Qui rappelle la langue, le style, l'esprit des œuvres de Rabelais; qui est gai, licencieux, grivois, parfois grossier et cynique. Synon. gaillard, gaulois, truculent.
L'écriture de Rabelais est incontestablement œuvre de littérature, au service d'une pensée libre : on y retrouve l'art du narrateur populaire, la conviction du philosophe humaniste. C'est une écriture en liberté qui échappe par le rire et au fil des siècles, à la censure.
Le nom de Gargantua est indissociable de Rabelais. L'écrivain français lui consacre un ouvrage resté célèbre, au point de croire à tort, que le géant est né de son imagination. Avant d'être le héros d'une œuvre politique, Gargantua apparaît dans la mythologie celtique.
Par exemple, quand Gargantua noie la ville de Paris dans son urine, il le fait « par ris » c'est-à-dire : pour rire ! C'est donc un véritable baptême par le rire. Or d'un point de vue religieux, le baptême permet le salut de l'âme. Symboliquement donc, le rire nous donne accès à ce qu'il y a de plus élevé.
Une étymologie généralement retenue est celle de l'espagnol et du languedocien Garganta, « gorge ». Rabelais lui donna l'étymologie facétieuse « Que grand tu as ».
L'objectif est de former un idéal humain, en s'inspirant de modèles, comme ceux de l'Antiquité ou encore celui du maître de Pantagruel, son précepteur Epistémon, dont le nom à consonnance grecque rappelle tout ce que la Renaissance doit à l'exemple de Platon ou de Cicéron, en d'autres termes la Grèce et la Rome ...
Rabelais fait une satire féroce de l'éducation sophiste, qui, selon lui, ne permet à l'élève ni de trouver du plaisir à apprendre, ni de vivre en société. Il lui oppose un éloge appuyé de l'éducation humaniste, qui forme des jeunes gens cultivés et aptes à aller vers l'autre.
Rabelais s'adresse aux lecteurs malades en tant que médecin (avis aux lecteurs et prologue). Il prétend les guérir par le rire. Le rire a des vertus médicales : il empêche l'homme de sombrer dans la morosité et l'affliction (le chagrin). Cela montre l'optimisme de l'humanisme (première moitié du XVI° siècle).
Quelle est la morale de Gargantua ? On l'a dit, Rabelais utilise le rire pour faire passer des messages à ceux qui lisent le roman. Celui que l'on peut retenir avant tout est bien de chercher à comprendre le monde qui nous entoure, respecter certains principes afin que celui-ci ne verse pas dans le chaos.
Par les exploits guerriers de Frère Jean des Entommeures (répondant au thème du gigantisme par l'extraordinaire force de ses coups et la démesure de sa puissance digne des héros de l'Iliade), Rabelais dénonce le non respect des hommes et du sang versé, même lorsqu'ils renoncent, expient, se retirent.
Les humanistes étudient les textes antiques. L'éducation est centrale et repose sur la maîtrise de nombreuses matières (histoire, géographie, mathématiques, astronomie, musique). L'activité physique est également importante. Il faut s'ouvrir au monde et exercer un esprit critique.
En d'autre thermes, Rabelais affirme que le clergé est ignorant et possède des lacunes intellectuelles. b- Les moines : Il reproche aux moines les récitations de prières mécaniques, il leur reproche aussi leur hypocrisie, leur paresse et leur ignorance.
Rabelais a eu le mérite de souligner l'importance de la science ; Montaigne a mis l'accent sur la formation du jugement. Ils s'adressent à un lectorat différent : l'un veut divertir par une parodie d'épopée un lectorat très large ; l'autre écrit en philosophe.
Rabelais fait une satire féroce de l'éducation sophiste, qui, selon lui, ne permet à l'élève ni de trouver du plaisir à apprendre, ni de vivre en société. Il lui oppose un éloge appuyé de l'éducation humaniste, qui forme des jeunes gens cultivés et aptes à aller vers l'autre.
L'auteur veut bien faire passer un message humaniste ; mais derrière toute utopie, il y a une critique de la société tel qu'elle est et surtout la satire du clergé tel qu'ils vivent à son époque, et surtout le clergé régulier.
Le moine défroqué est un apôtre de la liberté de conscience
Grâce à lui, il peut répandre son rire provocateur. Car « le rire est le propre de l'homme », pense- t-il. Le moine défroqué est un apôtre de la liberté de conscience, chantre du libre examen et de l'indépendance d'esprit.
Humaniste = qui a trait aux humanités, à la connaissance des langues et des littératures anciennes ; qui privilégie l'homme et les valeurs humaines. Humanitaire = qui vise à améliorer la condition des hommes.
Ses œuvres majeures, comme Pantagruel (1532) et Gargantua (1534), qui tiennent à la fois de la chronique, du conte avec leurs personnages de géants, de la parodie héroï-comique, de l'épopée et du roman de chevalerie, mais qui préfigurent aussi le roman réaliste, satirique et philosophique, sont considérées comme une ...
Il rencontre rapidement un grand succès auprès du public populaire. Il utilise de nouveau ce pseudonyme en 1535 pour faire paraître la Vie Inestimable du grand Gargantua, père de Pantagruel.
L'humanisme se caractérise par l'intérêt nouveau pour toutes les formes de savoir et de connaissance. Une manière d'appréhender le monde qui vise à permettre à l'homme d'accéder au bonheur et de s'épanouir.
Rabelais est totalement contre la guerre pour trois raisons principales. Tout d'abord, les guerres relèvent de causes le plus souvent absurdes et mineures. Ensuite, même si la guerre pouvait être justifiée, elle frappe la plupart du temps des innocents, et la vie des populations s'en trouve terriblement affectée.
Dans cet extrait du roman Gargantua, Rabelais décrit l'abbaye de Thélème où chacun fait ce qu'il veut après avoir reçu une éducation. Les habitants de cette abbaye utopique font un usage très vertueux de cette liberté absolue, qui témoigne de la confiance en l'Homme des écrivains humanistes.
2) L'humanisme affirme la valeur, la dignité et l'autonomie des individus et le droit de chaque être humain à la plus grande liberté possible qui soit compatible avec les droits des autres. Les humanistes ont le devoir de se soucier de l'humanité entière incluant les futures générations.
Figure débonnaire, svelte, grand, sportif, frère Jean s'inscrit en faux par rapport à la figure des moines. C'est une manière de satire de la vie monacale du temps, de ses excès.
Cette œuvre rabelaisienne est donc une œuvre profondément humaniste. L'apologie de la vie et la satire religieuse qui y est faite rentre donc dans les critères qui définissent l'humanisme classique. L'Homme est au centre de tout, il cherche la connaissance et, il est libre de ses pensées et de ses mouvements.