L'Union européenne ne décide pas du prix de l'électricité. Celui-ci varie sur le marché européen en fonction de la demande des consommateurs et des capacités de production disponibles. L'UE a toutefois décidé des règles de ce marché européen de l'électricité, qu'elle a libéralisé depuis les années 1990.
Le prix de l'électricité sur le marché européen de l'énergie est déterminé par l'offre et la demande, et fluctue en fonction des conditions de marché.
Les tarifs réglementés de vente sont arrêtés, chaque année, par les ministres chargés de l'énergie et de l'économie. Ceux-ci doivent préalablement saisir la Commission de régulation de l'énergie qui formule un avis sur les projets d'arrêtés.
Comment se forment les prix de l'électricité sur le marché européen ? Concrètement, l'électricité est négociée entre les producteurs (les propriétaires des centrales électriques) et les fournisseurs, qui leur achètent l'électricité. Ces derniers livrent ensuite l'énergie achetée aux particuliers et aux entreprises.
Lorsque l'on veut comparer les tarifs de l'électricité entre la France et l'Allemagne, il apparait évident que l'Allemagne affiche des coûts plus élevés pour l'électricité. Les ménages allemands paient 342,1 €/MWh TTC, ce qui est considérablement plus élevé que les 251,6 €/MWh TTC payés par les ménages français.
Les tarifs sont particulièrement liés à la tendance du marché de gros européen. De 50 euros/MWh (mégawattheure) en début d'année 2021, par exemple, le prix de gros est passé à 222 euros/MWh en décembre 2021. Au cours de l'été 2022, le prix de l'électricité prévue pour être livrée en 2023 est monté jusqu'à 1000 euros.
L'augmentation du prix de l'électricité est due à la fin progressive du « bouclier tarifaire », un dispositif coûteux mis en place par le gouvernement pour contenir la forte inflation de l'électricité enregistrée ces deux dernières années en Europe (plus de 40 % en deux ans), rappelle l'AFP.
La France ne renoncera pas aux avantages compétitifs liés à son parc nucléaire dans le cadre d'une réforme en cours du marché européen de l'électricité qu'elle souhaite voir aboutir d'ici la fin de l'année, a déclaré le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, jeudi 8 juin.
Sur les six premiers mois de l'année, la France est redevenue premier pays exportateur d'électricité en Europe, profitant du redémarrage de réacteurs nucléaires et d'un bon niveau de production d'énergie éolienne.
L'augmentation ou la baisse du cours de l'électricité est fortement liée aux évolutions d'autres indicateurs. À commencer par le gaz naturel qui fait tourner des centrales produisant de l'électricité et qui a un fort impact sur le marché de gros de l'énergie européen.
Dans la plupart des pays d'Europe, les prix de l'électricité n'ont fait qu'augmenter depuis deux ans. D'abord avec la reprise économique post-Covid en 2021, puis en raison de l'invasion russe de l'Ukraine en 2022. Les ménages européens ne payent cependant pas le même prix selon le pays où ils vivent.
Le tarif réglementé de vente de l'électricité correspond à l'offre Tarif Bleu d'EDF. Il évolue jusqu'à deux fois par an sur décision des pouvoirs publics pour les fournisseurs historiques qui le vendent : EDF et quelques entreprises locales de distribution.
La situation des réserves hydrauliques, déjà affectées par le manque de précipitations, a exacerbé la situation en réduisant la production électrique française de 12 TWh supplémentaires. Résultat, déjà haussiers, les prix de de l'énergie ont flambé.
En France, le prix de référence de l'électricité sur le marché de gros est le prix du produit Day-ahead sur le marché EPEX SPOT (échéance journalière). Chaque jour, entre 12h30 et 13h, des spécialistes fixent le prix de ces produits en s'appuyant sur un système d'enchères communes.
Pour fixer le prix du kWh de l'électricité, on se fonde sur le prix de la dernière centrale appelée. Ce mécanisme de fixation des prix conduit donc à indexer les prix de l'électricité sur la centrale appelée la moins efficiente financièrement, et dont les coûts marginaux de production sont les plus élevés.
Tout simplement parce que sur le marché de gros, celui des grandes entreprises, le prix de l'électricité s'ajuste toujours sur le prix du dernier kilowattheure produit. C'est comme cela que l'équilibre se fait entre l'offre et la demande.
La France exporte à nouveau son électricité depuis janvier 2023. Le redémarrage de réacteurs nucléaires au cours des derniers mois avait permis de cesser toute importation. L'année 2022 a en effet été marquée par des importations d'électricité.
Quel pays fournit de l'électricité à la France ? La France peut importer de l'électricité de ses pays voisins grâce à des interconnexions électriques. Les principaux pays fournisseurs d'électricité à la France sont l'Allemagne, l'Espagne, la Belgique, l'Italie et la Suisse.
Sources d'énergie de l'électricité fournie par EDF en 2022
Graphique sectoriel détaillant la répartition par sources d'énergie de l'électricité fournie par EDF : Nucléaire 66,6 % Hydraulique 6,0 % Autres énergies renouvelables 7,7 %
Pourquoi les prix sont-ils moins élevés dans la péninsule ibérique ? Cela tient à la dérogation accordée en juin dernier pour un an par l'Europe à l'Espagne et au Portugal, en raison de leur enclavement.
Le prix de l'électricité reste en l'Espagne
Le prix moyen de l'électricité en l'Espagne en décembre de 2023 était de 0,1823€ par kilowattheure, le prix est resté le même que le semestre précédent.
En 2022, l'Espagne et le Portugal ont décroché «exceptionnellement» du marché européen de l'électricité. Quelles leçons tirer de cette expérience ?
La future augmentation des prix de l'électricité est déjà connue : elle aura lieu en février 2025, date à laquelle l'accise retrouvera de nouveau son taux normal, soit 32,44 €/MWh. Relevée une première fois en février 2024, elle est actuellement à 21 €/MWh.
L'offre d'électricité Électricité verte 100% locale commercialisée par le fournisseur d'énergie Alterna est actuellement la moins chère en France.
L'offre du moment ! Au 1ᵉʳ février 2024, le prix de l'électricité a augmenté en moyenne de +8,6 %, passant de 0,2276€ le kWh à 0,2516€, ce qui équivaut à une augmentation moyenne de +187€ sur la facture par an pour les tarifs base.