Vincent Bontemps montre bien que l'idée de « coupure épistémologique » est une invention de Louis Althusser lors de sa rencontre avec Georges Canguilhem.
L'obstacle épistémologique est un concept inventé par le philosophe Gaston Bachelard dans La Formation de l'esprit scientifique en 1938, désignant ce qui vient se placer entre le désir de connaître du scientifique et l'objet qu'il étudie.
Bien que l'invention du terme « épistémologie historique » soit en fait attribuable à Abel Rey, dans sa thèse de doctorat publiée en 19073, c'est à Gaston Bachelard que l'on a souvent attribué la paternité de ce type d'épistémologie, qui a ensuite été illustrée et renouvelée par Georges Canguilhem et Michel Foucault, ...
C'est Gaston Bachelard qui a insisté sur le caractère illusoire de l'« expérience première », en introduisant le concept d'« obstacle épistémologique » : « La première expérience ou, pour parler plus exactement, l'observation première est toujours un premier obstacle pour la culture scientifique.
La rupture épistémologique, rupture des liens cognitifs, affectifs et praxiques qui relient initialement le chercheur au monde, constitue une préoccupation cruciale dans les sciences sociales plus qu'ailleurs (plus dans le travail d'Émile Durkheim que de Claude Bernard puis de Gaston Bachelard dont chacun invite chaque ...
1972. « Descartes fonde l'épistémologie moderne. Il découvre enfin l'existence du sujet connaissant, non plus comme sujet contemplatif, c'est-à dire passif, mais du sujet source de constructions, qui tout à la fois invente en mathématiques (au lieu de «découvrir» simplement) et qui structure la connaissance physique.
Rompre avec l'expérience première pour pouvoir accéder à un fondement solide d'une science, c'est ce que veut souligner Pierre Bourdieu lorsqu'il affirme : « Le fait se conquiert contre l'illusion du savoir immédiat. »
Sa thèse se construit sur le principe de l' « obstacle épistémologique », c'est-à-dire ce qui produit une interférence entre le scientifique et son objet : le savoir scientifique lui-même, le fait de chercher à connaître le monde.
Bachelard cherche à réconcilier empirisme et rationalisme, dans un rationalisme scientifique, un rationalisme « ouvert » qui se nourrit des découvertes de la science, au lieu d'engendrer de vastes systèmes qui se referment sur eux-mêmes.
Pour lui, la science ne provient pas du raffinement de l'intuition sensible. La vérité scientifique n'est pas à chercher dans l'expérience ; c'est l'expérience qui doit être corrigée par l'abstraction des concepts. Mais ces obstacles épistémologiques ne sont pas de simples erreurs contingentes.
La rupture épistémologique va donc se développer dans un climat ambigu de philosophie décadente (critiques d'allure rigoureuse, mais d'arrière-garde contre la pratique mathématique) et de progrès mathématiques (peu rigoureux, se moquant des difficultés philosophiques, chez des savants qui ne sont plus des philosophes — ...
Tout d'abord, nous pouvons citer la définition donnée par André Lalande, dans son Vocabulaire technique et critique de la philosophie : l'épistémologie, « c'est essentiellement l'étude critique des principes, des hypothèses et des résultats des diverses sciences, destinée à déterminer leur origine logique (non ...
Galilée, le père de la science moderne.
Un obstacle épistémologique s'incruste sur la connaissance non questionnée. Des habitudes intellectuelles qui furent utiles et saines peuvent, à la longue, entraver la recherche. « Notre esprit, dit justement M. Bergson, a une irrésistible tendance à considérer comme plus claire l'idée qui lui sert le plus souvent ».
1) les grands principes que dégagent les épistémologues à propos de la croyance et de sa révision ainsi qu'à propos de la connaissance, de ses conditions et de son progrès ; 2) les fondements de nos connaissances ; 3) les fondements ou principes de la réflexion épistémologique.
Le positivisme et le constructivisme social sont deux approches épistémologiques distinctes. L'épistémologie s'intéresse à la nature, à l'acquisition, aux limites et à la compréhension du savoir.
Ses idées. - La pensée de saint Augustin est très marquée par le néo-platonisme : il ne voit aucune contradiction entre le christianisme et la philosophie de Platon. Il réconcilie le concept platonicien des « idées éternelles » avec le christianisme en considérant celles-ci comme partie intégrante du Dieu éternel.
Aussi, le rationalisme est une doctrine qui soutient que le réel ne serait connaissable qu'en vertu d'une explication de la raison déterminante. Autrement dit, le rationalisme s'entend de toute doctrine qui attribue à la seule raison humaine la capacité de connaître et d'établir la vérité.
Kant établit que toute connaissance requiert d'une part, la sensibilité, comme faculté de recevoir des représentations et donc d'être affecté par les objets du monde extérieur; d'autre part, l'entendement, comme faculté de former des concepts et de les appliquer à ces intuitions.
249., c'est-à-dire le « sein dans lequel l'épanouissement reprend, tout ce qui s'épanouit ». L'essence de l'art, telle est la thèse de Heidegger, est donc d'exhiber ce combat fondamental entre terre et monde, combat qui provient de la terre elle-même.
Merleau-Ponty revient sur la doctrine bergsonienne du mouvement dans le cours de 1952-53, en rejoignant sa critique des paradoxes de Zénon. Il épouse la thèse selon laquelle il faut un empiétement de la conscience sur le monde pour que le mouvement soit possible, en tant qu'indivisible, en tant que durée.
Autrement dit, l'erreur est un obstacle d'autant plus insurmontable qu'elle est engendrée par l'esprit lui-même. (cf. la définition que Bachelard donne des « obstacles épistémologiques » comme entraves ou résistances immanentes à l'esprit scientifique).
L'épistémologie est un terme qui paraît barbare et redondant : la science sur la science. Or, ce terme n'est apparu qu'au début du XXe siècle, dans un moment de crise des savoirs, pour définir la science de la réflexion sur la science.
Solution. La philosophie est la recherche de la connaissance alors que l'épistémologie qui renvoie aux réflexions philosophiques sur la science.
étude de l'évolution des structures successives des connaissances au cours du développement cognitif de l'individu.