Le devenir est donc essence même de l'être, il y a une « durée des choses » que donne à comprendre la mélodie : « chaque élément n'est qu'une partie de quelque chose qui l'excède, qui n'est pas là d'emblée sous une figure achevée, quelque chose plutôt qui, préparé dans toutes les singularités, demeure toujours en un ...
Si l'être, au sens absolu, renvoie à une permanence, à une stabilité dans le temps, le devenir désigne un changement évolutif de ce qui n'est tantôt pas puis l'est par une modification de ses attributs. La réflexion sur le devenir s'impose pour toute réflexion dirigée sur le monde réel.
L'être en puissance devient l'être en acte ; le devenir est le passage de la puissance à l'acte ou mouvement. Il suffit de distinguer le devenir en un instant ou mouvement intemporel du fieri développé en mouvement selon l'avant et l'après pour avoir le temps, l'histoire.
Ce principe fondamental est la distinction entre « ce qui est toujours sans jamais devenir » et « ce qui devient toujours sans être jamais ». Ce qui est, sans jamais devenir, est objet de l'intellect, tandis que ce qui devient sans jamais être est objet d'opinion et de perception sensible.
Et Aristote de dire : « Être et l'Être signifient tantôt l'Être en puissance, tantôt l'Être en entéléchie. » En abordant l'Etre sous l'angle de la pluralité, Aristote restaure à celui-ci sa capacité à devenir autre. Du non-Etre quelque chose peut donc surgir, à condition d'entendre par non-Etre l'Etre en puissance.
Aristote soutient qu'il y a plusieurs acceptions de l'être, mais par rapport à un principe unique, à une nature unique. Si la nature est unique, alors il ne doit y avoir qu'une seule science pour étudier les êtres en tant qu'êtres. Aussi, pour chaque genre, il n'y a qu'une seule science.
L'être est autre que le mouvement et que le repos, et plus généralement autre que tout ce qui n'est pas lui et qui pourtant participe de lui [57] ibid., 259 b 1.. L'être est donc, semble dire Platon, autre que tout ce qui est, ou en langage heideggerien, autre que l'étant.
Pour Marx, comme pour Hegel d'ailleurs, aucune quiddité, aucune essence n'est par elle-même principe d'être : toute forme est le résultat d'une genèse, d'une évolution, et « rien n'existe que le processus ininterrompu du devenir et du transitoire )).
Verbe substantivé, le devenir désigne le fait d'être engagé dans un processus évolutif devant aboutir à un changement d'état. Il implique donc la notion de temps et la catégorie de la qualité.
Le terme être désigne souvent une existence indéterminée, indifférenciée et inconditionnée. Dans ce cas, l'emploi du terme est connoté implicitement par l'idée d'une transcendance et il est noté avec une majuscule : Être.
“La grâce ne fait pas disparaître la nature mais l'achève.” “Le bien et l'être sont identiques dans la réalité ; ils ne diffèrent que selon la raison.” “Personne n'est juge en sa propre cause.” “Le but de la philosophie n'est pas de savoir ce que les hommes ont pensé, mais bien qu'elle est la vérité des choses.”
La thèse de Thomas est que foi et raison ne peuvent se contredire car elles émanent toutes deux de Dieu ; la théologie et la philosophie ne peuvent donc pas parvenir à des vérités divergentes.
La foi, y est-il écrit, est « le fait de croire en Dieu, en un dogme, par une adhésion profonde de l'esprit et du cœur qui emporte la certitude ». Quant à la raison, elle est « la faculté de penser, en tant qu'elle permet à l'homme de bien juger et d'appliquer ce jugement à l'action ».
Pour ce dernier, l'unité de l'être rend impossible la déduction du devenir et de la multiplicité. Pour Héraclite, au contraire, l'être est éternellement en devenir : tout se meut sans cesse ; nulle chose ne demeure ce qu'elle est et tout passe en son contraire.
Distingué de l'en-soi, le pour-soi désigne ce qui fait qu'un être a conscience de son existence. Il ne doit pas être confondu avec le cogito – le « je pense » qui ne porte que sur l'existence d'un « je » universel. Le pour-soi est donc lié au recentrement de l'être sur sa particularité propre.
Synonyme : changer, évoluer, se faire, se transformer.
Marx soutient que les intérêts d'une classe coïncident souvent avec les intérêts personnels des individus qui lui appartiennent, mais il soutient que des intérêts de classe demandent aussi parfois des sacrifices de la part de ceux qui sont loyaux envers le mouvement de classe.
Le concept marxiste : « la dictature du prolétariat »
Autrement dit, c'est « l'infrastructure » économique, c'est-à-dire la base économique de la société qui explique son évolution et non sa « superstructure » idéologique, juridique et politique.
L'Etre est présent à tout étant. Il est la Présence : ce par quoi et en quoi les étants peuvent être eux-mêmes présents à l'homme. C'est sa lumière qui les éclaire tous. L'étant n'est jamais sans l'Etre, puisqu'il n'est que par lui, et dans la mesure où l'Etre lui donne d'être.
Pour lui, l'existence absolue de l'être, non créé, indivisible, éternel, universel, unique, continu et sans faille, exclut toute multiplicité, toute transformation, en un mot tout devenir. Il représente cet être comme une sphère parfaite reposant en elle-même hors du temps et du mouvement.
Dans La République, Platon propose une célèbre théorie de la connaissance qui divise les choses connaissables en deux : le monde intelligible et le monde sensible. Le monde des choses sensibles est celui où celles-ci apparaissent sous la forme « d'images ».
Platon a dit...
“Les hommes ne veulent pas ce qu'ils font, mais ce en vue de quoi ils font ce qu'ils font.” “L'homme est la mesure de toute chose.” “Les yeux de l'esprit ne commencent à être perçants que quand ceux du corps commencent à baisser.”
Je défendrai la thèse selon laquelle, pour Socrate, vivre une vie philosophique signifie vivre en considérant que la raison, entendue comme la faculté de raisonnement et d'analyse en vue de la vérité sur toute chose, est notre faculté la plus haute et la plus essentielle.
Aussi, le rationalisme est une doctrine qui soutient que le réel ne serait connaissable qu'en vertu d'une explication de la raison déterminante. Autrement dit, le rationalisme s'entend de toute doctrine qui attribue à la seule raison humaine la capacité de connaître et d'établir la vérité.
Aristote, lui, n'attribue l'existence φύσει qu'aux substances douées d'unité organique ; il en conclut qu'aux produits de l'art (humain), auxquels manquent les caractères d'un être vraiment « naturel », Platon ne peut faire correspondre une Idée, qui par définition est une « nature » (3).