Il concerne des enfants et adolescents qui ne parviennent plus à se rendre à l'école, ou qui sont en grande souffrance quand ils y sont, en raison de difficultés émotionnelles.
Selon Ajuriaguerra, en 1974, dans le refus scolaire anxieux, « il s'agit d'enfants ou d'adolescents qui, pour des raisons irrationnelles, refusent d'aller à l'école et résistent avec des réactions d'anxiété très vives ou de panique quand on essaie de les y forcer ».
La première solution face à la phobie scolaire est de communiquer avec son enfant. Entretenir une relation de confiance avec votre enfant, l'écouter et lui poser des questions sur sa vie à l'école vous permet de détecter les failles, les blocages et les angoisses qui accompagnent ses journées scolaires.
Un psychologue ou un pédopsychiatre
Ce sont eux qui pourront diagnostiquer une phobie scolaire par des tests professionnels et aider ensuite votre enfant et vous-même. Le bilan établi par le pédopsychiatre permettra de mettre en place un suivi efficace.
Psychologue, neuropsychologue, pédopsychiatre, neuropédiatre, psychomotricien, ergothérapeute, graphothérapeute, psychomotricien relationnel, orthophoniste, ostéopathe, …
Plusieurs autres facteurs récurrents entrent en jeu dès le primaire, avec la prise de conscience des différences : difficultés d'apprentissage (dyslexie, dysgraphie), handicap, précocité, troubles autistiques… « Les élèves pointés du doigt peuvent, de fil en aiguille, développer une phobie scolaire », explique la ...
La phobie scolaire se soigne-t-elle bien ? Si elle est prise en charge de manière précoce, il y a plus de chance de voir une amélioration de la phobie scolaire.
Faire des crises de colère, pleurer, s'opposer, être plus irritable sont des signes d'anxiété. « On confond parfois l'anxiété avec l'hyperactivité parce qu'un enfant anxieux peut avoir du mal à s'autocontrôler, dit Tina Montreuil. Par exemple, il n'arrive pas à rester en place et pousse ses amis à la garderie. »
C'est un dispositif unique en France : Brik'école a été lancé à la rentrée scolaire 2021 pour accueillir des collégiens et des lycéens victimes de phobie scolaire. Ce lieu à mi chemin entre l'école et le soin fait un bilan de sa première année de fonctionnement.
Consulter un pédopsychiatre permet de poser le diagnostic de phobie scolaire. Dès lors, un accompagnement personnalisé et des réponses adaptées aux difficultés psychologiques de l'enfant pourront être mis en place. Plus la prise en charge sera précoce, plus l'amélioration des troubles phobiques sera efficace.
Il est conseillé de l'accompagner et de le rassurer plutôt que d'éviter certaines situations. On doit bâtir l'estime de soi des enfants tous les jours. Plus les enfants se sentiront confiants et capables de réussir, plus leur niveau d'anxiété risquera de diminuer.
On parle aujourd'hui de 1% à 3% d'enfants ou d'adolescents atteints de phobie scolaire. Mais, de manière plus large, une étude américaine a montré que 25% des élèves seraient un jour touchés, de manière plus ou moins forte et durable, par des épisodes de troubles anxieux scolaires au cours de leur scolarité.
Se montrer présent et à l'écoute, et non tomber dans une attitude de reproche ou de colère. Lui démontrer du soutien, mais aussi lui exposer les responsabilités qu'implique le fait d'arrêter l'école, et lui dire qu'il devra intégrer le monde du travail et contribuer à la vie familiale.
Les approches de prise en charge de l'anxiété les plus fréquentes et les plus efficaces incluent la psychoéducation, la psychothérapie (qui comprend les programmes de pratiques parentales, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et les interventions auprès de la famille) et la pharmacothérapie.
Restez à l'écoute de votre enfant et posez-lui des questions si vous croyez qu'il ne se sent pas bien. Aidez-le aussi à mettre des mots sur ses émotions. Le fait de nommer et de reconnaître les émotions de votre enfant lui montre que ses émotions sont importantes et qu'elles ont le droit d'exister.
Certains chercheurs définissent le stress scolaire comme « un état de stress chronique chez des élèves s'étant fixés des buts inatteignables ou dont la perception des attentes que leur entourage peut avoir d'eux dépasse leurs capacités » (Zakari et al, 2008).
Vous pouvez aussi l'aider à changer la formulation de sa pensée. Par exemple, pour un enfant qui dit qu'il a peur de ne rien réussir, vous pouvez l'amener plutôt à verbaliser qu'il est important de faire de son mieux. Félicitez votre enfant lorsqu'il réussit à affronter ses peurs. Dites-lui que vous êtes fier de lui.
– Un soutien scolaire à la maison est mis en place par des personnes de son entourage familiale, par des associations. – La prise en charge avec un thérapeute par une approche de la thérapie cognitive et comportementale permet une diminution de l'anxiété et une augmentation du temps de la présence en classe.
En l'absence de prise en charge adaptée, la phobie scolaire risque d'évoluer vers une rupture sociale et scolaire dont les conséquences peuvent être lourdes : isolement social et affectif, dépression, abandon de la scolarité avec des conséquences graves pour l'avenir professionnel et un risque de marginalisation.
Un enfant peut suivre une thérapie à n'importe quel moment de son existence, dès la petite enfance, et ce même avant qu'il ne communique parfaitement avec le langage. Même sans la parole, les enfants peuvent s'exprimer de différentes façons : par le dessin, la pâte à modeler ou des collages par exemple.
Plusieurs signaux de mal-être doivent alerter les parents et les pousser à communiquer avec leur adolescent en vue d'une consultation chez un psychologue : Anxiété, stress, notamment face à la vie future et au métier. Inhibition cognitive, mauvais rendement à l'école.
À l'adolescence comme à tout âge
L'installation de symptômes psychiatriques type tics, TOC chez l'enfant, phobies envahissantes ou invalidantes.
Elle survient généralement entre 5 ans et 11 ans. La cause de la phobie scolaire n'est pas toujours évidente, mais les facteurs psychologiques (tels que le stress, l' anxiété