léger [ 1/7 ] à très important [ 7/7 ] en passant par moyen [ 4/7 ]).
Lors de sa reconnaissance par la Cour de cassation, l'indemnisation de ce préjudice avait pour vocation de protéger tous les salariés ayant travaillé dans une entreprise pendant une période où y étaient fabriqués ou traités l'amiante ou des matériaux contenant de l'amiante.
Chaque jour d'ITT donne droit entre 20 € et 30 € d'indemnité. Ainsi, le montant dépendra du nombre de jours retenus dans l'affaire. Par exemple, pour une agression entrainant 10 jours d'ITT, la victime peut demander un montant de 300 € de dommages et intérêts.
Exemple : Un chien vous mord dans la rue. Le propriétaire doit vous indemniser même si l'animal s'est échappé ou s'est égaré, et qu'il était donc sans sa surveillance au moment des faits. En revanche, vous ne serez pas indemnisé pour des dommages causés par les bêtes sauvages qui vivent en liberté.
Indemnisation du préjudice moral des parents
Selon la Nomenclature Dintilhac, il convient d'indemniser quasiment automatiquement le préjudice moral des parents les plus proches de la victimes qui a perdu la vie. Il s'agit donc de l'époux ou de l'épouse, des enfants, des parents, des sœurs et frère.
Le "préjudice moral" qui atteint la personne dans son affection dit "préjudice d'affection", dans son honneur ou dans sa réputation est indemnisable.
Comme pour tout préjudice, la victime doit prouver une faute, un préjudice et un lien de causalité entre les deux. Elle doit en outre prouver que le préjudice est réel, direct (il la concerne personnellement), certain (même futur, mais en tous les cas non hypothétique).
La victime directe d'un préjudice moral
La réputation de la victime, son honneur, son affection sont atteints par le préjudice moral. À titre d'illustration, il existe les calomnies, les diffamations, les sentiments de honte, les pertes de qualité de vie, etc.
Lorsque vous subissez un préjudice (vol, blessures...), vous pouvez faire une demande de dommages-intérêts en justice et être indemnisé par le responsable du fait à l'origine du préjudice. En cas d'absence de responsable, vous pouvez dans certains cas être indemnisé par un fonds de garantie spécialisé.
L'indemnisation du pretium doloris
La plupart des assureurs indemnisent très mal le pretium doloris. A titre d'exemple, un pretium doloris noté 1/7 obtiendra rarement plus de 1.000 euros. Pour 2/7, il faut souvent de contenter de 1.000 à 2.000 euros . Pour 3/7, 2.000 à 4.000 euros.
Vous devez présenter des preuves de votre préjudice : factures, photos de l'accident... Vous pouvez saisir un tribunal civil, que le responsable du dommage ait commis ou non une infraction pénale. Le tribunal compétent dépend du type et du montant du litige.
La plainte avec constitution de partie civile ne doit pas être confondue avec la plainte simple. La plainte simple permet à la victime de signaler au procureur de la République une infraction sans se constituer partie civile. Dans ce cas, le juge d'instruction est rarement saisi par le procureur.
Dans le principe le juge est libre de fixer le montant des dommages intérêts pour l'indemnisation du préjudice moral : il n'y a pas de règle : chaque cas est un cas particulier et la jurisprudence peut varier selon les régions, l'appréciation des juges pouvant sensiblement varier.
Le délai de 2 mois se calcule à compter du jour où la décision est devenue définitive. Attention, vous devez saisir le SARVI dans un délai inférieur à un an.
Si les violences conjugales sont fréquentes, elles peuvent être qualifiées de violences habituelles. La peine maximale est alors de : 5 ans de prison et 75 000 €d'amende, en cas d'ITT inférieure ou égale à 8 jours, 10 ans de prison et 150 000 d'amende en cas d'ITT supérieure à 8 jours.
une ITT de plus de 8 jours
représentent un délit passible de trois ans de prison et d'une amende de 45 000 euros.
L'amende s'élève à 450 euros au maximum. La menace de délit ou de crime : considérée comme un délit, elle est punie d'une amende de 7 500 euros au maximum et de 6 mois d'emprisonnement. En cas de circonstances aggravantes, la peine pourra s'élever à 2 ans et à 30 000 euros d'amende.
La faute inexcusable de l'employeur est associée à la conscience du danger. Dans le cadre d'un accident du travail, un employeur ne commet pas de faute inexcusable s'il ne pouvait avoir une conscience pleine et entière du risque auquel sa salariée était exposée.
Pour demander à l'État que son préjudice d'anxiété soit réparé, un salarié exposé à l'amiante dispose d'un délai de 4 ans, à partir du moment où il a eu connaissance de l'existence d'un risque élevé de développer une maladie grave du fait de cette exposition.
Barème et évaluation de l'indemnisation pour un préjudice corporel. Il n'y a pas de barème à proprement parler pour la réparation du dommage. Chaque décision rendue suite à l'évaluation des préjudices est faite en fonction de la victime, c'est une décision individualisée en fonction de ce que l'avocat a dit au juge.