Le fixisme de Carl von Linné (1707-1778) reflète une conception biblique de la création : « Il existe autant d'espèces différentes que l'Être infini a créé de formes différentes au commencement » (Genera plantarum, 1737).
— Martin Luther, Tischreden.
Doctrine selon laquelle les espèces vivantes ne se transforment pas au cours des temps, par opposition à l'évolutionnisme. (Le fixisme a pour seul fondement scientifique la stérilité des hybrides, issus de croisements entre espèces [amixie], qui ne suffit nullement à réfuter l'évolutionnisme.)
Le transformisme, appelé aussi transmutation des espèces, est une théorie biologique, rivale du fixisme, dont l'histoire remonte à l'époque de Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829).
Cuvier pose la loi de subordination des organes (les organes agissent et réagissent les uns sur les autres, et coopèrent à une action commune) et compare les êtres vivants en prenant comme critère leur organisation interne. À partir de là, il élabore une classification « naturelle ».
_ Georges Cuvier est le précurseur de la paléontologie et de l'anatomie comparée au siècle des Lumières. Il créé également la géo-histoire, concept qui utilise les fossiles pour tracer l'histoire des étapes de la vie passée sur terre.
Lamarck s'oppose frontalement à Cuvier. 36 Lamarck, Réfutation de la théorie pneumatique, Paris, Agasse, an IV (1795-1796), p.
La principale différence entre lamarckisme et darwinisme repose sur les mécanismes proposés pour expliquer l'évolution, Lamarck formule une loi de l'usage et du non-usage là où Darwin théorise la sélection naturelle.
Pour Lamarck, le changement de milieu provoque celui des besoins, puis des habitudes, enfin des organes et des formes corporelles, du fait que tout organe se développe quand il fonctionne, s'atrophie s'il reste inutile. Ainsi s'expliquent le long cou de la girafe, les pattes palmées des oiseaux aquatiques, etc.
La théorie de Darwin est une partie d'une théorie scientifique, celle de l'évolution des espèces. Selon lui, les espèces animales et végétales ont dû changer pour survivre, elles ont dû s'adapter aux variations de leur environnement.
L'évolutionnisme paraît pencher plutôt du côté du matérialisme, tout provenant par évolution d'un donné matériel homogène initial. En réalité, il est très ambigu. Il ne présuppose aucune forme, mais peut difficilement se passer d'une finalité interne.
La théorie synthétique de l'évolution (ou TSE) est une théorie darwinienne de l'évolution basée sur la sélection naturelle de variations aléatoires du génome. Elle est aussi appelée synthèse néodarwinienne, théorie néodarwinienne de l'évolution ou plus simplement néodarwinisme.
mutationnisme
Théorie de l'évolution, formulée par H. De Vries en 1901, qui attribue aux mutations un rôle essentiel et à la sélection naturelle un rôle mineur dans l'apparition d'espèces nouvelles. (L'évolution est alors perçue comme un processus discontinu et la spéciation comme un phénomène brutal.)
La sélection naturelle est le mécanisme qui implique que les individus d'une espèce les mieux adaptés vont survivre et se reproduire. D'une génération à l'autre, les individus sont de mieux en mieux adaptés à leur environnement de par le passage des gènes liés aux caractères avantageux.
Mais, pour Lamarck, «la fonction crée l'organe» et ce sont les habitudes qui amènent la modification des organes, ces modifications transformant peu à peu l'espèce en se transmettant à la descendance.
Elle implique donc « la conservation des variations accidentellement produites quand elles sont avantageuses à l'individu dans les conditions d'existence où il se trouve placé » [les girafes au long cou, mieux adaptées à un milieu aride, ont pu survivre et se reproduire].
SPÉCIATION, subst. fém. BIOL. ,,Formation, au cours de l'évolution biologique, d'espèces distinctes, génétiquement isolées les unes par rapport aux autres`` (L'Hér.
Il est probable que le long cou des girafes provienne d'une combinaison d'avantages pour l'espèce : un avantage pour les mâles dans les combats reproductifs ; un avantage alimentaire pour atteindre les hautes branches ; un avantage contre les prédateurs.
La critique
Premier évolutionniste de son temps, Lamarck n'a pas réussi à prouver sa théorie par l'expérimentation. Les générations suivantes n'ont retenu de lui que l'hypothèse fausse de l'hérédité des caractères acquis alors qu'il fut l'un des rares et des premiers à défendre l'idée d'évolution.
1.2.
Dérive génétique : processus par lequel les fréquences alléliques changent dans les populations à cause de biais aléatoires d'échantillonnage dans la transmission des allèles d'une génération à l'autre.
paléontologie
Science qui étudie les êtres vivants (animaux, végétaux ou micro-organismes) ayant peuplé la Terre au cours des temps géologiques, en se fondant principalement sur l'interprétation des fossiles.
Quels êtres vivants peuplaient la Terre il y a plusieurs millions d'années? La science de la paléontologie tente de reconstituer la vie à cette époque grâce aux fossiles retrouvés.
La théorie de l'évolution suggère que toutes les espèces vivantes sont en perpétuelle transformation et subissent au fil du temps et des générations des modifications morphologiques comme génétiques. Ce concept a été présenté par Charles Darwin dans son ouvrage L'origine des espèces publié le 24 novembre 1859.
Darwin, le père de l'évolutionnisme.