En France plus de 1,5 million de personnes sont atteintes d'insuffisance cardiaque, en particulier les plus de 60 ans. L'insuffisance cardiaque a un retentissement majeur sur la qualité de vie des personnes et de leur entourage. Elle est à l'origine de 200 000 hospitalisations par an.
Elle touche essentiellement les personnes âgées de plus de 75 ans. L'insuffisance cardiaque chronique est liée à une baisse d'efficacité des ventricules du cœur (les cavités entourées du muscle cardiaque, le myocarde, qui sont chargées de pomper le sang).
L'insuffisance cardiaque est une maladie chronique qui ne peut pas être guérie complètement. Cependant, elle peut être gérée avec des traitements appropriés pour améliorer la qualité de vie et prolonger l'espérance de vie des personnes atteintes.
La tension artérielle normale varie selon l'âge, mais l'hypertension artérielle (TA supérieure à 140/80 mmHg) aggravera votre fonction cardiaque, augmentera vos symptômes et nécessitera un traitement à long terme.
Essoufflement, fatigue, prise de poids et gonflements
Pour reconnaître une insuffisance cardiaque, il faut être attentif à quatre signes différents : "C'est un essoufflement, un souffle court. C'est une difficulté à dormir et une prise de poids importante", explique-t-elle.
Dans le suivi d'une insuffisance cardiaque, la majorité des investigations peuvent être réalisées sur rendez-vous. Ils consistent en des prises de sang, des électrocardiogrammes (ECG), des tests d'effort simples (tests de marche de 6 minutes), et occasionnellement une échocardiographie et une ergospirométrie.
Les diurétiques les plus fréquemment utilisés en cas d'insuffisance cardiaque sont les diurétiques de l'anse, comme le furosémide, le torsémide ou le bumétanide. Ces diurétiques sont généralement pris par voie orale à long terme mais, en cas d'urgence, ils sont très efficaces par voie intraveineuse.
Cette pathologie chronique est irréversible : une fois installée, elle s'aggrave, et l'espérance de vie à 5 ans est de 50%.
Les problèmes cardiaques vont souvent de pair avec la transpiration. Les sueurs sont fréquentes en cas de troubles du rythme et de crise cardiaque. Certaines maladies cardiaques plus rares peuvent également causer des frissons (sueurs froides). Il s'agit principalement d'un signe de l'inflammation cardiaque.
L'hypertension artérielle, deuxième cause d'insuffisance cardiaque. L'hypertension artérielle (c'est-à-dire une tension artérielle trop élevée) mal contrôlée par un traitement adapté fatigue le cœur. En effet, le muscle cardiaque lutte contre une forte pression pour envoyer le sang dans les artères.
L'insuffisance cardiaque est une maladie chronique qui ne peut pas être guérie définitivement. Toutefois, elle peut être stabilisée grâce à une hygiène de vie adaptée et à la prise régulière des médicaments. L'hygiène de vie est primordiale : elle complète l'action des médicaments pour diminuer les symptômes.
L'échelle la plus couramment utilisée pour évaluer l'insuffisance cardiaque est la classification de la New York Heart Association (NYHA), qui divise la maladie en quatre classes. La classe IV, la plus sévère, où même les activités minimales provoquent un inconfort, peut entraîner un taux d'invalidité de 100%.
Lorsque l'insuffisance cardiaque touche la moitié gauche du cœur, les symptômes comprennent essentiellement une forte toux et une dyspnée qui surviennent à l'effort. Pourquoi ? L'insuffisance cardiaque gauche et l'insuffisance mitrale (qui touche également la moitié gauche du cœur) affectent les capacités pulmonaires.
Lorsque le pourcentage d'oxygène dans le sang est en dessous des 85 %, le patient doit être pris en charge en urgence. Une hypoxémie sévère peut entraîner un coma, voire le décès du patient.
Chez les insuffisants cardiaques, le sang a tendance à stagner dans les organes, y compris dans les reins. On parle alors de congestion rénale. Conséquence de ces deux phénomènes : le processus de filtration du sang par les reins est altéré et les reins sont en souffrance.
L'insuffisance cardiaque est une maladie grave, potentiellement mortelle, surtout en l'absence d'un traitement adéquat. L'évolution se fait le plus souvent par poussées successives – on parle alors d'insuffisance cardiaque aiguë – pendant lesquelles les symptômes sont exacerbés.
Au début de l'insuffisance cardiaque, le patient n'a pas de symptômes. Ensuite, une fatigue, des palpitations et un essoufflement apparaissent lors des efforts, lors des activités habituelles, puis lors d'une activité moindre qu'à l'accoutumée et enfin au repos. Des œdèmes se forment au niveau des pieds et chevilles.
des palpitations révélant un emballement du cœur, des malaises liés à une tension artérielle faible, des troubles de la mémoire, une perte d'appétit, des douleurs au foie, un ventre gonflé et une libido moindre sont aussi des signes d'insuffisance cardiaque.
Les sports d'endurance, qui n'augmentent pas le rythme cardiaque, sont particulièrement bénéfiques. C'est le cas notamment de la marche ou de la course à pied, du vélo, de la natation, de la gymnastique ou de l'aquagym, du ski de fond…
Au repos, le cœur se contracte de façon régulière à une fréquence comprise entre 60 et 80 pulsations par minute. Si elle dépasse 100 battements par minute, le patient souffre de tachycardie, parfois douloureuse. Si les contractions sont en plus anarchiques, les spécialistes parlent de fibrillation.
Vous pouvez éprouver une toux persistante ou une respiration sifflante (sifflement dans les poumons ou respiration difficile) en raison de votre insuffisance cardiaque. La respiration sifflante est semblable à l'asthme, mais sa cause diffère dans les cas d'insuffisance cardiaque.